En 1864, Jules Verne, dans son roman Voyage au centre de la Terre, imaginait des grottes, un océan souterrain, des créatures primitives et une source lumineuse mystérieuse. Un monde figé hors du temps, hérité du mythe de la Terre creuse né à la fin du XVIIe siècle. Mais, depuis, la science a ouvert une fenêtre sur les profondeurs de la Terre. Et ce que les chercheurs y découvrent est encore plus fascinant que les fictions de l'époque. En 1909, le météorologue Andrija Mohorovicic analyse un séisme sur ˇ venu à Zagreb. Grâce aux sismographes, il repère une discontinuité dans la vitesse des ondes sismiques à environ 54 km de profondeur, correspondant à un changement de densité et d'état de la matière. Il vient de trouver l'interface entre la croûte et le manteau supérieur. La discontinuité de Mohorovicic ˇ (ou Moho) prouve une stratification de l'intérieur de la Terre, et remet en question l'idée d'une structure pleine et homogène - ou creuse ! -qui faisait l'unanimité à l'époque. Trois ans plus tard, le géologue allemand Beno Gutenberg identifie la limite manteau-noyau, à 2 900 km ; puis, en 1936, la sismologue danoise Inge Lehmann révèle l'existence d'un noyau solide, entouré d'un
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