Un poing s'abat lourdement sur la table. « De toute façon, c'est pas la peine d'aller chasser aujourd'hui les gars, le louvetier passe ici toutes les nuits pour flinguer nos sangliers ! » La phrase a fusé dans l'ambiance chaleureuse de ce petit rendez-vous de chasse du centre de la France. Autour de la table, l'auditoire semble partagé entre colère, dépit et incompréhension. Au fond, personne ne semble vraiment savoir si l'accusation est fondée, car personne ne le connaît, ce louvetier, et personne ne l'a vu faire. Mais les plus anciens se souviennent d'une “terrible” battue administrative qui avait frappé les environs, sans crier gare. « Alors depuis, on sait comment ils sont. On sait qu'ils aiment bien tuer du sanglier », conclut le prophète.Est-ce de la jalousie qui fait circuler ces rumeurs ? Ou bien une défiance toute légitime au vu du comportement de certains lieutenants ? En écoutant les conversations entre chasseurs, on comprend vite qu'une partie des nemrods semble avoir une dent contre les louvetiers. “Cow-boys”, “chasse tout”, “braconniers autorisés”, les noms d'oiseaux ne manquent pas dans la bouche des détracteurs. D'autres les défendent, en rappelant volontiers leur implication contre certains nuisibles, et notamment le renard. Et en invitant leurs comparses à ne pas croire à tout ce que certains de leurs opposants aiment raconter à leur sujet. Pour se faire une idée plus précise du climat qui règne entre la louveterie et le monde de la chasse, nous avons souhaité prendre la température dans de nombreux départements de France. Et le tableau est bien moins sombre que ne le laissaient présager les discussions relatées plus haut, même si quelques
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