Le changement de statut de l'espèce en mars, dont la régulation durant cette période suppose qu'elle soit classée nuisible, implique de modifier le Code de l'environnement. Une demande a été formulée en ce sens par la Fédération nationale de chasseurs (FNC), qui est jusqu'alors restée lettre morte. « Nous attendons toujours l'arrêté signé par le ministre François de Rugy, qui doit ensuite passer en consultation publique », déplore notre président Willy Schraen. À l'heure où nous écrivons ces lignes, soit à la mi-janvier, la FNC n'a toujours pas reçu de réponse. « Or il y a urgence dans les régions qui subissent d'importants dégâts, sans parler de la menace que fait peser la peste porcine africaine à la frontière belge, ajoute le président Schraen. Nous avons l'impression de nous faire promener depuis le mois d'octobre, et j'éprouve un mauvais pressentiment quant à l'aboutissement de notre demande ». Il est urgent d'agir Face aux récriminations des agriculteurs, la FNC travaille à l'élaboration d'une "boîte à outils" destinée à mieux gérer la problématique sanglier. L'un des meilleurs moyens de faire baisser les effectifs consiste à rallonger la période de chasse, en l'occurrence à la prolonger jusqu'au 31 mars, mesure pour laquelle le Conseil national de la chasse et de la faune sauvage s'est prononcé favorablement. Mais pour que le statut du sanglier en mars passe de nuisible à gibier, il faut, nous le répétons, revoir le code de l'Environnement, et les décisions se font attendre. Les agriculteurs pourtant mettent la pression, la présidente de la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles) Christiane Lambert ayant récemment demandé aux chasseurs de réguler davantage. « Nous subissons trop de dégâts liés aux sangliers dans nos prairies, nos cultures, nos champs, nos vergers, nos vignes, partout, déclarait-elle fin août sur Radio Classique. 700
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