Seulement quelques millisecondes, 170 pour être précis. En ce laps de temps infiniment court, vous savez. Vous savez si votre nouvelle voisine de bureau est sympathique. Si le petit copain de votre fille est digne d'elle. Si votre adversaire au tennis risque de vous poser problème… À chaque nouvelle rencontre, c'est le même processus : vous scannez de haut en bas, vous jugez, vous évaluez. Et en un battement de cils, le couperet tombe : vous vous faites votre première impression. Or - vous le sentez bien - celle-ci n'apparaît pas comme par magie, elle n'est pas une construction hasardeuse. Comme l'intuition, notre première impression résulte d'une analyse fine et rapide de signaux reçus par nos sens, que notre cerveau interprète quasi immédiatement. Tout est pris en compte dans ce jugement hâtif, à commencer, bien sûr, par le visage de l'inconnu en face de nous - position de ses sourcils, forme de son nez, rondeur de ses traits… LE TIMBRE DE LA VOIX Dans une étude américaine publiée fin 2024 “plus de 74 % des états mentaux qu'on attribue aux inconnus sont influencés par leurs traits faciaux” , estime l'une des coau-trices, Chujun Lin, chercheuse à l'université de Columbia, aux États-Unis. Mais le visage ne suffit pas : nous scrutons aussi la posture, les gestes, l'odeur… jusqu'au timbre de la voix et la prononciation du “bonjour” initial. “Notre système auditif est capable de capter des informations
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