Dans ces chasses insolites, nous vous invitons à découvrir d'autres approches qui appartiennent parfois aux habitudes d'une région ou d'un pays, ou qui répondent à une nouvelle problématique. Très réactif et doté d'une fantastique capacité d'adaptation, le sanglier échappe au danger avec un sens de l'improvisation rare. Il s'est adapté à une pression de chasse renforcée en colonisant de nouveaux espaces (haute montagne, marais, zones péri-urbaines voire urbaines, cultures de plaine et haies dans le bocage… ), ou en modifiant ses comportements sociaux (grégarité et mobilité renforcées, vigilance accrue) qui peuvent nous contraindre à revoir nos stratégies. Et parfois à renouer avec d'anciennes pratiques telles que la traque aux chiens pisteurs et de prise, ces chasses populaires pratiquées avant l'avènement du chien courant, à partir des années 1950/1960 et la mise en place d'équipes étoffées dans les villages. Chasses insolites de la bête noire jadis Le sanglier, roi de l'arène Les jeux du cirque débutaient par la venatio, chasse reconstituée qui opposait deux catégories de gladiateurs, les venatores et les bestairri à différentes bêtes sauvages dont de grands sangliers. Très légèrement vêtu d'une courte tunique, prévue pour ne pas gêner ses mouvements et optimiser son agilité, le venator compensait l'absence de protection par une arme plus longue : non pas un glaive comme le bestiarius qui lui revêtait une armure, mais un épieu ou Venabulum à pointe losangique. La longueur de cette arme lui assurait une sécurité toute relative en lui permettant de tenir les animaux à distance. Il attendait ainsi de pied ferme la charge du sanglier, qui venait s'empaler sur l'épieu. D'autres étaient équipés d'un javelot, ou parfois d'un trident. Le sanglier comptait parmi les gibiers les plus prisés dans l'amphithéâtre, surtout par les venatores gaulois aux yeux desquels il incarnait des vertus de courage et de virilité. La bête noire était même considérée comme le plus dangereux des adversaires, devant le lion, l'ours ou l'aurochs. Et l'affronter revenait à accomplir un exploit digne des héros antiques.“Très réactif, rusé et doté d'une fantastique capacité d'adaptation, le sanglier échappe au danger.”Chasses de la bête noire au XIXe et début XXe Nous citons ces pratiques car le sanglier modifiant ses habitudes, certains chasseurs y reviennent ou tout du moins s'en inspirent. Une majorité de ruraux qui ne pouvaient entretenir une meute découplaient alors de simples gardiens de troupeaux, sortes de mâtins à l'état civil indéterminé. Les adeptes du déduit connu sous le nom de "routaillement" remontaient la
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