Le muscle sec et les timbres de l'Au-rora Orchestra, placé sous la direction affûtée de son directeur musical Nicholas Collon, augurent du meilleur. Comme jadis un Gardiner (Decca) ou un Harnoncourt (War-ner), le chef britannique dégraisse les pupitres sans les émacier, imprime de la générosité au flux beethovénien, et prend à bras-le-corps la longue introduction orchestrale du Concerto pour violon (1806). Cette manière d'avancer à marche forcée aussi envoûtante que ravageuse, nous enchante jusqu'à la désastreuse entrée de la soliste. Tout de maniérismes et de sophistications, l'archet poseur de Nicola Be-nedetti ne parviendra à arracher au Stradivarius que de maigres - et pour tout dire pénibles - jérémiades. Une douche froide ! En regard, la lecture d'Arabella Stein-bacher est un baume pour l'oreille. Lumineuse, elle ne cherche ni à trafiquer la spontanéité de l'élan dans un Allegro initial tout de galbe et de phrasé,
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