Jasmine se sent mal à l'aise dans sa nouvelle maison. Est-ce à cause du voisin, un homme imposant et bourru ? Ou de cette cave, dont s'élève une odeur nauséabonde ? Jasmine regarda s'éloigner la voiture bleue de l'employé de la compagnie d'électricité. Il faisait frisquet en ce début de printemps, bien que le soleil se soit décidé à pointer son nez après une semaine de gelées, mais elle était ravie de s'installer dans sa nouvelle maison. Il s'agissait d'une maison ancienne, une dépendance d'une grande ferme du XVIIIe siècle morcelée en plusieurs habitations dans les années 1970. Inhabitée depuis deux ans, elle sentait un peu le renfermé, mais les anciens propriétaires l'avaient bien entretenue. Il y avait des poutres, des murs en brique dans la salle à manger, un âtre où Jasmine se voyait déjà faire de belles flambées les soirs d'hiver, et de la tomette en parfait état au rez-de-chaussée. L'étage nécessitait quelques petits travaux de peinture mais, dans l'ensemble, Arnaud et elle avaient vraiment fait une affaire. Les parquets étaient admirablement conservés dans les trois chambres. Le couloir qui les desservait débouchait ensuite sur l'escalier menant au grenier. Elle avait déjà projeté d'y installer son bureau. Elle était testeuse de jeux vidéo, une passion dont elle avait fait son métier, et il y avait assez d'espace dans les combles pour ses ordinateurs et ses étagères. Il fallait absolument qu'elle appelle son mari pour lui donner des nouvelles. Il était en déplacement dans le Sud et ne remonterait dans le Cher qu'en fin
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