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Les Veillées des Chaumières - Le numéro 3655 du 20 août 2025

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La Une de Les Veillées des Chaumières n°3655 du 20/08/2025

Au sommaire de ce numéro

Les Veillées des Chaumières 3655 Marie, la terre sacrifiée

Marie, la terre sacrifiée

En ce 11 février 1955, chacun avait encore en tête le terrible hiver 1954, qui avait marqué la France entière. Ici, dans une vallée des Alpes, Marie prend connaissance d'un courrier d'Électricité de France lui notifiant l'expropriation de son domaine en vue de l'aménagement de la retenue de Serre-Ponçon votée par une loi du 5 janvier 1955. Le froid pénètre soudain le corps de cette femme fluette d'aspect, mais robuste de caractère, qui sa vie durant n'a cessé de lutter contre un destin contraire. Désormais seule, isolée dans ce hameau abandonné aux aménageurs, le regard de Marie se perle d'un voile de larmes au moment où s'égrènent les parcelles à céder à l'autorité publique, pour un total de quelque vingt-cinq hectares de labours, landes, pâtures, bois ou taillis. Des tremblements agitent maintenant les mains calleuses de cette femme de la terre, rompue aux rudes tâches d'une exploitation agricole de montagne, là-bas à Champ La Font, à Grand Pré ou à Bazacan… ces terroirs qu'elle n'a cessé d'arpenter depuis son installation avec Pierre ! Marie sent peu à peu son cœur s'emballer et le sol se dérober sous ses jambes. Que vais-je devenir sachant que mon fils est placé en établissement spécialisé ? Et puis, il y a le fidèle Guston qui l'aide à l'occasion pour quelques travaux… Marie porte aussi un regard attendri sur la photo de ses parents sur le buffet, en grande tenue festive de mariage. Comment abandonner la terre des ancêtres ! Face aux flammes qui dansent dans la modeste cuisine, et réchauffent le logis d'un hiver qui glace la campagne, la quinquagénaire s'en remet à la prière en joignant ses doigts noueux et scrutant le crucifix accroché au-dessus de la cheminée. Les souvenirs des jours heureux défilent lentement au gré des mots qui s'échappent de lèvres tremblantes ; soudain, comme une rivière impétueuse débordant après un fort orage, des sanglots explosent en lourdes larmes qui s'écoulent sur son visage buriné. Toute une gerbe de souvenirs surgit : des voix connues se répandent dans la lande au moment des fenaisons, un tintement de sonnailles résonne gaiement dans les prairies et sous l'aboiement des chiens, une brise douce exhale un fort parfum de paille dans la chaleur lourde des soirs d'été, des senteurs d'humus et de champignons montent des sous-bois, au cœur des automnes frais et chargés de couleurs, des nuits magiques constellées d'étoiles diffusent leurs lueurs comme des pierres précieuses… Comment abandonner le substrat d'une vie, délaisser le terreau familial, déraciner son existence et s'éloigner d'un quotidien bâti en résonance avec les ancêtres ? Marie est désemparée, à l'aube d'un exil annoncé, d'un exode forcé. Pourquoi sa vie reprend-elle un accent douloureux… elle qui a déjà tellement souffert ! Marie est décontenancée par un destin qui l'ampute maintenant de sa terre… Comment mériter un tel traitement ? Marie est désabusée devant un avenir à reconstruire à plus de cinquante ans, au moment où la vie de tout homme est largement réalisée… Un an déjà que le courrier des autorités d'Électricité de France parvenait chez Marie. Ce fut certes pour elle un hiver glacial dans sa vie de femme d'ici, d'un pays voué à une profonde transformation ; mais aujourd'hui, la morsure de l'hiver est d'autant plus intense qu'un froid hors norme s'est emparé de l'Hexagone. Le gel empoigne la campagne de toute sa hargne du nord au sud, figeant même l'étang de Berre dans une gangue de glace !

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Les Veillées des Chaumières 3655 Trois nuits avec vous

Trois nuits avec vous

Herbert tâta l'enveloppe avant de l'ouvrir, comme s'il voulait pouvoir s'imprégner de ses effluves… L'écriture était élégante. Il courut à la signature, vit qu'il s'agissait d'une certaine Élisabeth Belgarde, demeurant à Rostov-sur-le-Don, port fluvial russe, près de la mer d'Azov. L'histoire qu'elle lui contait n'avait rien que de très banal. Les hôpitaux psychiatriques ne manquent pas de patients ayant perdu le souvenir de leur vie passée. Cependant, comme il était question d'une jeune femme, recueillie en Ukraine, dans une rue de Makiivka, il se dit qu'il tenait peut-être entre ses mains quelque chose de concret. Cette jeune femme pouvait-elle être Amalia ? Sa correspondante la décrivait comme étant âgée d'environ trente-huit ans, parlant couramment le russe, se souvenant seulement de quelques passages de son roman Trois nuits avec vous . « Sorti en librairie au printemps 2013 ! » se remémora-t-il. Il répondit d'emblée à l'adresse mail qu'il trouva en bas de page : « Pourriez-vous, Madame, m'envoyer une photo de votre amie, ce qui me permettrait de savoir si je l'ai rencontrée au cours d'une signature. Mais peut-être n'y assistait-elle pas ? Je reste, Madame, à votre disposition, si vous le jugez bon et surtout utile… » Il termina avec les formules choisies d'usage. Dans la foulée, il fit des recherches sur Internet. « Belgarde » un nom qui n'avait rien de russe. Il en trouva plusieurs en France dont un en Vendée, celui d'une famille ayant eu à subir, sous le joug de Robespierre, les méfaits de la Révolution. Cette Élisabeth Belgarde en descendait-elle ? Dans les deux semaines qui suivirent, aucune réponse ne lui parvint et de photo pas davantage. Bientôt il se reprocha de ne pas avoir suffisamment encouragé sa correspondante à reprendre contact avec lui. Cet après-midi-là, alors qu'il s'interrogeait jusqu'à envisager de se rendre à Rostov-sur-le-Don pour voir la personne dont elle lui parlait, Loïc lui annonça qu'Ouragan venait d'être vendu. - Je vous assure, Herbert, c'est inespéré ! Grâce à cette transaction, je vais pouvoir continuer d'entretenir le domaine jusqu'au retour de ma femme, puisque je ne peux plus me fier aux apports générés par les récoltes. Vous savez qu'à moins de cent kilomètres, les champs de blé et d'orge sont régulièrement incendiés. Tout s'est fait très vite. Nous n'avons pas eu à transférer Ouragan. Un van attendait devant le portail du haras. - Qui est l'heureux acquéreur ? - Un Anglais, Sir Edgar Drover, que nous avions eu l'occasion de rencontrer à Ascot. Il faut croire qu'Amalia lui a fait forte impression, car il a demandé à emporter le portrait, dont est orné le bureau, qui la représente en grande tenue d'amazone, montée sur Ouragan, portrait exécuté lors des fêtes célébrant à Vichy l'empereur Napoléon III. Nous y assistions tous les ans. Pensant qu'il s'agissait là d'un caprice de milliardaire, notre régisseur s'apprêtait à le lui refuser quand il a senti que s'il ne le lui donnait pas, la vente risquait d'être compromise ! - Un alezan contre un tableau ! Voilà qui ne manque pas d'originalité ! - Que voulez-vous, partout où elle passait, Amalia laissait à chacun un souvenir impérissable ! « Dans le cas de Sir Edgar, jugea Herbert, il s'agit d'autre chose. » Et son esprit de romancier de galoper plus vite qu'Ouragan en pleine course et de décider qu'il n'était plus temps d'attendre sempiternellement ! On avait attendu la demande de rançon… attendu l'arrestation des coupables. De ce côté-là au moins c'était fait ! Le quatuor infernal que représentaient Vladimir Batcov, sa mère et ses deux frères était

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Les Veillées des Chaumières 3655 Faveurs royales

Faveurs royales

Christina était orgueilleuse. Cette fierté exacerbée provenait de la haute idée qu'elle se forgeait de sa famille et de son nom. Si, parmi ses ancêtres, on trouvait quelques joyeux drilles amateurs de vins et de femmes, aucun n'avait failli à l'honneur. La plupart s'étaient illustrés sur les champs de bataille. Un chevalier d'Allenberg avait été l'écuyer de l'ex-lieutenant général de Louis XVI, le prince palatin Maximilien-Joseph devenu roi de Bavière en 1806 et Christina se plaisait à l'évoquer. Heureusement, Éric d'Allenberg se montrait moins à cheval sur les principes. Et s'il brûlait d'établir sa cadette, ce n'était point sans espérer en retirer quelque profit. Stephan en déduisit qu'il aurait avantage à s'intéresser de plus près au jeune homme, donc à ces fameuses dettes que celui-ci avait contractées un certain soir où sa passion du jeu lui avait fait abandonner toute prudence… À peine ces pensées venaient-elles de traverser son esprit que le prince passa à l'action. Il eut un long conciliabule avec son homme de confiance. Le soir même, ce dernier quittait le château en direction de Munich. Satisfait, Stephan se dirigea vers la bibliothèque, et il eut la surprise de croiser dans le corridor un jeune page descendu tout droit des fresques ornant les appartements royaux. Il mit quelques secondes à reconnaître l'objet de son désir sous le déguisement imprévu. Christina portait un béret de velours qui dissimulait son abondante chevelure. Privé de son plus bel ornement, le jeune visage n'en paraissait pas moins radieux, tout frémissant de vie et d'ardeur. Le rire du prince résonna à tous les échos. Un doigt sur les lèvres, la jeune fille le pria de se montrer discret : - Je n'aimerais pas être reconnue par les dames d'honneur de la reine, expliqua-telle hâtivement. - Si vous croisez d'autres personnes, elles ne manqueront pas de s'étonner à leur tour. Me direz-vous pourquoi vous avez revêtu ce costume ? - Je… Le roi donne une fête médiévale. Ses habitués se seront costumés, eux aussi. Cette tenue m'a été suggérée. En fait, Sa Majesté l'a choisie pour moi. Redoutant l'ironie de Stephan, elle se mordait la lèvre. - Pauvre Christina ! Moi, je vous aurais vue vêtue d'une longue robe de voile et coiffée d'un hennin. Pourquoi, diantre, dissimuler votre féminité sous des habits de garçon ? Le roi manquerait-il de goût ou bien… - Comment osez-vous critiquer Sa Majesté ? s'étonna la jeune fille. N'êtes-vous pas son conseiller ? - Louis a omis de me demander mon avis, en l'occurrence… Je l'aurais certainement dissuadé d'organiser cette pantomime. - Vous auriez eu tort. Ce sera charmant. - Si vous aimez tant que cela les fêtes, je veillerai à en donner en votre honneur, promit Stephan. Il n'y a rien que je ne tenterais pour

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Les Veillées des Chaumières 3655 Les roses rouges de Palerme

Les roses rouges de Palerme

L'inspecteur Cartoni décida de se rendre à Naples pour assister à l'enterrement de Borman. Peu de personnes accompagnèrent celui-ci jusqu'à sa dernière demeure. Seulement sa sœur et des voisins. Ni le comte ni la comtesse Mattali ne s'étaient dérangés. Vittorio n'avait-il pas soutenu : « Cet homme n'était pas autre chose pour moi qu'une simple relation de voyage. Nous avions sympathisé et il venait me voir de temps à autre, lorsque son travail l'amenait à Agrigente. » Rien en effet qui justifie un déplacement. Lorsque l'ultime cérémonie fut terminée, l'inspecteur s'approcha de Valeria Borman. La sœur du défunt croulait sous les voiles de deuil. Lorsqu'elle les releva, il vit apparaître un visage mat et ridé qu'animaient des prunelles d'un vert jaunâtre. Après avoir balbutié quelques formules de circonstance et s'être présenté, le policier enchaîna : - M'accorderiez-vous quelques instants d'entretien, Signora ? -Signorina, rectifia-t-elle avec un air de reine offensée. - Pardon, Signorina. Elle s'adoucit : - Bien sûr. J'aimerais tellement que vous aboutissiez. Harry était un si brave garçon. Elle étouffa un sanglot. Cartoni enchaîna : - J'ai ma voiture à deux pas. Je peux vous raccompagner. - Oui, merci. Elle serra les quelques mains qui se tendaient vers elle et le suivit. Pendant le trajet, l'inspecteur la laissa s'épancher, attentif à ses propos. Mais il n'apprit rien qu'il ne savait déjà. Devant un modeste immeuble de la via Medina, Valeria l'invita à descendre. À sa suite il gravit les quatre étages sans ascenseur qui conduisaient à son appartement. La porte grinça lorsqu'elle l'ouvrit. Un chat se faufila dans les jambes de l'inspecteur. Elle l'attrapa au vol et l'embrassa entre les yeux : - Il ne me reste plus que lui, maintenant… Voyez-vous, Harry et moi, nous étions très proches l'un de l'autre. - Je suppose qu'il n'avait pas de secrets pour vous ? - Aucun. - Vous pourrez donc m'être utile, Signorina . Je sais que vous avez déjà répondu aux questions de mes adjoints. Néanmoins, j'aurais besoin de quelques précisions. J'ai apporté les objets que nous avons découverts sur votre frère, peu après sa mort. Quant à sa valise, elle vous a déjà été rendue, n'est-ce pas ? - Oui. Mais je serai bien aise de récupérer les choses qu'il portait. Vous avez dû trouver un trousseau de clefs ? J'ai été mise en demeure de les rendre à la propriétaire de l'appartement

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Les Veillées des Chaumières 3655 Un souffle d'air frais

Un souffle d'air frais

Décidément, l'été s'éternisait et ça devenait insupportable. Depuis combien de temps n'avait-il pas plu sur Paris ? L'air était désespérément sec et tout était recouvert de poussière : voitures, feuilles des arbres, tables des terrasses de café. Tous les matins, on levait les yeux au ciel, guettant le moindre nuage annonciateur d'un changement de temps. Mais non, il était désespérément bleu, et le soleil, ardent dès les premières heures, semblait narguer les pauvres citadins. Il fallait toutefois bien prendre l'air de temps à autre ! songeait Barnabé. Stagiaire préposé à la salle des coffres, cela faisait trois mois qu'il passait ses journées enfermé dans le sous-sol d'une banque, qui avait au moins le mérite d'être climatisé. Il s'était promis d'explorer, pendant ses pauses, ce quartier de la capitale éloigné de celui où il habitait. Il est toujours plaisant de jouer les touristes et il connaissait si peu la ville, au fond. C'était dit, aujourd'hui, il se secouerait ! Au lieu de s'acheter un sandwich qu'il reviendrait vite manger au frais dans sa cave - où il avait peu à peu l'impression de se transformer en pâle endive -, il marcherait un peu, et s'installerait sur un banc dans un jardin public. La chaleur de treize heures le foudroya dès qu'il mit le pied sur le trottoir. Il persista, décida vaillamment d'aller au moins jusqu'au bout de l'avenue. Après trois cents mètres, sentant déjà la sueur dégouliner le long de son dos, il avisa non loin de là une place noyée dans l'ombre de grands arbres semblant mourir de soif. Il traversa la rue et se retrouva bientôt comme propulsé dans un espace où il faisait certes encore très chaud mais où l'agitation de l'avenue s'était comme miraculeusement tue. En face de lui, une église se dressait, impressionnante avec son vaste portail surmonté de saints qui semblaient faire la ronde. Barnabé fut pris d'une idée subite. Oui, sûrement, là, à l'intérieur du vaste édifice sacré, il trouverait la fraîcheur tant attendue. Le portail principal était fermé, mais en

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Les Veillées des Chaumières 3655 Une lettre inespérée

Une lettre inespérée

Comme à son habitude, Martin signala sa présence en klaxonnant dans la cour. Il le faisait à cause de Ruby, le chien de garde de la ferme des Poupart : Léonore le tenait alors en laisse. Le doberman à la robe noire était prompt à sauter sur ceux qui osaient franchir la barrière. Même si le chien reconnaissait sa camionnette jaune, Martin restait prudent. Du vivant de Jean, il déposait le courrier dans la boîte aux lettres plantée près des rosiers grimpants à l'entrée du chemin menant aux bâtiments. Depuis le décès du mari de Léonore, Martin parcourait l'allée de plus d'un kilomètre qui reliait le corps de ferme à la route départementale pour remettre les plis en main propre. Il ne savait jamais comment il allait être reçu par Léonore. Ces derniers mois, sa santé s'était dégradée et son humeur s'en ressentait. Certaines fois, elle l'accueillait chaleureusement en lui offrant une tasse de café. D'autres fois, elle ne pipait mot et le saluait à peine. Un jour qu'il l'avait accompagnée au bourg pour consulter son médecin traitant, le seul qui exerçait à des kilomètres à la ronde, elle avait essayé de se justifier : - Ne t'étonne pas de mes sautes d'humeur ! Ce sont les effets secondaires du traitement que je dois prendre… Comme elle semblait être dans de bonnes dispositions, Martin avait demandé : - Tu souffres de quoi ? Le rire de Léonore avait retenti dans l'habitacle et fait naître un sourire sur le visage jovial du facteur. Il retrouvait celle qu'il avait connue plus jeune et dont il aimait la compagnie. Il se sentait proche de cette femme au caractère enjoué. Ce n'était pas le cas avec l'autre Léonore, celle aux idées noires qui, certains jours, se terrait chez elle, lui parlait à peine et ne profitait plus de la vie. Pour Martin, facteur, c'était une vocation. Déjà tout gosse, il en rêvait. Quand ses copains frappaient dans un ballon sur le terrain de foot communal, il apprenait le nom des rues et

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