Mon frère est sympa, mais alors, qu'est-ce qu'il est maniaque ! » « Ma sœur a un cœur gros comme ça, mais je n'aimerais pas être névrosée comme elle… » Qui n'a jamais présenté sa famille comme « un peu folle » quand, pour soi, « tout va bien, merci » ? Même quand nous venons d'un milieu apparemment « normal », beaucoup d'entre nous, évoquant leur fratrie, aiment à se décrire en rescapés, « résilients », qui s'en seraient sortis là où les autres, les pauvres, auraient morflé. Mieux encore : nos frères, nos sœurs ou nos parents ont beau avoir réussi, avoir l'air équilibrés, nous persistons parfois à parler d'eux comme d'êtres un peu étranges, un peu bizarres. Notre devise : « Ma famille est folle, mais moi, ça va ! » Pourquoi une telle attitude ? Comment expliquer que nous ayons besoin de dénigrer psychologiquement les autres, et en particulier notre fratrie ? Une remise en cause au Kärcher Première évidence : critiquer notre famille n'est pas l'expression d'une aigreur maladive. Plutôt un simple réflexe de survie. Comme le dit le psychiatre et psychanalyste
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