En juillet 2024, Aurélie Valognes franchit le seuil de cette grande maison, sur la baie de Lannilis, dans le Finistère. Bretonne d'adoption, elle la connaît, comme tout le monde : Jane Birkin y a vécu, Charlotte Gainsbourg l'a filmée. Mais l'écrivaine, elle, la reconnaît : « C'était la dernière porte que j'avais besoin d'ouvrir, celle qui donnerait sur un espace à moi, et moi seule, m'offrant un temps non négociable pour écrire. » Ici, il y a cette véranda qui regarde la mer ; et le souvenir d'une petite fille qui, « depuis le septième étage de la tour HLM, rêvai[t] de vivre avec les marées, en entendant le ressac ». D'où Dinard, terre d'élection choisie il y a huit ans pour y poser bagages et famille. Les enfants grandissent, les livres se suivent, un par an en moyenne, et le succès se confirme : Aurélie Valognes est l'une des écrivaines françaises les plus vendues au monde. N'empêche. N'empêche que la vie domestique grignote toujours, même les plus déterminées. N'empêche que la « chambre à soi », parfois, ne suffit pas. Et puis ici, il y a aussi ces immenses bibliothèques qui, du sol au plafond, promettent de nourrir un appétit de lire qui, avec les années, ne s'est jamais calmé. C'est une bulle, c'est une « cabane à soi », que l'écrivaine va s'offrir « avec les économies d'une vie, l'argent gagné avec mes livres dont, jusqu'ici, je ne savais pas quoi faire ». Cette fois, elle est sûre d'elle, ne visite qu'une
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