Psychologies Magazine - Le numéro 475 du 15 octobre 2025

La découverte de la cuisine ayurvédique, à distinguer de l'indienne, intrigue. Ici, il n'est pas seulement question d'aliments - essentiellement végétaux -fraîchement cueillis, de cuisson douce, de produits sains, locaux et de saison : on aborde une philosophie des fourneaux bien particulière. La médecine traditionnelle indienne, l'ayurvéda, dont est issue cette cuisine, enseigne qu'aucun aliment n'est bon ou mauvais en soi : tout dépend de la personne et du moment.DES RECETTES À SOI« Avec cette cuisine, on parle d'abord de ce que

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Depuis que je réfléchis à cette question existentielle, Étienne Daho chante dans ma tête : « Pourquoi vouloir […] décrocher la lune quand on a les étoiles ? » Sans doute parce que c'est le propre de l'homme de chercher toujours plus, toujours mieux. Cette quête est le moteur le plus puissant de l'histoire de l'humanité. Il carbure aux doutes, aux efforts, à la patience et, surtout, à l'ambition et à la fierté. Celle d'avoir dépassé une limite et d'en triompher, ce qu'ont exploré des millions de chercheurs et de fous à travers les âges, s'attachant à toujours aller un cran au-dessus de leurs connaissances et de leurs capacités. Ou tous ces professionnels, du coiffeur au chirurgien, qui continuent sans relâche de se former, d'apprendre, d'expérimenter de nouveaux outils pour améliorer leur œuvre, fût-elle quotidienne. Si la médecine

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Tout commence comme ça, dans chacune de nos vies. Et cela se répète au fil des ans et au gré de nos (r)évolutions intimes. Inlassablement, il nous faut nous séparer, nous éloigner : d'êtres chers, de lieux aimés, de ce que nous avons été… Pour grandir, rester en mouvement, devenir ce que nous sommes. Qu'on le désire ou non, qu'on le planifie minutieusement ou qu'on le subisse - parfois violemment -, le processus est inéluctable, et c'est toujours du même « cataclysme intérieur » qu'il s'agit, pour reprendre les mots de la philosophe Claire Marin1. Même si, au bout d'un tunnel plus ou moins long, plus ou moins escarpé, une autre lumière est possible.“Ce qui est grave, ce n'est pas de souffrir, c'est de ne pas trouver de sortie à la souffrance” ANNE-LAURE BUFFET, THÉRAPEUTE TOUT CE QUI NOUS SÉPARE «

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Ma vie est cabossée comme une maison frappée par trop de tempêtes. Le père de ma fille de 13 ans et de mon fils de 14 ans, toxicomane et violent, m'a presque détruite. J'ai tout quitté pour fuir, mais je me retrouve aujourd'hui dans une sorte de prison invisible : isolée, sous l'emprise d'un système judiciaire qui n'entend pas mes appels à l'aide. Mes quelques tentatives professionnelles ont fini en impasse. Casanière par nécessité plus que par choix - je vis dans le Bronx -, je regarde énormément de tutoriels sur de nombreux sujets pour occuper les moments calmes entre deux crises de mon fils, qui souffre d'un trouble du spectre autistique. Je m'évade dans la philosophie, l'hindouisme, l'astrologie védique, qui m'ont aidée à construire la philosophie sur laquelle je m'appuie, notamment dans mon usage des plateformes d'intelligence

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Pourquoi est-ce que les questions de transidentité et de fluidité de genre suscitent aujourd'hui autant de débats et de conflits entre les psychologues, et plus particulièrement entre les psychanalystes, à votre avis ? S. H. : Mais parce que la question de la différence des sexes passionne notre humanité depuis toujours ! Françoise Héritier a bien montré comment ce qui distingue le masculin du féminin structurait la pensée, l'organisation sociale. La psychanalyse, depuis son invention par Freud, est traversée par d'immenses conflits autour de ce questionnement, qu'est-ce qu'un homme, qu'est-ce qu'une femme ? Sans toujours éviter de verser dans cet écueil : que doit être une femme, que doit être un homme ? Aujourd'hui, les personnes trans bousculent l'ordre millénaire de nos sociétés en rendant possible pour tous le fait de devenir homme ou de devenir femme. Leur affirmation profondément subversive active des querelles théoriques qui traversent les théories psychanalytiques depuis toujours. À quel moment le primat du biologique en termes de différence des sexes a-t-il commencé à être interrogé ? S. H. :

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