Le Comminges, c'est la part la plus secrète, la moins connue, la plus sauvage des Pyrénées. Pourtant, il n'en fut pas toujours ainsi : au XIXe siècle, à l'initiative de l'impératrice Eugénie, l'épouse de Napoléon III, Bagnères-de-Luchon - que les gens du cru appellent simplement Luchon - était aussi célèbre que Saint-Tropez aujourd'hui, et tout ce que Paris comptait de notabilités et de plumes (les écrivains étaient alors aussi fameux que les acteurs et les chanteurs le sont de nos jours : The Times They Are a-Changin', chante Bob Dylan) prenait le train depuis la capitale pour y arpenter ses sentiers, escalader ses cimes et se baigner dans ses eaux thermales réputées depuis l'Antiquité. J'ai grandi aux portes de ces Pyrénées-là, à Montréjeau (Montrejau en gascon, c'est-à-dire “Mont Royal”), bastide édifiée au XIIIe siècle. C'est là que j'ai connu mes premiers émois littéraires, dans la petite Maison de la presse écrasée par le gros clocher octogonal de l'église. À quelques mètres, un belvédère - préambule à notre promenade - embrasse le panorama de la chaîne. Les mamelons du piémont À la sortie, direction Lannemezan, l'extravagant château néo-Renaissance de Valmirande, digne d'un conte de Perrault, est visitable quelques jours par an ; il m'a inspiré celui d'Éric Lombard dans
Le contenu complet de cet article est réservé aux abonnés. Vous pouvez également acheter Pleine Vie n°400 au format digital. Vous le retrouverez immédiatement dans votre bibliothèque numérique KiosqueMag.
Voir plus