1 Comprendre la distinction entre hybride et reflex Plusieurs traits distinguent les deux familles de boîtiers à objectifs interchangeables, avec à la clé des avantages et des inconvénients. Par définition, un reflex possède un système de visée utilisant miroirs et prismes, seul procédé à permettre un aperçu direct de l'image formée par l'objectif. Les hybrides abandonnent ce système, le capteur est en permanence mis à contribution pour assurer la visée. Il transmet une image vidéo soit vers l'écran, soit vers un viseur de type électronique (EVF, pour Electronic Viewfinder). La visée reflex est appréciée pour son rendu très naturel, mais la visée électronique offre beaucoup d'avantages un plus fort grossissement et une couverture totale du champ, une luminosité accrue en faible lumière, un aperçu direct du rendu en fonction des réglages adoptés, la surimpression d'information à la demande (histogramme, zones de netteté...), ou encore l'absence de “blackout” (masquage) pendant la prise de vue... Mais, malgré les énormes progrès effectués ces dernières années, les EVF trahissent encore souvent leur nature numérique par une manque de fluidité et une trame visible. De même, leur dynamique limitée peut compromettre la lisibilité sur les sujets très contrastés, notamment en contre-jour. Mais l'avantage recherché des hybrides est avant tout la compacité : en s'affranchissant de visée optique, on gagne de la place, surtout en épaisseur, car l'objectif peut se rapprocher du capteur (tirage optique plus court). Les boîtiers hybrides sont comparativement (à taille de capteur égale) plus compacts et légers que leurs équivalents reflex, même si cette règle est moins évidente pour les objectifs qui leur sont assortis. La différence de visée entraîne d'autres effets. Là où les reflex doivent adopter des outils de mesure (autofocus, exposition, balance des blancs) différents selon que l'on cadre avec le viseur (des capteurs secondaires sont alors mis en œuvre), ou bien avec l'écran (et là c'est le capteur principal qui assure ces fonctions), les hybrides reposent sur des systèmes uniques assurés par le capteur principal. C'est surtout au niveau de l'autofocus que l'utilisateur verra la différence. La dichotomie des reflex les rend plus compliqués, avec deux systèmes AF distincts, chacun ayant sa propre logique et ses propres performances. Et ce n'est plus vraiment un avantage, car les autofocus intégrés aux capteurs CMOS principaux
Le contenu complet de cet article est réservé aux abonnés. Vous pouvez également acheter Science & Vie Photo n°4 au format digital. Vous le retrouverez immédiatement dans votre bibliothèque numérique KiosqueMag.
Voir plus