L'été dernier, un pesticide a mis le pays en émoi : l'acétamipride. Interdit en France en 2018, il devait être réintroduit à titre dérogatoire pour les producteurs de betteraves et de noisettes, grâce à la loi Duplomb adoptée en juillet 2025 par le Parlement. Mais, en parallèle d'une pétition signée par plus de 2 millions de Français, en août 2025, le Conseil constitutionnel, saisi par des députés et des sénateurs, a censuré la disposition qui prévoyait son retour. Un grand soulagement pour ses opposants, mais un grand point d'interrogation pour les agriculteurs confrontés à cette question : quelles sont les alternatives ? PARALYSIE GÉNÉRALISÉE Si certains syndicats d'agriculteurs français espéraient tant le retour de l'acétamipride, c'est parce qu'il est très efficace à la fois sur un large éventail de ravageurs (pucerons, chenilles, coléoptères, …), mais aussi de cultures - betteraves sucrières, noisetier, pommes, navets, cerises, agrumes, arbres fruitiers, vignes, etc. Et pour cause : cet insecticide de la famille des néonicoti-noïdes est généralement utilisé en pulvérisation ou en enrobage des semences et agit en s'attaquant au système nerveux central des insectes : “Il se fixe sur des molécules à la jonction des neurones : les récepteurs nicotiniques de l'acétylcholine. Ce faisant, il provoque une stimulation continue et irréversible des neurones qui entraîne une paralysie généralisée puis la mort du nuisible”, développe Jean-Marc Bon-matin, chimiste toxicologue expert des néonico-tinoïdes au CNRS. Problème, cet effet va bien au-delà des insectes ravageurs ciblés… Des études ont
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