hors-séries - Le numéro 91 du 15 octobre 2025

Avec La Théorie du bourgeon et La Magie de l'ordinaire , vos derniers livres, il semble que le propos majeur de toutes vos transmissions (ouvrages, conférences, enseignement… ) est d'amener chacun à une forme de libération intérieure. Êtes-vous d'accord avec cette rapide synthèse ? F. M. : Oui, certainement. Mais s'agit-il d'une libération « intérieure » ? Je pense qu'il s'agit plutôt de se libérer des injonctions sociétales, d'une pression sociale qui nous fait souffrir sans que nous en ayons conscience. Je crois que nous ne nous rendons pas compte à quel point nous avons intégré un ensemble de diktats sociaux qui nous oppressent. En ce sens, je suis assez critique d'une certaine illusion psychologisante qui, mal comprise, laisserait entendre que nos problèmes viennent essentiellement de nous-mêmes. Par exemple ? F. M. : Prenons l'exemple d 'u n enfant qui pleure parce qu'il n'a pas les chaussures à la mode. De quoi souffre-t-il exactement ? Il souffre de la manière dont la société lui fait croire qu'il n'a pas le droit d'avoir sa place dans le monde s'il n'a pas les chaussures de telle ou telle marque. Ce mécanisme est assez évident. Mais nous non plus, trop souvent, nous ne voyons pas que notre vision de

Le contenu complet de cet article est réservé aux abonnés. Vous pouvez également acheter hors-séries n°91 au format digital. Vous le retrouverez immédiatement dans votre bibliothèque numérique KiosqueMag.

Objectivement, j'ai eu une existence plutôt réussie, constate Jean-Pierre. Autodidacte, j'ai pourtant pu m'assurer un métier intéressant et à responsabilités. Je suis marié depuis quarante-trois ans, mes trois enfants vont bien et sont autonomes. Or, je ne peux m'empêcher de sentir que, toute ma vie, j'ai été freiné par quelque chose. Que j'aurais pu faire mieux. Et je voudrais comprendre de quoi il s'agit. - Quand avez-vous pris votre retraite ? lui demande Robert Neuburger. - Il y a cinq ans. - L'occupez-vous activement ? - Oui. Je suis des cours de langues et aussi d'ethnologie qui m'intéressent beaucoup. - Quelle était votre profession ? - En fait, c'est peut-être la raison pour laquelle je viens vous voir : je n'ai aucun diplôme. Mes parents m'ont laissé un peu flotter et, à 15 ans, je suis parti de chez moi pour m'engager dans la Marine, d'abord à l'École des mousses. J'y suis resté jusqu'à 20 ans. J'ai eu beaucoup de

Le contenu complet de cet article est réservé aux abonnés. Vous pouvez également acheter hors-séries n°91 au format digital. Vous le retrouverez immédiatement dans votre bibliothèque numérique KiosqueMag.

Afin d'être plus heureux, ou moins malheureux, pourquoi devrait-on se transformer ? C. B. : Se transformer, c'est passer d'un état à un autre, et ici, plus précisément, c'est passer d'un état où l'on est bloqué à un état dans lequel on est libéré et plus vivant. La question que se pose tout le monde face aux difficultés, aux conflits, aux problèmes, est comment réussir à les résoudre, donc à les transformer, pour ne pas rester prisonnier d'eux. Avec les outils dont je disposais, j'ai cherché à aller à la racine de ce qui permet cette transformation, ce changement, pour œuvrer à faire cesser ou diminuer la souffrance. Comment sait-on que l'on a besoin d'opérer une transformation ? C. B. : Les signes sont très concrets. J'ai besoin de me transformer

Le contenu complet de cet article est réservé aux abonnés. Vous pouvez également acheter hors-séries n°91 au format digital. Vous le retrouverez immédiatement dans votre bibliothèque numérique KiosqueMag.

Qui suis-je ? Où vais-je ? De quoi ai-je vraiment envie ? Ces questions existentielles nous traversent tous, parfois dès l'adolescence. Ou encore, au fil du temps, à l'approche de la quarantaine ou de la retraite. « On se retourne sur sa vie, on se regarde dans la glace et on s'interroge sur son parcours, sur son identité, constate Stéphane Dieutre, coach et président de l'institut Personnages-Talents. Il n'est pas rare alors qu'un sentiment de vide bouleverse ou que le sens de l'existence

Le contenu complet de cet article est réservé aux abonnés. Vous pouvez également acheter hors-séries n°91 au format digital. Vous le retrouverez immédiatement dans votre bibliothèque numérique KiosqueMag.

Le surmenage adaptatif« Nous passons notre existence à tenter de nous adapter, explique Isabelle Méténier. C'est l'essence même de la vie : s'adapter aux obligations diverses, aux demandes et aux sautes d'humeur de nos proches, de notre patron, à la maladie, à la mort, au déplaisir. Faire face et trouver malgré tout un équilibre n'a rien d'évident. Surtout dans une société qui privilégie l'efficacité, la rapidité, la réactivité. Notre cerveau est sans cesse en action, voire en surchauffe. S'il est vrai qu'il ne dort jamais, il a besoin

Le contenu complet de cet article est réservé aux abonnés. Vous pouvez également acheter hors-séries n°91 au format digital. Vous le retrouverez immédiatement dans votre bibliothèque numérique KiosqueMag.

Le contenu complet de cet article est réservé aux abonnés. Vous pouvez également acheter hors-séries n°91 au format digital. Vous le retrouverez immédiatement dans votre bibliothèque numérique KiosqueMag.