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Réponses Photo - Le numéro 384 du 9 octobre 2025

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La Une de Réponses Photo n°384 du 09/10/2025

Au sommaire de ce numéro

Réponses Photo 384 LES 12 RÈGLES DE LA PHOTO DE RUE

LES 12 RÈGLES DE LA PHOTO DE RUE

Par photo de rue, on entend toute photo prise dans l'espace public urbain : dans la rue donc avant tout, mais cela compte aussi sur un marché ou une plage, dans un parc d'attractions ou une station de ski fréquentée, ainsi qu'en intérieur dans un magasin, une salle de jeux ou encore un café. Il s'agit en fait de capturer de manière immédiate les activités quotidiennes (diurnes ou nocturnes) de nos semblables (proches ou lointains), de préférence hors de tout événement exceptionnel, auquel cas on tombe dans le reportage. Le hasard est par conséquent le maître mot dans cette activité qui consiste à déambuler à la recherche d'un sujet sortant si possible de l'ordinaire. Les grands photographes savent que l'on peut également photographier un sujet ordinaire de façon extraordinaire, mais pour commencer, partons du principe qu'un bon sujet fait une bonne photo. Quand on débute en photo de rue et que l'on sort l'appareil au cou en quête de l'instantané parfait, on peut vite se trouver découragé par l'absence d'opportunité et l'angoisse de revenir bredouille. Il faut ainsi apprendre à être patient, c'est la plus grande qualité du street photographer, l'autre étant le sens de l'observation. Prenez Elsa Lebaratoux , autrice de la photo ci-dessous et des deux suivantes. Cela fait des années qu'elle arpente presque quotidiennement les rues de Paris à la recherche de situations insolites comme celle-ci. Sa persévérance a payé et elle publie aujourd'hui son premier livre, Flair . Lors d'une de ses sorties, elle a relevé cette vitrine pour le moins étonnante où se tenait ce chien résigné à son sort, une circonstance qu'elle a su sublimer par la présence de l'homme, qui répond à celle de l'animal. Une de ces scènes inattendues surgies du quotidien, qui semblent assez rares a priori mais qui finissent par se présenter de plus en plus souvent à un œil aguerri. Être photographe de rue, c'est d'abord apprendre à regarder et à décrypter les choses banales au-delà des apparences. Passants, vitrines comme ici, mais aussi panneaux de signalisation, publicités, véhicules, mobilier urbain, street art… tout est bon pour former des correspondances fertiles. Et pour cela, pas besoin d'aller très loin, à la recherche d'un endroit “photogénique” : en se baladant dans les quartiers touristiques de Paris ou d'une autre capitale, on aura plus de chances de rapporter des clichés “déjà vus” que si l'on reste en bas de chez soi. Cela dit, pour commencer sans frustration, nous vous conseillons de “tricher” un peu en vous rendant sur des regroupements qui vous offriront davantage d'opportunités en matière de situations : brocantes, fêtes, carnavals et manifestations sont également des moments “hors du quotidien” où il est généralement plus facile de photographier les gens. Pour se donner une direction fertile et orienter son regard, on peut aussi se lancer des défis thématiques, par exemple les chiens, les personnes au style affirmé, les touristes ou encore les sportifs dans la ville. Dans tous les cas, une bonne photo de rue fait interagir l'élément humain, ne serait-ce qu'à l'état de silhouette comme marqueur d'espace, avec son environnement. Il est donc nécessaire en permanence de prendre les deux en compte, sujet et décor, pour aller jusqu'à les faire fusionner ! Au-delà du repérage, il faudra savoir anticiper les déplacements du sujet et se positionner parfois rapidement, tel Cartier-Bresson, afin d'obtenir l'instant décisif et la perspective parfaite. Provoquez la chance S'il y a les photographes toujours en mouvement comme Cartier-Bresson, il y a aussi ceux qui préfèrent rester à l'affût et attendre qu'un sujet tombe dans leur “piège photographique”, c'est-à-dire un décor repéré au préalable pour son potentiel : contenu, perspective, lumière… Si le hasard fait bien les choses, un passant idéal se présentera, comme sur la photo ci-contre. Rien ne va dans l'image ci-dessus, et pourtant tout fonctionne : le personnage en train de peindre est cadré de façon lointaine et de dos, l'autre a le haut du corps coupé, un poteau (ennemi public no 1 des photographes de rue) apparaît au premier plan, et, pour ne rien gâcher, le temps est gris. Mais ce désordre semble obéir à un agencement mystérieux qui interpelle et séduit l'œil dans le même temps. C'est que la photo repose sur

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Réponses Photo 384 La révolution du regard

La révolution du regard

Novembre 1922. Edward Weston rend visite à sa sœur May dans l'Ohio, avec l'espoir de continuer son voyage vers New York pour rencontrer Alfred Stieglitz, photographe, galeriste et éditeur, pape de la photographie moderne. Il tombe en arrêt devant les gigantesques usines Armco, qu'il photographie avec rigueur et précision. Un grand écart avec son style et ses sujets habituels, alors dans la veine pictorialiste en vogue à l'époque. Depuis quelque temps, il sent qu'il doit s'en éloigner et embrasser la capacité de la photographie à reproduire, avec justesse et sans artifice, le monde qui l'entoure. Stieglitz ne le ménage pas dans sa lecture de portfolio mais lui laisse suffisamment d'espoir pour persévérer dans sa nouvelle vision : “ Au lieu de me détruire ou de m'enlever mes illusions, il m'a rendu plus confiant et plus sûr de moi, et m'a donné une compréhension plus fine de mon médium.” Tombé amoureux de la photographie à 16 ans avec le Kodak offert par son père, Weston décide d'en faire son métier mais aussi son art. Il s'établit comme portraitiste en Californie, activité qu'il exercera quasi toute sa vie pour subvenir à ses besoins frugaux, les ventes de tirages artistiques ayant longtemps été modestes. Il pratique cette activité avec talent

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Réponses Photo 384 Au fort de Saint-Cyr, LES PHOTOGRAPHES FACE À LA TRANSMISSION DE LEUR ŒUVRE

Au fort de Saint-Cyr, LES PHOTOGRAPHES FACE À LA TRANSMISSION DE LEUR ŒUVRE

Le fort de Saint-Cyr ne figure pas sur les listes des sites touristiques incontournables en Île-de-France. Enfouie dans la végétation, à Montigny-le-Bretonneux, dans les Yvelines, cette ancienne enceinte militaire, construite au lendemain de la défaite contre l'armée prussienne en 1870, tient plutôt du lieu à l'abandon, tel que l'affectionnent les amateurs d'urbex ou les réalisateurs à l'affût de décors insolites. Assurément une visite à cocher, lors des Journées du patrimoine ! Au-delà de son indiscutable attrait photo génique, le fort de Saint-Cyr est surtout, selon l'historien Michel Poi-vert, un “sanctuaire” de la photographie. Gilles Désiré dit Gosset, conservateur général du patrimoine et directeur de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), le voit comme une “citadelle des images” : plus de 25 millions de clichés, tous supports confondus, sont entreposés entre ces murs, dont de véritables trésors, du fonds de l'atelier Nadar aux négatifs sur plaques de verre de Kertész (devant lesquelles se serait agenouillé Josef Koudelka) en passant par des autochromes de la Première Guerre mondiale. Chaque année, de plus en plus d'auteurs confient leurs archives photographiques à Matthieu Rivallin, chef du département de la photographie de la MPP, et à ses équipes. C'est par un après-midi de chien, durant la semaine de rentrée des classes, qu'il nous a ouvert les portes du temple. En déambulant dans les longs couloirs rénovés, jalonnés de tirages, on découvre des bureaux modernes et spacieux, mais également d'autres en travaux. Une véritable armée de l'ombre œuvre ici. Elle est composée d'une vingtaine de personnes, ni plus ni moins, affectée à la conservation, à l'archivage et à la valorisation d'un colossal fonds photographique, dans une ambiance de planque, digne du Bureau des légendes . Cet été, Raymond Depardon a déposé une grande majorité

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Réponses Photo 384 LEITZ

LEITZ

Le 29 mars 1945, un bataillon de la 99e division d'infanterie de l'US Army fait son entrée dans Wetzlar, petite ville de Hesse. Les forces allemandes se sont retirées de la zone peu avant, et l'unité américaine participe à une manœuvre d'encerclement de la poche de la Ruhr, plus au nord, où sont massés des centaines de milliers d'hommes de la Wehrmacht. Ce matin-là, une patrouille traverse le pont sur la rivière Lahn, vers le faubourg sud de la ville, où se trouvent le siège et les ateliers de la société Ernst Leitz. Les vitres des bâtiments de bureaux ont été pour la plupart soufflées par les bombardements américains qui ont dévasté une partie de la ville quelques mois auparavant. L'usine Leitz n'a été que très partiellement touchée, seuls quelques locaux annexes ayant été détruits. L'appareil industriel, lui, est intact. Mais la production est à l'arrêt depuis le début de l'année 1945, faute de matériaux et de main-d'œuvre, des centaines d'ouvriers ayant été mobilisés pour regarnir les rangs d'une Wehrmacht en déroute. Quant au millier de travailleurs forcés qui ont été affectés aux ateliers de Leitz à partir de 1942, ils ont, comme on l'imagine, d'autres préoccupations que d'assurer la continuité de la fabrication des Leica. Des travailleurs forcés, il y en a d'ailleurs une dizaine de milliers dans la zone de Wetzlar : des déportés ukrainiens, dont beaucoup de femmes, des Français victimes du STO, des Belges, des Néerlandais, etc. En ce début de printemps 1945, l'Allemagne est dévastée, et le Reich de mille ans n'a plus qu'un mois d'existence devant lui. Pour tout le pays, l'heure de la reconstruction va bientôt sonner. Et aussi l'heure des comptes. Au mois d'août 1945, une commission d'enquête des services de

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Réponses Photo 384 Un retour décevant

Un retour décevant

Après un début dynamique marqué par le lancement, en 2012, du premier RX1, suivi en 2013 du RX1R et deux ans plus tard du RX1R II, Sony ne semblait plus intéressé par le développement de sa gamme de compacts à capteur 24×36. Le concept a cependant été repris à son compte par Leica, qui a donné naissance, en 2015, au Leica Q (Type 116), dont a émergé le Q-P en 2018, avant que la marque ne procède à des évolutions régulières : Q2 en 2019, Q2 Monochrom en 2020, Q3 en 2023 et enfin Q3 43 l'an passé. Comme les deux modèles précédents du fabricant allemand, le Sony RX1R III se caractérise par son grand capteur, dont la définition atteint désormais 61 MP. Comme sur les hybrides A7R V (4 300 €) et A7CR (3 500 €), il s'accompagne d'un double processeur Bionz XR et d'une puce IA entièrement vouée aux calculs de l'autofocus. Le RX1R III

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Réponses Photo 384 Concours permanent Les 5 gagnants

Concours permanent Les 5 gagnants

“Cette photo a été prise près de la gareabandonnée de Mengoub au Maroc, le long de l'ancienne ligne transsaharienne. Après avoir échangé quelques sourires avec deux jeunes bergers, l'un d'eux a voulu me montrer son âne, et surtout ses dents, accompagnées d'un regard complice et d'un éclat de rire. Ce moment spontané a révélé la connivence d'une rencontre improbable. La scène, baignée d'une lumière crue, illustre ce que j'aime dans le voyage : l'inattendu. POURQUOI NOUS L'AVONS CHOISIE La scène est à la fois tendre et cocasse, même si certains défenseurs de la cause animale grinceront des dents. Un double sourire spontané qui n'a rien de hollywoodien mais qui exprime la joie de vivre et l'impertinence, parfaitement mis en valeur par un cadrage aussi simple que dynamique. Le point de vue en contre-plongée permet

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