Science & Vie - Le numéro 1294 du 25 juin 2025

C'est l'histoire d'un rêve fou devenu réalité : celui du milliardaire John Hammond, qui parvient à recréer des dinosaures et à ouvrir un zoo à nul autre pareil sur une île - bien sûr, tout ne se passe pas comme prévu… Cette idée géniale, on la doit à Michael Crichton, un écrivain américain féru de science qui s'est inspiré d'une étude décrivant des organites bien conservés dans l'abdomen d'un insecte préhistorique piégé dans de l'ambre, laissant entrevoir la possibilité de récupérer l'ADN d'organismes fossilisés. Publié en 1990, son roman Jurassic Park séduit le réalisateur Steven Spielberg, qui l'adapte trois ans plus tard sur grand écran. Six autres volets seront réalisés, dont le prochain, Jurassic World : Renaissance, ce 4 juillet en salle. Mais le succès de la saga dépasse le cinéma : en révolutionnant la manière dont étaient représentés ces lézards géants grâce aux effets spéciaux, elle a donné un nouveau souffle à la paléontologie et suscité nombre de vocations. “J'ai grandi avec les deux premiers films, cela a été un choc ! Et je les regarde encore avec nostalgie”, confie Adam Marsh, paléontologue en chef du parc national américain de Petrified Forest, en Arizona. Ont-ils bien vieilli ? À quel point les dinosaures étaient-ils différents de ceux admirés à l'écran ? Nous sommes

Le contenu complet de cet article est réservé aux abonnés. Vous pouvez également acheter Science & Vie n°1294 au format digital. Vous le retrouverez immédiatement dans votre bibliothèque numérique KiosqueMag.

18 février 2021 - sol 0 Un 2e atterrissage réussi Cette scène, Mars l'a déjà vécue. Un parachute se déploie au-dessus du désert orangé, une plateforme allume ses propulseurs avant de déposer un rover en douceur. Il ressemble à Curiosity, mais à y regarder de plus près, il est un peu plus grand, plus lourd. Ses roues sont en outre mieux adaptées à la rocaille martienne, et ses instruments scientifiques plus évolués : Perseverance est l'engin le plus sophistiqué qui ait jamais foulé le sol de la Planète rouge. Le robot sort de son hibernation et balaie de sa caméra le paysage autour de lui : il est à l'embouchure d'un ancien fleuve qui, autrefois, se jetait dans le cratère Jezero, alors empli d'un lac de 35 km de diamètre et de 30 m de profondeur. À 3 700 km de là environ, Curiosity est toujours en train d'explorer le cratère

Le contenu complet de cet article est réservé aux abonnés. Vous pouvez également acheter Science & Vie n°1294 au format digital. Vous le retrouverez immédiatement dans votre bibliothèque numérique KiosqueMag.

6 août 2012 - sol 0 L'atterrissage Dans le silence du désert, soudain, un grand vacarme. Freinée par quatre réacteurs vrombissants, la plateforme descend du ciel et se stabilise à 20 m du sol. Elle déroule alors un câble qui dépose à la surface, avec autant de précaution que possible, un engin de la taille d'une petite voiture de 900 kg… Sa tâche effectuée, elle coupe le lien et, dans un dernier rugissement, part s'écraser quelques dizaines de mètres plus loin. Le calme absolu revient sur la plaine. L'engin déposé, maintenant seul, ouvre les yeux, ses caméras, et capture pour la première fois le paysage qui l'entoure : un terrain sec et désolé, couleur de rouille, comme brûlé par le soleil. À l'horizon apparaît l'imposant mont Sharp, haut de 5 000 m, qu'il devra arpenter dans les années à venir. Après un contrôle du bon fonctionnement de ses appareils, Curiosity, rover de la Nasa, est prêt. Ses six roues s'ébranlent, l'exploration du cratère

Le contenu complet de cet article est réservé aux abonnés. Vous pouvez également acheter Science & Vie n°1294 au format digital. Vous le retrouverez immédiatement dans votre bibliothèque numérique KiosqueMag.

Voilà quelques mois à peine, dans certains laboratoires, un agent infectieux d'un nouveau genre était en cours de fabrication : une bactérie “miroir”. De la moindre de ses briques génétiques à ses protéines de membrane, elle devait être le parfait reflet des micro-organismes qui nous entourent et que nous abritons. Or cette simple particularité pourrait lui donner la capacité d'infester les humains, les animaux, les plantes, tout en échappant aux systèmes de défense immunitaire. Si ces recherches arrivaient à terme, et que la bestiole échappait à ses concepteurs, les conséquences pourraient être dramatiques pour la vie sur Terre telle que nous la connaissons. De la pure science-fiction ? Pas pour les scientifiques justement impliqués dans la création d'une vie “miroir” : la perspective semble leur avoir sauté à la figure tout récemment. Après avoir consciencieusement recensé les risques qu'engendrait leur propre recherche dans un rapport technique de 300 pages, plusieurs d'entre

Le contenu complet de cet article est réservé aux abonnés. Vous pouvez également acheter Science & Vie n°1294 au format digital. Vous le retrouverez immédiatement dans votre bibliothèque numérique KiosqueMag.

Regardez ce paysage. Vous l'avez sans doute reconnu à son parfum de haggis et de whisky, peut-être même entendez-vous des cornemuses chanter au loin… Nous voici dans les Highlands écossais. Plus précisément, face à l'une de leurs tourbières : un écosystème composé de mousses végétales, herbes et amphibiens, où l'eau stagnante règne en maître. Or - le sait-on - cette humidité abondante confère à ces espaces un véritable superpouvoir : le carbone s'y stocke à la vitesse remarquable de 1 tonne par hectare et par an en moyenne ; aucun autre milieu n'est aussi efficace. Ainsi, alors que les tourbières ne couvrent qu'environ 3 % de la surface continentale mondiale, elles recèlent deux fois plus de carbone que les forêts du globe, elles-mêmes 10 fois plus étendues. Ce qui en fait de précieuses alliées dans la lutte contre le changement climatique. Las, parce qu'elles sont difficiles à cultiver et probablement à

Le contenu complet de cet article est réservé aux abonnés. Vous pouvez également acheter Science & Vie n°1294 au format digital. Vous le retrouverez immédiatement dans votre bibliothèque numérique KiosqueMag.

Perseverance n'était que l'acte 1 ! Maintenant que les échantillons sont prêts, il reste à aller les chercher et à les rapporter sur Terre pour une analyse détaillée. La Nasa n'a pas encore défini tous les détails du mode opératoire mais a priori, de petits hélicoptères, inspirés du succès d'Ingenuity, seront largués dans le cratère Jezero et devront rejoindre Percy pour ramasser ses échantillons. Grâce à un bras robot de 2,5 m de long, de facture européenne, ils les déposeront ensuite dans une fusée, le Mars Ascent Vehicle, qui rejoindra l'orbite basse martienne et sera capturée par ERO, un imposant satellite de 7 m de long muni de panneaux solaires de 50 m d'envergure. Ce dernier, également

Le contenu complet de cet article est réservé aux abonnés. Vous pouvez également acheter Science & Vie n°1294 au format digital. Vous le retrouverez immédiatement dans votre bibliothèque numérique KiosqueMag.