L'Auto-Journal évasion & SUV - Le numéro 113 du 20 juin 2025

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Prendre le volant d'un Dacia Bigster, cela revient un peu à expérimenter un phénomène de paradoxe temporel. En observant ce qui se passe à travers le large pare-brise, qui participe - avec l'appui d'un impressionnant toit vitré panoramique - à la belle luminosité intérieure, tout revêt les apparats de notre 21e siècle bien entamé. Sur la route, de nombreux véhicules électriques ultramodernes évoluent en silence, ce matin, au milieu d'une circulation hétéroclite, modulée par des règles de circulation toujours plus incompréhensibles imposées dans notre belle Capitale, point de départ de cette nouvelle balade qui nous emmènera aujourd'hui vers les vertes vallées du Perche. À bord, pourtant, l'habitacle très simplement présenté, et les sensations de conduite moins filtrées que sur les modèles actuels, me ramènent quelques décennies en arrière. Déstabilisant ? Pas vraiment. L'expérience s'avère même des plus agréables, avec cette apaisante impression de retrouver de rassurants repères. Cela constitue l'une des grandes forces des Dacia en général, et de ce Bigster en particulier, fidèle au nouveau slogan de la marque : “Dacia, scandaleusement accessible”. Malgré tout, le Bigster se fond parfaitement dans la circulation. Car pour le constructeur roumain désormais, “simplicité” ne rime plus forcément avec “mocheté” (rappelez-vous la “magnifique” Logan, premier modèle commercialisé par Dacia en France en 2004 !). Item sans titre Jumeau du Duster… ou presque Le

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Conduire une Tesla, qui plus est un Model Y, voiture électrique écoulée à plus de 3,5 millions d'exemplaires depuis son lancement en 2020 et, de fait, lauréate du titre de la voiture électrique la plus vendue sur la planète, est toujours une expérience particulière. Du moins pour les automobilistes, comme moi, qui ont connu un temps ou la technologie, incarnée par les smartphones et autres objets connectés à interfaces digitales, ne dictait pas encore le “La” de notre époque.Le Tesla Model Y est un must en matière de technologie, ce qui peut parfois surprendre les néophytes. Item sans titre Car prendre place derrière le volant du Model Y, c'est un peu comme s'installer devant une tablette tactile, avec son ergonomie spécifique et ses chemins préférentiels à arborescences un peu particuliers. Cet état de fait m'a d'ailleurs sauté aux yeux avant même de m'asseoir sur le siège conducteur. Alors que je me préparais à rallier la Seine-et-Marne depuis mon habituel camp parisien, et notamment la ville royale de Fontainebleau, les bras encombrés d'affaires pour la journée, le Tesla Model Y mis à ma disposition n'a pas pris vie à mon approche. Aucune réaction, rien. Et soudain, j'ai réalisé. Je n'avais pas téléchargé l'application Tesla sur mon smartphone, qui permet de réaliser une multitude d'actions sur la voiture à distance, comme chauffer son habitacle l'hiver, le climatiser l'été, ou encore… la déverrouiller à mon approche, à l'image de ce qu'une clé avec accès

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BMW et Audi, ce sont un peu le feu et la glace. Avec son X3, le premier a toujours revendiqué son côté mauvais garçon tandis que le second avec son Q5 a su décliner en format SUV tout le confort de ses berlines. Alors, évidemment, lorsque le Munichois révèle sa quatrième génération il y a un an, en réponse, la firme d'Ingolstadt dévoile quelques mois plus tard la troisième déclinaison d'un de ses best sellers européens qui affiche une philosophie bien différente. À commencer par le style. Avec son côté monolithique, très massif et fortement inspiré du iX électrique, le X3 en impose. En outre, il a grandi pour mesurer désormais 4,76 m (+ 5 cm), ce qui commence à le placer dans la cour des grands. Sa grande calandre double haricot dont le pourtour peut s'éclairer la nuit ne le fait pas passer inaperçu. À côté, le Q5 semble plus sage. Certes, il a aussi pris des centimètres en plus, passant de 4,68 m à 4,71 m de long, mais il reprend, du moins d'un point de vue stylistique, la philosophie chère à Audi : le changement dans la continuité. Une position que la marque a faite sienne depuis de nombreuses années, mais qui ne l'a pas empêché de partir d'une feuille blanche puisque son Q5 repose sur sa nouvelle plateforme PPC (Premium Platform Combustion), et donc de jouer à fond la carte de la technologie. Cela suffira-t-il pour contrer le BMW

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Une gifle ! C'est peu ou prou ce que je ressens en arrivant à Beaumont-Hamel, un haut lieu rendu tristement célèbre depuis la Grande guerre, figurant dans tous les livres d'histoire des ressortissants du Commonwealth. Car si Verdun est resté dans nos mémoires, la terrible bataille de la Somme hante encore les Britanniques, Canadiens et Australiens, tombés en masse sous le feu allemand. Et pour cause… Sur cette ligne de front qui conserve encore les stigmates de la folie destructrice des hommes, il y a eu quatre fois plus de morts qu'à Verdun… en deux fois moins de temps ! En déambulant sur le sentier qui serpente au milieu des tranchées encore visibles balafrant le mémorial Terre-Neuvien de Beaumont-Hamel, je ne peux m'empêcher de songer que, aujourd'hui encore, on retrouve chaque année plus de 40 000 tonnes de munitions et des corps de soldats disparus. D'ailleurs, derrière ce mémorial subsiste une « zone rouge » interdite à tous, des explosifs actifs se trouvant encore enfouis en nombre dans le sol. D'après les spécialistes, il faudra plus de 500 ans pour en venir à bout. De la cité fortifiée de Péronne à la petite ville de caractère d'Albert, l'Histoire se lit ici encore à ciel ouvert. Fort heureusement, ce département du Nord, ancré désormais dans un quotidien plus pacifique offre bien d'autres facettes, nettement plus réjouissantes. Item sans titre Item

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Comme un écho de l'Europe aux confins du Nouveau Monde, le Vieux-Québec, avec ses rues pavées et ses remparts, conserve l'élégance surannée de la Belle Province. Sous les toits de métal et d'ardoise du Petit-Champlain, boutiques d'artisanat et cafés aux effluves de pain doré au sirop d'érable se côtoient. Près de la Place d'Armes un homme en costume d'époque m'interpelle, l'œil espiègle. « Ici, tout est conquête. On a repoussé les Anglais, combattu le froid, et maintenant on résiste à notre grand voisin !». Plus haut, sur la terrasse Dufferin, l'imposant Château Frontenac surplombe le Saint-Laurent, impassible, invitant au voyage. Item sans titre Item sans titre À peine sortis de la ville, Wendake nous accueille en territoire autochtone. Les rues portent le nom de chefs Hurons-Wendat, mémoire vivante des Premières Nations. Plus au nord, dans le Parc national de

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