En 2025, le yoga, la méditation, l'écriture de morning pages sont entrés dans la normalité. En recherche d'un mieux-être, d'un sens à sa vie, d'une réalisation de soi, on jeûne, on s'adonne aux mandalas, aux constellations familiales, on s'essaie à la transe, on consulte les tarots et même les intelligences artificielles. Les entreprises raffolent de séminaires destinés à révéler les talents, à promouvoir l'engagement, à renforcer la performance… Le self care (ou self help, nom initial de ce qui a été traduit par « développement personnel ») est dorénavant à la portée de tous, pour le meilleur et pour le pire : « Coupé de ses racines militantes et minoritaires, transformé en hashtag sur Instagram, il est désormais utilisé pour vendre des bougies et des tisanes », déplore l'essayiste Mona Chollet dans la préface à la réédition du célèbre ouvrage de la féministe américaine Gloria Steinem, Une révolution intérieure (encadré p. 11). « Il est devenu un emplâtre sur une jambe de bois », assène-t-elle, une réponse nombriliste et lénifiante aux pires situations de la
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