À la mi-mars 1943, Hitler reste sous le choc du désastre de Stalingrad, malgré la contre-offensive de Manstein, toujours en cours, qui reprend la ville de Kharkov et rejette les Soviétiques de l’autre côté de la Donets. Les deux offensives stratégiques d’été, en 1941 et 1942, ont échoué : l’Armée rouge n’est pas détruite, le régime de Staline résiste et réussit même mieux que le Troisième Reich à mobiliser ses ressources ainsi que celles de ses alliés. La Wehrmacht compte quant à elle 2,6 millions de pertes sur le front de l’Est, dont 1,3 million définitives. Les armées de ses vassales la Roumanie, la Hongrie et l’Italie ont été réduites en bouillie. Elle n’a plus les moyens d’une offensive générale. Pour l'heure, du fait de la fonte des neiges, la Russie est un immense champ de boue, impropre aux opérations mécanisées. Les armées en profitent pour souffler après dix mois de combats incessants. Que faire durant le printemps et l'été de 1943 ? Hitler ne sait pas s'il faut défendre ou attaquer, et encore moins à quel endroit. Le 13 mars, lors d'une réunion au QG du groupe d'armées Centre, le commandant de la 2e Rudolf Schmidt, propose au Führer une nouvelle idée d'opération.Le coup qui changerait la donnePuisque les combats de l'hiver ont formé autour de Koursk un saillant large de 200 kilomètres qui pénètre de 150 kilomètres dans les lignes allemandes, pourquoi ne pas y détruire les forces soviétiques qui s'y trouvent par une attaque en pince ? Hitler est séduit et, le même jour, il donne ordre
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