Rue de Rivoli, le pas pressé des Parisiens, la silhouette pastel de la mairie… Et, au premier plan, un baiser gracieux, à la volée. Certaines images rendent immortel, mais au prix d'en éclipser toute une œuvre. Le Baiser de l'Hôtel de Ville, c'est la Joconde de Robert Doisneau : sa photographie la plus célèbre, qui lui valut une renommée bien réductrice. Car le succès naît souvent d'un malentendu. « En 1950, le magazine Life commande à Doisneau un reportage pour montrer qu'on peut s'embrasser librement à Paris », raconte Isabelle Benoit, commissaire de l'exposition Instants donnés , produite par le collectif Tempora au musée Maillol. Le photographe, « pêcheur d'images », selon sa propre formule - et plus adepte de la pêche au coup que de la pêche au lancer -choisit, exceptionnellement, de mettre
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