Dès que je peux, j'utilise ChatGPT. Julie*, 13 ans, collégienne à Paris, ne cache pas sa dépendance à l'intelligence artificielle. À la sortie des cours, les langues se délient. Exit les antisèches, aujourd'hui, on s'échange des « prompts » Gemini, ChatGPT ou Claude. « Je ne connais presque personne qui ne s'en sert pas, au moins pour l'histoire ou le français. » Résumés, exposés, corrections, traductions… Tout y passe. En deux ans à peine, la première génération à grandir avec l'IA a vu ses devoirs, ses notes - parfois passées de 10 à 15/20 - et même sa façon d'apprendre, bouleversés. « Ce n'est pas un gadget, c'est un changement de paradigme », observe Fanny Georges (Maîtresse de conférences à la Sorbonne), spécialiste des cultures numériques. Et les chiffres confirment une adoption massive et accélérée. Selon le dernier baromètre Born IA (Heaven, 2025), 93 % des 15-25 ans ont utilisé un outil d'IA au cours des 6 derniers mois, et 42 % s'en servent quotidiennement. C'est deux fois plus qu'en 2024. «ChatGPTer», c'est tricher ? Lorsque ChatGPT est arrivé dans la
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