On tient ici presque tout l'œuvre pour violon et orchestre de Mozart : les cinq concertos (avec des cadences de Robert Le-vin), bien sûr, mais aussi la Symphonie concertante pour violon et alto ainsi que les rondos et adagio - variantes de mouvements pour deux de ses propres concertos et pour l'un de son ami Brunetti. Les douteux ou apocryphes Concertos nos 6 et 7 et « Adélaïde » ayant été écartés, il manque seulement le Concertone pour deux violons : il aurait pu compléter utilement le troisième CD et prolonger ainsi la vive satisfaction que procurent ces enregistrements qui semblent avoir en partie été réalisés en concert. Chloe Chua, captée ici entre sa quinzième et sa seizième année, aborde cette musique avec une technique impeccable, une précision irréprochable, une intonation jamais prise en défaut et une sonorité agréable. Elle saisit surtout, par son exceptionnelle justesse de ton, une naïveté de bon aloi pour conjurer la dangereuse mièvrerie du style galant souvent en embuscade dans ces œuvres, et ce avec une parfaite régularité, d'un concerto à l'autre, sans la moindre baisse de régime. Elle n'a visiblement pas pour ambition d'innover ou d'imposer un fort tempérament, mais son interprétation, sans excès ni afféteries, n'est jamais suspecte de neutralité ou de fadeur : le chant se déploie avec simplicité, la couleur est variée avec subtilité et il n'est nul besoin
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