Ce 2 juillet 1972, réunis à Simla, ancienne capitale d'été du Raj britannique accrochée aux contreforts de l'Himalaya, la Première ministre indienne Indira Gandhi et le président pakistanais Zulfikar Ali Bhutto sont enfin parvenus à un accord au terme de négociations serrées. Six mois après la fin de la sanglante guerre qui les avait une nouvelle fois opposés, et qui s'était soldée par la victoire de l'armée indienne et l'accession officielle à l'indépendance du Pakistan oriental (Bangladesh), les dirigeants s'engagent à respecter mutuellement leur unité nationale, leur intégrité territoriale et leur souveraineté, mais aussi « à régler leurs différends de façon pacifique, par des négociations bilatérales ou par d'autres moyens pacifiques définis d'un commun accord ». À propos du Cachemire, les termes de l'accord restent cependant flous. Certes, la « ligne de contrôle » (LoC), limite à la fois militaire et administrative entre les zones contrôlées par New Delhi et Islamabad, est entérinée. Mais les germes du conflit sont laissés en latence. Car le Pakistan n'entend pas renoncer à une médiation internationale sur le sujet ni à l'organisation du référendum d'autodétermination acté de longue date par les Nations Unies. L'Inde, de son côté, considère que le débat est clos, les Cachemiris ayant librement adhéré à l'Union en participant notamment aux élections locales et nationales. Dès lors, Zulfikar Ali Bhutto va rechercher
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