Psychologies Magazine - Le numéro 476 du 19 novembre 2025

Symboles de la tradition culinaire française, les fruits confits sont des gourmandises, dont le savoir-faire se transmet depuis des siècles, notamment en Provence, où Apt s'impose comme leur capitale mondiale. Nés d'une volonté de conserver les fruits, ils sont d'abord blanchis dans l'eau bouillante avant d'être immergés dans un sirop concentré pendant plusieurs semaines. Ce procédé artisanal permet aux fruits de se gorger de sucre en se débarrassant de leur eau, assurant ainsi leur préservation. Leurs arômes sont également plus concentrés et donnent naissance

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L'un des outils de la maïeutique thérapeutique (ne lâchez pas tout de suite, cela signifie seulement la façon dont les psys posent des questions… ) est de retourner l'interrogation du patient. Si vous me demandez : « Faut-il être en paix avec moi-même ? », je pourrais vous répondre : « Vaut-il mieux être en guerre ? » On peut parier que la plupart des gens répondraient : « Non, bien sûr ! » Il pourrait cependant y en avoir certains qui hésitent : tous ceux d'entre nous qui ont grandi avec l'idée qu'« il ne faut pas trop s'écouter » ou qu'« il faut que ce soit difficile pour avoir de la valeur ». Ou qui prêtent une oreille séduite aux conseils qui exhortent : « Sors de ta zone de confort », « Ose », «

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Qu'appelle-t-on émotions fondamentales ? I. K. : D'un point de vue scientifique, les émotions fondamentales - souvent identifiées comme la peur, la colère, la tristesse et la joie - sont universelles et apparaissent automatiquement chez les humains, « un peu comme une langue partagée », un langage de base. Le chercheur en psychologie Paul Ekman y a ajouté la surprise et le dégoût. Pour lui, ce sont des émotions utiles et nécessaires à notre survie. La peur, par exemple, entraîne des réactions qui nous aident à échapper au danger en modifiant notre physiologie : elle change notre orientation de l'attention, envoie du sang dans les jambes et les mains, nous centre sur le danger. La colère nous aide, elle, à franchir les obstacles. Et les émotions secondaires ? I. K. : Une émotion secondaire, en général, est une émotion apprise qui vient se greffer sur une émotion fondamentale. Par exemple, avoir honte d'avoir eu peur, ou être triste de s'être mis en

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« Il y a six ans, je suis allée voir une psy après le décès de mon grand-père. Très vite, nous parlons de mon statut particulier : depuis la disparition de mon père en 2007, c'est moi le chef de famille. J'ai accepté ce rôle et je l'ai même naturellement endossé. Les discussions portent ensuite sur ma relation avec mon grand frère, très mauvaise depuis longtemps et qui ne fait qu'empirer. Il est négatif et peut être violent verbalement, instaurer des relations toxiques. Il ne travaille pas et nous sollicite car il est dans le besoin, ce qui aboutit souvent à des discordes. Quand il se conduit mal avec ma mère et ma grand-mère, je dois gérer. Ça me pollue énormément car ça me contrarie, ça me bouffe même. D'un autre côté, j'ai l'impression que si j'abandonne mon frère, il ne lui reste plus personne. Je n'ose pas lui dire non, ni l'envoyer balader. Un jour, ma psy me dit que j'ai le droit d'être fâchée et de ne plus parler à mon frère. Elle ajoute : “Vous n'êtes pas responsable de ce qu'il fait de sa vie. Et vous n'avez pas à culpabiliser parce que vous dénouez ce lien toxique. ” À partir de là, tout change. J'adopte un comportement radicalement différent : j'arrête de lui

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Qu'est-ce que l'entrée en Ehpad vient incarner sur le plan philosophique ? Quel sens lui donner ? R.- P. D. : L'entrée en Ehpad n'est pas simplement un acte administratif ou un événement de la vie quotidienne, elle incarne à sa manière la condition humaine dans toutes ses dimensions sociales, psychologiques et existentielles. Bien que la majorité des personnes très âgées restent en bonne santé et autonomes, une proportion significative d'entre elles développe une dépendance telle qu'elles ne peuvent plus rester à domicile, même avec un soutien familial. Cette étape fait resurgir la réalité de la fragilité humaine et la question universelle de la mort. D'un point de vue philosophique, elle rappelle la vulnérabilité, la dépendance et la finitude, qui concernent en fait chacun d'entre nous. La vulnérabilité n'est pas créée par l'entrée en Ehpad, elle est simplement rendue visible. Nous sommes tous, à chaque

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