Hors-Séries - Le numéro 174 du 15 octobre 2025

Un demi-cerveau Vertiges, nausées et vomissements. Ces symptômes dont souffre une femme chinoise de 24 ans n'ont rien d'extraordinaire. Pourtant, lorsque des médecins l'examinent, en 2014, ils font une découverte stupéfiante. Sur les radios de la tête de leur patiente, il manque un truc : à l'arrière du crâne, l'espace prévu pour accueillir le cervelet est rempli… de liquide céphalorachidien, le liquide biologique dans lequel baigne le cerveau pour le protéger des chocs. Certes, le cervelet ne représente que 10 % du volume du cerveau, mais il contient près de la moitié de nos neurones (voir p. 15) ! Il est constitué d'un fin tissu nerveux (voir p. 15), replié sur lui-même comme un accordéon. Dépliée, cette couche de tissu mesurerait environ 1 m de long pour 5 cm de large, soit une surface de 500 cm2, quasiment celle d'une feuille A4. Le cervelet

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Mais que fait ce lecteur, assis à une table de la Bibliothèque nationale de France (BNF) et dissimulé sous une mystérieuse cape noire ? Le voilà qui surgit de sous le tissu, muni de drôles de lunettes ( photo ci-contre ) et d'une lampe de poche ! « Je mène l'enquête à travers les siècles pour retrouver des textes cachés », explique Victor Gysembergh, spécialiste des manuscrits (des livres écrits à la main) antiques. Mais à quoi sert la cape ? « L'idée est d'obtenir l'obscurité totale pour éliminer les sources de lumière autres que ma lampe à rayons ultraviolets, qui fait ressortir chaque détail des parchemins par fluorescence », dit-il. Son but : déceler la présence d'un éventuel texte « inférieur », a priori invisible, sous le texte « supérieur », lisible. Mais comment de mystérieux « textes inférieurs » ont-ils atterri dans les pages de ces manuscrits anciens ? Histoire d'écrire Pour le comprendre, remontons le temps. Les manuscrits sur lesquels travaille Victor Gysembergh sont faits de parchemin. Au Moyen Âge, cette matière première issue de peau animale est le support favori des copistes. Les copistes ? Ce sont les successeurs des scribes antiques, chargés de recopier des textes de toutes sortes afin qu'ils soient largement diffusés. Eh oui, l'imprimerie n'a pas encore été inventée (ce sera fait en 1450) et il faut de l'huile de coude pour multiplier les exemplaires de

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Le 25 avril 2019, Joar, Havard et Erlend Hesten sont en train de pêcher au large d'Ingoya, une petite île située au nord de la Norvège, quand, soudain, les trois frères aperçoivent une sorte de dauphin blanc comme neige, au front proéminent. Mesurant environ 4 mètres de long, il s'approche de leur bateau. C'est en réalité un béluga, un cétacé dont le nom est issu de belukha, qui signifie « blanc » en russe (d'où son surnom de « baleine blanche »). Bizarre d'en croiser un ici… D'ordinaire, ces mammifères marins vivent beaucoup plus au nord, dans les eaux glacées de l'océan Arctique, ou dans l'estuaire du fleuve Saint-Laurent, au Canada. Ils ne s'aventurent normalement plus dans cette région depuis que le changement climatique a rendu ces eaux trop chaudes pour eux. Plus étrange encore : en y regardant de plus près, les pêcheurs remarquent

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Imagine un son terrible, quelque chose qui fasse penser à un hurlement glaçant. Voici la description faite par la majorité des 70 cobayes ayant participé à une expérience menée par des scientifiques suisses. Spécialisés en sciences du cerveau, ces chercheurs leur ont fait entendre le bruit émis par un instrument miniature en forme de crâne, fabriqué par les Aztèques. Les Aztèques, c'est ce peuple qui a dominé l'Amérique centrale dès le siècle et jusqu'à ce que les conquistadors espagnols détruisent en 1521 Tenochtitlan, leur capitale, devenue Mexico, en 1522. C'est aussi un peuple connu pour sa riche mythologie et… sa pratique des sacrifices humains. Et pas des moins impressionnants : quand ce n'est pas le sacrifié qui s'automutilait en se coupant la langue ou un autre organe, c'est le prêtre qui lui arrachait le cœur. Bon, là tout de suite, tu te dis que ces Aztèques ne devaient pas être très

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Été 2017, Moscou, siège du FSB, les services secrets russes. Philippe Charlier et son équipe parcourent d'interminables couloirs, encadrés par des agents cagoulés. « Ils nous ont fait tourner plusieurs fois à droite, puis plusieurs fois à gauche, un vrai labyrinthe ! se souvient le médecin légiste et anthropologue. Ils ne voulaient pas que nous mémorisions le chemin. » Mais vers quelle destination ? Un lieu qui doit leur permettre de résoudre une énigme historique : « Je m'intéresse à la mort d'Adolf Hitler, explique-t-il. Une mort sur laquelle plane un doute depuis longtemps. » Un doute ? Officiellement, le dictateur nazi s'est suicidé dans son bunker, un abri souterrain, lors de la prise de Berlin le 30 avril 1945. Une thèse confortée par les témoignages des proches présents ce jour-là. Mais elle est remise en question par certains… Car il y a un hic. Le corps d'Hitler a disparu dès 1945. Et des complotistes se servent de ce fait pour raconter qu'il se serait plutôt enfui en Amérique du Sud. « Si j'ai fait le voyage à Moscou, c'est pour

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Une équipe de l'École nationale vétérinaire de Toulouse a comblé le cruel manque de données sur les performances sportives des puces du chat et du chien, jusque-là laissées pour compte, contrairement à la puce du rat, très bien documentée. Deux populations de puces, des Ctenocephalides felis felis (celles du chat) et des Ctenocephalides canis (celles du chien), comportant chacune environ 40 % de mâles et 60 % de femelles, ont été constituées. Puis des installations ont été mises au point pour mesurer les sauts des parasites. Pour la longueur, 450 puces de chaque espèce ont été déposées, par deux, au milieu d'une surface d'un mètre carré - la zone d'atterrissage étant collante pour immobiliser l'animal le temps de la mesure. Pour le saut en hauteur, 1 500 puces de chaque groupe (ça fait

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