La genèse de ces autos qui paraissent pourtant simples a été étrangement compliquée. Initialement apparaît le projet « B-Car », partagé aussi par Chrysler, alors actionnaire minoritaire. Le but ? Évident : remplacer les Simca 1301 / 1501 des années 1960, objectivement vieillissantes. Mais les choix qui prévalaient à l'époque n'allaient pas dans le sens d'une grande modernité : la berline conservait des roues arrière motrices ; et, pour bien afficher sa volonté de monter en gamme, elle aurait des moteurs compris entre 1 500 et 1 800 cm3 . Il fallait aussi que ces 4-cylindres se dotent d'un arbre à cames en tête. Autrement dit : il fallait étudier une nouvelle famille de moteurs. Et, vu les nouvelles puissances proposées, il fallait que les ingénieurs étudient une nouvelle boîte de vitesses. Autour de cette architecture et de ces mécaniques, plusieurs dessins de carrosserie avaient été réalisés. Tous sauf un montraient une silhouette à trois volumes, avec un coffre classique. La seule silhouette à deux volumes et hayon allait finalement l'emporter : elle fut la seule à être réalisée en plâtre, à l'échelle 1. Mais… Item sans titre Gestation contrariée Subitement, en juillet 1970, coup d'arrêt sur le projet en cours ! Chrysler vient de devenir propriétaire à 100 % de Simca. Toutes les idées retenues jusque-là sont balayées. Il faut repartir de zéro - ou presque. Le nouveau programme se nomme : « C6 » ou « A+Car ». « A+ » signifie que la berline envisagée va se situer un cran en dessous de la précédente « B-Car ». Le nouveau cahier des charges confirme la formule avec hayon et souhaite un volume intérieur majoré. Et surtout, la future 5-portes sera une traction, avec le moteur implanté transversalement. Comme sur la Simca 1100 ! Le dessin extérieur est confié au centre de style de Whitley, en Angleterre, site de Sunbeam et Hillman. Un dessin simple mais finalement bien inspiré, qui a été rendu définitif précisément le 21 mai 1973. Un peu plus de deux ans avant la sortie de la voiture. Côté moteur, les dirigeants de Chrysler font preuve de prudence, et surtout d'économie : pas question d'étudier de nouveaux 4-cylindres, ceux qui officient sous le capot de la 1100 feront très bien l'affaire ! Et comme les puissances envisagées ne seront pas fortement supérieures à celle de la petite Simca, inutile d'étudier une nouvelle boîte de vitesses. Le développement technique et la mise au point se font en France, sur le site de Poissy - aujourd'hui siège du groupe Stellantis. Les 13 prototypes sont réalisés et les essais de comportement et d'endurance peuvent commencer. Nous
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