Réponses Photo - Le numéro 384 du 9 octobre 2025

C'est votre parrain et le film d'Antonioni Blow-Up qui vous donnent l'envie de devenir photographe ? Racontez-nous cette période déterminante dans votre parcours… Lorsque j'étais petit, mon parrain, le photographe Jacques Rouchon (fondateur en 1959 des Studios Rouchon, à Paris, NDLR) , me faisait poser avec ma sœur pour des catalogues d'enfants. Je me rendais quelquefois dans son studio (qui existe toujours et qui est aujourd'hui géré par son petit-fils Sébastien). C'est lui qui m'a offert à 14 ans mon premier “vrai” appareil photo : un Pentax Spotmatic. Pour tout dire, j'allais à l'école pour faire plaisir à mes parents, mais je ne pensais qu'à la photographie et je ne faisais que ça ! J'avais compris qu'on pouvait faire ses tirages soi-même, et bien souvent je transformais la salle de bains de la maison en labo. J'ai très vite adoré ça. J'étais issu d'une famille bourgeoise classique. La seule excentricité de mes parents était de m'avoir choisi Jacques Rouchon comme parrain (rires) . À la même époque, le film Blow-Up est sorti. Pour moi, le cinéma, c'étaient les westerns et les “de Funès”. Je m'intéressais déjà à la photo, et ce long métrage parlait d'un photographe à Londres. Il était interdit aux moins de 16 ans et j'en avais 14. J'étais assez timide, et je me souviens d'être allé sur

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Le papier à développement chromogène RA-4 donne une image négative. Il est conçu pour tirer des négatifs couleur. Un négatif tiré sur un papier négatif donne un tirage positif. Mais on peut obtenir une image positive en modifiant son traitement chimique. “Normalement, le papier est développé dans un bain de révélateur chromogène pendant 45 s à 35 °C, suivi d'un léger rinçage de 15 à 20 s, pour ne pas transporter de révélateur dans le bain suivant, le blanchiment-fixage qui dure 45 s à 35 °C. Le lavage se

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Si tous les fabricants travaillent à faire de leurs appareils des modèles singuliers au design pensé pour servir autant les attentes esthétiques qu'ergonomiques des utilisateurs, rares sont ceux qui ont poussé le concept aussi loin que Sigma avec son BF. Taillé dans un bloc d'aluminium massif, l'hybride, équipé d'un capteur 24×36 et d'une monture optique L, prend la forme d'un pavé sans protubérance ni molette saillante. Sa préhension n'est pas des plus aisées, d'autant que ses dimensions ne sont pas si réduites que ce que l'on imagine et que les objectifs compatibles restent lourds et volumineux, mais elle demeure possible sans qu'il faille lui associer une courroie. Heureusement d'ailleurs, puisque le BF ne possède que deux trous sur le flanc droit pour fixer une dragonne, mais aucun de l'autre côté. Il dispose bien en

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Clair et moi nous connaissons depuis l'adolescence, mais devenons ami·e·s proches bien plus tard, en 2019, lorsque nous entamons une collaboration artistique, dans le cadre de son projet musical. Ensemble, nous réalisons pendant quelques années ses photographies de presse et ses clips. En 2023, il me confie son besoin et son urgence d'effectuer l'opération qu'est la torsoplastie et me demande de l'accompagner. Je mentionne brièvement l'idée de le suivre avec une caméra. Cet objet nous relie depuis toujours et n'a jamais été un sujet tabou, mais cette fois-ci, son pouvoir

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“Dans le quartier populaire de Fatih à Istanbul, j'ai eu la curiosité d'entrer dans ce café traditionnel, où les hommes se retrouvent pour jouer aux cartes et à d'autres jeux de société. J'ai remarqué la présence inhabituelle d'un petit garçon, seul à une table, auquel les hommes ne prêtaient pas attention.” Une scène intéressante Dans ce café stambouliote au décor fatigué, les hommes jouent et discutent en groupes tandis qu'au premier plan, un jeune garçon reste seul à sa table. Un contraste intéressant, mis en valeur par une profondeur de champ courte. Mon conseil Il est toujours frustrant de voir un cliché au potentiel non exaucé. Gare aux alignements : un point de vue légèrement décalé aurait

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Dans une vidéo, vous dites que beaucoup de gens se prennent pour des photographes de rue alors qu'ils ne le sont pas. Qu'est-ce qu'un photographe de rue selon vous ? C'est une question intéressante, car même si je suis photographe de rue et que j'y ai consacré toute ma vie, je n'arrive pas vraiment à définir ce que c'est. J'ai dit un jour que si on peut ressentir la rue et sentir la poussière, on est photographe de rue. Mais aujourd'hui, tout le monde se dit photographe. Après avoir pratiqué pendant près de soixante ans, observé et appris, je pense être très visuel. Je n'aime pas seulement la photographie de rue, j'aime la bonne photo. Je crois savoir distinguer la difficulté de la facilité. J'ai appris la photographie en feuilletant tous les magazines et livres que je pouvais quand j'étais plus jeune. Je me formais en analysant dans un cliché où le photographe se tenait, quel objectif il employait… Je suis un observateur. Le problème, c'est que beaucoup de gens pensent qu'une image est bonne ou se prennent pour de bons photographes mais ne savent pas vraiment comment la prendre. J'utilise toujours le même exemple : une photo pas très bonne où on voyait deux personnes naines marchant dans la rue. Pourquoi elle n'était pas bonne ? Ces deux personnages sont intéressants, mais selon moi, leur positionnement n'était pas optimal. Pour ma part, j'essaie, lorsque c'est possible, ou que ça détermine si l'image

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