hors-séries - Le numéro 91 du 15 octobre 2025

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Quels sont les principes fondateurs de la thérapie narrative ? D. S. : En thérapie narrative, la personne n'est pas le problème. Le problème est dans la relation qu'elle entretient avec l'une de ses histoires, qui prend beaucoup de place dans sa vie et qui l'empêche de voyager dans ses autres histoires. Par exemple, si quelqu'un souffre d'être au chômage, il a une relation avec le chômage, mais il en a aussi une avec bien d'autres histoires, sur lesquelles le praticien va l'aider à s'appuyer pour sortir de celle dans laquelle il s'enferme. Si je reçois une femme victime de burn-out, je vais la laisser m'expliquer ce qu'elle a vécu depuis deux ans en travaillant avec un pervers narcissique, mais je vais aussi lui poser des questions : « Comment vous êtes-vous protégée de cet homme ? », « Qu'avez-vous mis en place pour réagir ? », « Qu'est-ce que cet homme n'a pas atteint en vous ? »… Le Néo-Zélandais David Epston, l'un des créateurs de cette thérapie, dit qu'il faut construire des questions qui rendent les gens dignes. Cette femme ne m'a pas attendue pour tenter de résoudre son problème et je vais honorer tout ce qu'elle a mis en place

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Combien de fois, en ateliers-conférences, ai-je entendu des femmes, des mères, des pères débordé.e.s dire : “J'aimerais bien faire des rituels le matin, mais je n'ai absolument pas le temps ! Impossible. ” En effet, si l'on comprend un rituel comme une activité (yoga, méditation, sport, lecture… ) qui prend du temps, on ne le fera jamais. Pourtant, vous avez le temps ! Un rituel, comme vous le savez désormais, n'est rien d'autre qu'une connexion intime à soi, aux autres ou au monde. Et cette connexion peut durer quelques instants, tout comme un téléphone qui se branche brièvement pour récupérer l'énergie nécessaire. Une seule minute peut suffire pour opérer une connexion ritualisée qui déclenche une bascule, une montée en puissance intérieure vous reliant à une énergie plus haute et réussissant à transformer une angoisse, une agitation, un stress en un état plus apaisé et confiant. C'est là toute la magie des rituels. Et puisque nous respirons

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1. RegarderNous absorbons des informations, des images à longueur de journée, notre regard s'émousse, s'épuise. Et notre esprit, saturé, a de plus en plus de mal à enregistrer les données. Pour reposer notre mental et affûter notre regard, nous devons le mettre un peu à la diète et privilégier la qualité plutôt que la quantité. Quelques expériences - Choisissez un coin de mur de votre logement ou un meuble, installez-vous face à lui, debout ou sur une chaise, et détaillez-le. Laissez votre regard faire l'analyse détaillée (sans jugement de valeur) de ce qu'il rencontre (vous pouvez vous imaginer décrivant ce que vous voyez à quelqu'un d'absent ou qui ne voit pas). Attardez-vous sur les jeux d'ombre et de lumière, les motifs, les objets, les différentes marques (taches, trous, griffures, usure, poussière… ). - Ouvrez votre armoire à vêtements, votre penderie ou votre dressing. Portez votre attention sur les différentes couleurs, sur les différentes nuances d'une même famille de couleur. Puis promenez-vous dans votre appartement en poursuivant votre collecte visuelle de couleurs. Notez les couleurs qui reviennent le plus souvent, ce qu'elles vous évoquent (comme les souvenirs auxquels elles se rattachent) et pourquoi vous les trouvez agréables. - Choisissez la photo d'une personne que vous aimez ou appréciez. Ce peut être

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Ce soir-là, étendu sur votre lit, impossible de vous endormir, vous êtes trop agité. Pour vous relaxer, vous visualisez une scène que vous appréciez particulièrement : vous vous voyez dans cette maison que vous aimeriez acheter avec votre partenaire ; ou obtenir cette mutation qui vous permettrait de partir vivre au soleil. Le lendemain, assis à votre bureau, vous n'êtes pas à ce que vous faites. Vous imaginez les félicitations que vous recevez après avoir présenté cet important projet. Ou ce dîner avec votre ex, qui vous supplie de lui redonner une chance. À la fois présent et absent, vous êtes tout simplement en train de rêvasser. Mais que l'on vous demande à quoi, et vous esquiverez. Car cette activité très répandue est aussi jugée des plus privées par ceux qui s'y adonnent. Dans une enquête, menée aux États-Unis par l'université du Minnesota, 80 % des personnes interrogées ont confié qu'elles préféreraient parler d'une expérience embarrassante plutôt que de révéler leurs rêveries. Une remarque, la

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Se régénérer en suivant les éléphantsRalentir le pas. « Quand je marche derrière des éléphants, je ne sais pas si c'est mon pied qui se pose sur la terre ou si c'est la terre qui vient chercher mon pied. Leur démarche lente et puissante invite à se relier à la notion d'ancrage », témoigne Carole Bertrand-Vivier1 , psychanalyste et somato-psychothérapeute, passionnée depuis l'enfance par ces animaux qu'elle a côtoyés dans un camp éthique. « Leur rythme chaloupé vous hypnotise et vous transporte. Il ramène à un état primitif, celui du bébé promené dans les bras de sa mère », confie-t-elle. Votre rituel : marchez pieds nus au ralenti. Observez où et comment vous posez le pied. « Le dessous de leur patte est comme un pneumatique, souple et silencieux », précise la psychanalyste. À l'aide d'une vidéo si besoin, imaginez-vous derrière un éléphant et visualisez votre voûte plantaire gonflée d'air, tout en ayant conscience de

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