Les bons artistes copient, les grands artistes volent, disait Picasso. Copier, dans une certaine conception moderne, c'était s'effacer comme créateur pour se fondre dans une tradition. Mais voler, c'était s'approprier, transformer, faire sien. Picasso lui-même, lorsqu'il revisitait Delacroix, Vélasquez ou Le Greco, ne copiait pas : il absorbait, recomposait et faisait tout entrer dans l'univers de Picasso. Il disait d'ailleurs être à la fois acteur et spectateur : « Qu'est-ce au fond qu'un peintre ? C'est un collectionneur qui veut se constituer une collection en faisant lui-même les tableaux qu'il aime chez les autres. » Cinquante ans après sa disparition, il reste le maître du « d'après les maîtres ». Pour explorer la manière dont les artistes contemporains s'emparent de ce registre décrié, le centre Pompidou de Metz s'est associé au Louvre, « l'école des artistes ». Lié par une histoire commune à l'École nationale supérieure des Beaux-Arts, de l'autre côté de la Seine,
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