Sport Auto - Le numéro 762 du 27 juin 2025

Je n'ai pas encore la réponse. A qui s'adresse l'Audi RS 6 Avant GT ? A l'amateur de sorties circuit entre potes ? Nous allons voir que non. Aux familles nombreuses qui ne sont pas effrayées par des centaines de kilomètres d'autoroute ? Pas davantage. Aux spéculateurs, sûrs d'avoir investi dans un placement rentable ? Peut-être. Limitée à 660 exemplaires, assemblée à Böllinger Höfe (comme la R8), cette locomotive est facturée 230 000 €. C'est 65 000 € de plus qu'un break M5. Les 70 000 € de malus, auxquels échappe la BMW, ne sont pas compris. Sachant que l'Audi développe 100 ch de moins et s'assoit sur toute forme d'hybridation. Ça commence à faire pencher un peu trop la balance du mauvais côté, n'est-ce pas ? « GT », c'est pour « Grand Tourisme », ou l'art de voyager vite, loin, sans se fatiguer et sans restriction de bagages. Sur ce dernier point, l'Audi est une excellente élève, avec ses 565 litres. Le hayon électrique grimpe haut, le seuil de chargement est bas (la garde au sol est minorée de 10 mm par rapport à une RS 6) et la soute est découpée sans boursouflures. Au second rang, à l'exception des vitres surteintées qui obscurcissent abondamment l'intérieur, la place est généreuse et le confort appréciable. Du moins avant que la RS 6 Avant GT ne commence à faire tourner ses roues… Item sans titre TEMPS DE RÉFÉRENCE IMSA style Fin des années 80, dans le championnat IMSA (International Motor Sports Association) sévissait une berline qui châtiait tout ce qui roule. Son nom : la 90 GTO, à laquelle notre break du jour rend hommage. Ne lui manquent que les jantes pleines, et la monte de 22 pouces (pneus Continental SportContact 7) est tellement

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La scène s'est répétée une dizaine de fois au cours de notre périple. Tous âges et tous profils confondus : « Waouuuh, elle est ma-gni-fique. Ces Italiens… ils savent dessiner les voitures ! » En l'occurrence, le designer à qui l'on doit ce coup de crayon s'appelle Klaus Busse, chef du style de Maserati depuis 2015 et Allemand de son état. Mais pas le temps d'entrer dans ce genre de détail, l'heure tourne. Direction l'île de Ré et sa région, pour une croisière au long cours. Item sans titre AU VOLANT, CE QUI INTERPELLE, C'EST LA DISCRÉTION DU MOTEUR. FINI LE VIVALDI DES MOTEURS FERRARI. MÊME LORSQU'IL PREND SES TOURS, LE BRUIT DU V6 RESTE SOURD. Item sans titre L'idée de ce road trip est de redécouvrir la Maserati GranCabrio Trofeo après un galop d'essai qui nous avait laissés sur notre faim (lire Sport Auto no 752), nostalgiques que nous sommes du V8 atmosphérique, de son caractère impétueux et de sa sonorité inimitable. Sur le plan du style en tout cas, il n'y a pas de regret à avoir. La gueule de squale fait mouche et la configuration de notre modèle d'essai en rajoute une couche

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Il y a deux confrères anglais et un collègue allemand. C'est tout. Pas un journaliste de plus. Quatre veinards, sur toute la Terre, ont le droit de conduire la dernière hypercar de Porsche. Nous sommes à une semaine des 24 Heures du Mans. L'endroit ne paie pas de mine puisqu'il s'agit de l'aéroport du Mans-Arnage. Item sans titre Aujourd'hui, il est question d'ultra-performance et j'aurais préféré être quelques mètres plus à l'est, sur le Bugatti. Mais ce n'est pas possible, car c'est la sécurité qui a prévalu. Pas de vibreurs, pas de gravier, pas de pneus ni de barrières dans lesquels s'encastrer. Le Mans-Arnage accueille une invitée de prestige, la 963 RSP, pour « Rennsport Prototype ». Du moins, c'est ce qu'on pensait. Le hasard fait bien les choses puisque ce sont aussi les initiales de Roger Searle Penske, commanditaire de cette auto et propriétaire de l'écurie homonyme qui fait courir ces monoplaces en Endurance.IL N'EST PAS QUESTION DE COMPROMIS, L'AUTO DÉVELOPPANT UN PEU PLUS QUE LES 680 CH AUXQUELS ELLE A LE DROIT EN COURSE.La 963 RSP n'est pas rare, elle est unique.

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Item sans titre EN SONORITÉ, INUTILE DE CHERCHER… VALKYRIE PRO ? 250 GTO ? CARRERA GT ? NON, IL N'Y A TOUT SIMPLEMENT RIEN DE PLUS BEAU ! Item sans titre Item sans titre La Huayra R Evo plonge dans le Raidillon, sans lever le pied… et Blanchimont passe à fond. Waouhhh ! La tête au fond du casque, j'écarquille les yeux et ouvre grand les oreilles. La bande-son qui coule dans mes tympans dépasse l'entendement. Cette fois, à La Source, j'essaie de retarder le freinage de 10 m. 7 000 tours, 8 000 tours, 9 000 tours, j'y suis presque… Item sans titre Item sans titre Driiing, driiing, c'est à ce moment que le réveil a sonné. En coupant net la symphonie pour la remplacer par un jingle répétitif, de plus en plus strident. Mes paupières peinent à se desserrer pour déchiffrer l'heure, mais mon cerveau ne fait qu'un tour et s'allume comme une ampoule. Aujourd'hui, c'est mardi, c'est Spa avec la nouvelle Pagani. Je saute du lit de ma chambre d'hôtel qui jouxte la piste et par une succession de miracles inexplicables, je suis douché, habillé, peigné, dents lavées en moins de cinq minutes chrono. Pas besoin de café, je sautille déjà comme un gamin dopé aux Haribo. Plus qu'à enfiler la combinaison, mettre le casque et clipper le Hans. Des mois que j'attends ça. Jugez plutôt : l'un des plus

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GP de Monaco CIRCUIT DE MONACO 23 - 25 MAI 2025 JEUDI 22 MAI 01 Verstappen et le grand écran ? Il préfère son simulateur La Formula One Management a organisé une projection privée du film à laquelle sont conviés tous les pilotes du plateau et les patrons d'écurie dans un cinéma de Monaco. Seuls deux des vingt pilotes ont zappé la soirée : Max Verstappen et Lance Stroll. Le Canadien a prétexté des occupations de première importance (sans doute pas la recherche de sponsors) et le Néerlandais, avec son franc-parler habituel, a simplement indiqué que ça ne l'intéressait pas. 01 Verstappen a préféré rester chez lui dans son simulateur personnel (toujours pas concerné par les changements de couches de son bébé) plutôt que de visionner le long métrage dont la vedette est Brad Pitt et qui a été coproduit et supervisé par Lewis Hamilton. Le pilote Red Bull a refusé de jouer dans certaines scènes. VENDREDI 23 MAI Tsunoda victime d'Imola Une Red Bull moins évoluée Le Japonais n'aborde pas le difficile Grand Prix de Monaco dans les meilleures dispositions. Il reste marqué par son gros crash d'Imola, ce qui n'est pas la manière la plus confortable d'aborder une série de trois courses d'affilée. Sur le plan technique, l'équipe Red Bull confirme que Tsunoda ne disposera pas des derniers développements, l'enchaînement des courses ne permettant pas de fabriquer dans les temps les pièces nécessaires. Une fois de plus, le Japonais n'aura pas l'ultime version de la RB21 dont profite Max Verstappen. Stroll accroche Leclerc Mini-pénalité Le Grand Prix de Monaco commence par une grosse frayeur pour Charles Leclerc dès son premier tour lancé. La Ferrari est victime de la distraction de Lance Stroll qui lui coupe la trajectoire. Le Monégasque y laisse l'aileron avant de sa monoplace, mais parvient à rejoindre son stand. Même s'il ne s'agit que d'une séance d'essais libres, la FIA se penche sur l'incident et inflige au Canadien une place de pénalité sur la future grille de départ. Nous nous étonnons de la « clémence » de la sanction, mais un membre de la Scuderia nous explique qu'ils n'ont pas poussé inutilement pour une pénalité plus lourde, jugeant que Ferrari pourrait avoir besoin de la bienveillance de l'équipe anglaise dans l'avenir. Il faut également préciser que Lance Stroll n'est pas un adversaire direct de ses pilotes. A Monaco, Yuki Tsunoda était une fois de plus privé des dernières évolutions apportées à la Red Bull de Max Verstappen. Faute de temps pour fabriquer les pièces, selon l'équipe. 02 Newey de retour Observateur critique Adrian Newey, recruté au prix fort par Lawrence Stroll chez Aston Martin, n'a jamais fait mystère qu'il était concentré sur la future réglementation et ne voulait pas se disperser en travaillant sur la monoplace 2025. Après avoir longuement inspecté l'usine flambant neuve de Silverstone, l'ingénieur a toutefois constaté que ces locaux très fonctionnels n'étaient pas encore dotés des outils au niveau de ses exigences. 02 Newey a notamment constaté que le simulateur, pourtant inauguré en 2024, offrait des résultats en décalage avec les mesures relevées en piste. L'ingénieur anglais estime que c'est un obstacle majeur au développement de la voiture 2026. « Certains de nos outils sont faibles, en particulier le simulateur de conduite. Il nécessite beaucoup de travail car il n’y a aucune corrélation (avec les données réelles, NDLR) pour le moment, pour ce qui est un outil de recherche fondamentale. L’absence de cette corrélation est une limitation. » Et ce n’est pas une bonne nouvelle, car la résolution

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Dès sa présentation en juillet 2021, la Peugeot 9X8 a frappé les esprits autant par son look ravageur - qui incarne parfaitement les codes stylistiques de la marque - que par… son absence d'aileron arrière ! Serait-ce le service Design de Peugeot qui aurait imposé à Peugeot Sport cette configuration bien insolite afin de renforcer la singularité de cette nouvelle lionne ? Eh bien pas du tout, explique Olivier Jansonnie, le directeur technique de l'équipe basée à Versailles-Satory : « Assez curieusement, à l'origine, c'est une proposition de la partie technique du projet. Le règlement à l'époque était quand même très différent, notamment en matière de cartographie aéro et d'homologation, et nous avons évalué assez rapidement deux ou trois options de concept aéro, dont un était effectivement sans aileron arrière. Tout simplement parce que nous n'avions pas besoin de l'aileron pour générer le niveau de performance aéro défini par le règlement. Nous avions réussi à optimiser le fonctionnement de la voiture dans une plage relativement réduite. Nous pensions pouvoir générer de la performance “masquée” qui n'était pas vue à l'homologation. Nous avons montré ça à nos stylistes et ils ont trouvé l'idée assez extraordinaire. Ça ne changeait pas le concept cinétique de l'auto, mais ça lui conférait une visibilité en effet très particulière qui attirait l'œil. » Item sans titre Rappelons que le règlement Hypercar définit une fenêtre de performance aérodynamique avec des valeurs d'appui et de traînée à ne pas dépasser. Cette fenêtre est volontairement facile à atteindre de manière que les constructeurs ne dépensent pas des fortunes en soufflerie et

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