Non, ce n 'est pas rémunéré, mais il y aura une super visibilité !”, “Je te permets d'exposer, je ne vais pas en plus tepayer”, “C'est une toute petite retouche, tu ne vas pas nous la facturer !” . Cela vous dit quelque chose ? Pour la quatrième année consécutive, les États généraux de la photographie(1) relancent leur campagne #Unephotocasepaie avec ces punchlines percutantes mais évocatrices. L'objectif ? Sensibiliser le plus grand nombre et rappeler, encore et toujours, l'importance du respect du droit d'auteur. C'est une démarche qui n'est pas sans faire penser à l'initiative du CLAP (Comité de liaison et d'action pour la photographie) lancée lors de l'inauguration des Rencontres d'Arles en 2018. Cinq agences et collectifs de photographes avaient frappé fort en dénonçant la banalisation de la gratuité pratiquée par les lieux d'exposition, avec la campagne #Payeta-photo. Soutenus par une tribune dans la presse et une pétition réunissant plus de 15 000 signatures, ils avaient mis les pieds dans le plat : à sa 49e édition, l'un des plus grands festivals photo au monde, dont le budget dépassait les 7 millions d'euros, n'avait jamais envisagé de rémunérer les photographes exposés ! Cette action, corrélée à une mobilisation de longue date de la part des organisations professionnelles du secteur et à l'arrivée de la première déléguée à la photographie au sein du ministère de la Culture, Marion Hislen, fait plier le festival, et quelques autres suivent le mouvement… parfois à reculons. Certains photographes ayant signé la pétition sont discrètement “recadrés” par des directeurs de festivals, qui leur font comprendre que leur prise de position risque de leur fermer des portes… C'est justement le combat que mène
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