Longtemps, les éoliennes n'ont guère fait frémir. Pensez donc : en 2005, elles n'étaient qu'une poignée à brasser l'air pour produire 0,2 % de l'électricité hexagonale. Anecdotique. Sympathique même, avec leur promesse d'énergie propre. D'autant que leur essor s'opère à bas bruit, telle une brise légère. En 2015, alors qu'elles fournissent gentiment 3,7 % du courant des Français, une étude du ministère de l'Écologie révèle qu'ils sont deux tiers à les plébisciter. Résultat : une accélération tous azimuts, largement soutenue par les pouvoirs publics, qui voit en dix ans le territoire se couvrir de quelque 11 000 éoliennes ! Lesquelles produisent à présent 9 % de l'électricité nationale. Un progrès ? C'est à voir. Car à s'imposer partout, des campagnes aux littoraux, du massif de Bernagues au large de Noirmoutier, l'éolien a révélé ses travers. Atteinte à la biodiversité, perturbations électromagnétiques, nuisances sonores et, surtout, pollution visuelle. « Un vrai saccage des paysages, déplore Julien Lacaze,
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