La rencontre a lieu tout près d'un MK2, réseau de salles de cinéma, creuset d'une philosophie à la Pépin : accessible, populaire, pratique. En écho avec les enjeux de l'époque, en prise directe avec des questionnements immémoriaux. « Il y a une vraie joie à se réunir autour d'une question, c'est le fondement de nos démocraties : réfléchir, ensemble, à ce qui nous fonde, nous meut ou nous angoisse », sourit-il. « Comment résister à la médiocrité ? », « À quoi nous oblige l'IA ? », « Pourquoi lutter ? » : depuis près de quinze ans, ses « Lundis philo » font salle comble autour d'un thème simplement posé, longuement approfondi. « Pas depuis quinze ans, corrige-t-il ! Au début, il n'y avait que dix personnes. Le succès, comme tout ce que j'ai entrepris, est venu très progressivement : tant mieux, c'est sans doute ce qui m'a empêché de devenir arrogant. » Aujourd'hui, il pourrait : radio, télé, librairies, Charles Pépin est partout. Ses livres - essais, BD ou romans - s'écoulent à des dizaines de milliers d'exemplaires. Mais il garde le cap. Et son rendez-vous hebdomadaire, il y tient : « C'est ma respiration. Développer une question différente chaque semaine m'oblige à rester éveillé, à travailler, lire, explorer, me nourrir, encore et encore, des grands textes et de leurs auteurs. Pour mieux les quitter, dans cette conversation avec le public qui me surprend chaque fois. C'est ça aussi, rester vivant. » Tenir bon. Accepter les secousses, mais trouver les ressources. C'est un fil rouge dans tout ce qu'il dit,
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