La Revue Nationale de La Chasse - Le numéro 868 du 17 décembre 2019

La chasse est de plus en plus mal perçue dans l'opinion publique. D'après un sondage IPSOS de 2018, moins d'un Français sur cinq y adhérerait. Les causes sont multiples, mais les premières sont sans doute une méconnaissance profonde de notre activité et une diabolisation de nos opposants proposant souvent le raccourci : chasse égale plaisir de tuer. Récemment, un livre rédigé par un naturaliste propose l'arrêt pur et simple de la chasse. Mais avec quelles conséquences ? La nature s'équilibrerait toute seule Il est vrai que la nature s'est auto-équilibrée pendant des millions d'années avant toute existence humaine. Mais dès son arrivée, l'homme a cherché à façonner l'environnement à son avantage et ses activités ont modifié les relations entre les êtres vivants. N'en déplaise à certains qui veulent exclure l'homme de la nature, nous faisons partie intégrante des écosystèmes dans lesquels nous évoluons, au même titre que le sanglier ou le corbeau. En transformant certains milieux au fil des siècles, nous avons déséquilibré les relations entre les espèces, notamment en offrant un milieu propice à certaines d'entre elles et hostile à d'autres. Par exemple, plusieurs études ont mis en évidence que les modifications des pratiques agricoles avaient impacté les relations entre certains prédateurs et leurs proies, engendrant ainsi une mortalité accrue chez ces dernières. Dans ce contexte, la chasse peut s'inscrire comme une nécessité de maintenir un équilibre que l'homme et ses activités ont bouleversé. L'argument de la régulation est cependant à double tranchant, car il est difficile de se placer en “régulateur de la nature” lorsqu'un quart du gibier que nous

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Un long coup de pi-bole brise le silence hivernal. Le long du bois, quelques formes orange s'ébrouent : voilà des heures que les chasseurs faisaient face au vent mordant. Dans l'enceinte, les traqueurs ont passé au peigne fin chaque roncier, mais aucun chevreuil n'a été lancé. Cruel constat pour ceux qui les attendaient en lisière. Et pendant que s'écoulaient les froides minutes d'un après-midi de chasse classique en hiver, au bord d'un grand bois de plaine du Cher, les chevreuils tant désirés profitaient au gagnage, loin derrière la ligne, au milieu des champs. Une bonne trentaine de têtes se distinguent au milieu d'une parcelle de blé. Rassemblement inhabituel qui éveille la curiosité tant chez les nemrods que chez les automobilistes non-chasseurs. De retour au rendez-vous de chasse, l'observation

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En ce matin de mi-octobre, le fond de l'air se fait plus frais, donnant à l'atmosphère cette indescriptible saveur des chasses automnales. Ce jour-là, le rendez-vous est fixé par Christophe Coustenoble, président de l'ACA62 (Association des chasseurs à l'arc du Pas-de-Calais) à l'arrière d'un bâtiment communal, à Agny. Cette commune de 2 200 habitants est accolée à Arras, préfecture du Pas-de-Calais. Néanmoins, elle abrite de vastes plaines qui font le bonheur des chasseurs locaux. La chasse à Agny est, comme dans une grande part des communes rurales du département, organisée autour d'une société de chasse communale. Cette société de chasse est présidée par Didier Michaux, qui gère, avec le soutien de ses 24 chasseurs, un territoire de 570 ha. Territoire semi-urbain, dont 480 ha sont réellement chassés. Deux voies ferrées, dont une ligne à grande vitesse, traversent le territoire de chasse ainsi qu'un réseau dense de routes et de chemins communaux. L'organisation de la chasse est assez simple. Les huit premiers dimanches de la saison de chasse en plaine, les adhérents se retrouvent pour tirer lièvres, perdreaux et faisans en individuel avec leurs chiens. L'assolement est assez régulier, avec une large domination de la culture du blé, complétée par, en moyenne, une centaine d'hectares de pommes de terre, 40

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Prix : 259 €, en armurerie Cette nouvelle parka de battue au grand gibier a vraiment de quoi séduire celles et ceux qui aiment braver les éléments. Oui « celles », car ce modèle est proposé à partir de la taille S jusqu'au 3XL ! Esthétiquement rien de neuf à l'horizon, du grand classique avec 6 grandes poches sur l'avant dont 2 poches talkie et un grand carnier permettant de stocker le petit matériel nécessaire, comme une sangle de traction, un tapis isolant, un sandwich, etc. Seul regret sur l'avant, une seule cartouchière présente sur le côté gauche et, de plus, non amovible. On aurait apprécié un manchon en lycra au niveau des poignets, mais

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Au XIVe siècle, Gaston Fébus décrivit dans le détail ce courant ayant « grand et gros corps porté sur des jambes grosses et droites, mais pas trop hautes, avec un sous-poil noir et quatrœillé(*) ». Ce qui laisse à penser que son type était déjà bien fixé à cette époque et donc déjà ancien. Facile à suivre au fil des siècles à sa robe blanche mouchetée de noir à reflet bleu ardoisé, dont il tire son nom, le chien bleu de Gascogne a dès lors fait l'objet de témoignages écrits, et ce jusqu'à nos jours. Ainsi, François I ayant eu des déboires en chassant des cerfs près des côtes normandes, en avait obtenu une meute auprès de la cour d'Albret. Henri IV fut également un fervent utilisateur de la race, cela va de soi. Le chien bleu de Gascogne toisait alors de 24 à 28 pouces, c'est-à-dire

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Apparus à la Renaissance, les cabinets de curiosités, longtemps tombés en désuétude, connaissent un regain d'intérêt. Ils réunissent toutes sortes de pièces naturalistes étonnantes, collectionnées avec une certaine recherche de l'hétéroclisme et de l'inédit, parmi lesquelles figurent en bonne place les trophées de chasse. L'esprit du cabinet de curiosités est donc redevenu à la mode, les décorateurs d'intérieur revendiquant leur haut potentiel ornemental, qui inspire également de nombreux artistes. Un peu d'histoire Les cabinets de curiosités sont apparus dans la seconde moitié du siècle. L'engouement qu'ils ont suscité s'est rapidement propagé à travers toute l'Europe durant cette période où les sciences naturelles étaient jusqu'alors plus ou moins fondées sur une approche métaphysique de la nature. Les naturalistes de la Renaissance s'interrogeaient, tentaient de comprendre, de recueillir et de

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