Tous ses collègues le plaignaient de devoir aller dans le Nord. Simon, lui, s'en réjouissait, mais ne le montrait pas… Cinq heures du matin. Simon n'avait pas réussi à dormir de la nuit. Il n'attendit pas que le réveil programmé à 5 h 30 se déclenche et pressa le bouton pour éteindre l'alarme. Puis il tourna la tête du côté de Lucie que la sonnerie ne perturberait pas. Elle était allongée sur le ventre. On disait jadis dans les campagnes que ceux qui dormaient dans cette position mouraient noyés. Ce ne serait pas le cas aujourd'hui, pensa-t-il, avant de sortir de la chambre sans faire de bruit et de gagner la cuisine. Pendant que le café passait, il alla prendre sa douche. Après s'être rasé, avoir enfilé chemise et pantalon, il ouvrit l'armoire à pharmacie. Il en sortit deux flacons de barbituriques que Lucie gardait en réserve et les vida dans le creux de sa main avant de revenir à la cuisine. Le café était prêt. Il mit d'abord les comprimés dans un bol et les écrasa à l'aide du manche du couteau à beurre, puis se servit une tasse avant de jeter la poudre obtenue dans la cafetière. Il préparait toujours le café pour eux deux. Lucie n'avait plus qu'à le faire réchauffer en se levant. C'était une habitude qu'il avait prise dès le début de leur mariage et, à l'époque, elle lui en avait été
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