Me réabonner

Diapason - Le numéro 747 du 22 août 2025

Consultez le sommaire détaillé des articles parus dans ce numéro de Diapason.
Feuilletez un extrait de cette parution. Achetez le numéro au format papier ou numérique pour le retrouver sur votre espace client et l’application KiosqueMag.
KiosqueMag, la boutique officielle de Diapason propose l’accès le plus complet aux archives de la revue.

Feuilleter un extrait
La Une de Diapason n°747 du 22/08/2025

Au sommaire de ce numéro

Diapason 747 La lionne inquiète

La lionne inquiète

Par SMS, je lui demande si elle veut bien m'accorder un entretien. Deux jours tard, elle me laisse un message vocal. Oui, bien sûr, le problème est : quand ? Elle m'envoie son planning. Je propose de la rejoindre en Israël. Il y aurait matière à un beau reportage. Ce n'est pas une bonne idée. Elle sera très prise. Des concerts, des répétitions… Alors quand ? Sa fille Stéphanie fête bientôt ses cinquante ans à Genève. Je suis invité, et elle y sera. On pourrait se voir le lendemain, avant son départ pour Lugano. Elle ne répond rien. Ce qui veut dire : pourquoi pas, qui vivra verra. Le soir de la fête, on bavarde un peu. J'attends le bon moment. Elle fait la grimace. Demain ? Charlie Dutoit doit venir la voir. Le reste du temps, elle dort, épuisée par ses voyages. Je n'insiste pas. Le lendemain, Ygal, un ami commun, se propose d'inviter Martha et Charlie à dîner. Une fois le chef d'orchestre (un couche-tôt notoire) dans les bras de Morphée, j'aurai le champ libre. Finalement, Charlie ne vient pas. Oui, elle veut bien se joindre à nous pour dîner. Tandis que la viande finit de cuire, nous allons la chercher. Telle la Fée bleue dans Pinocchio, elle descend de son appartement du quartier de la Terrassière. Nelson Goerner y habitait avant qu'on lui prête une maison au bord du lac. C'est minuscule (le piano occupe tout le salon), mais elle peut y travailler. Son pas est leste. Je suis frappé par sa vitalité. Elle est fatiguée, plus toute jeune, mais incroyablement vive et robuste. Le repas est très agréable, doux, animé, joyeux. Au menu, des radis à la crème, du poulet rôti, des pommes de terre aux oignons, des petits pois frais, une salade verte - « Un repas sans salade n'est pas un repas », dit Martha -, une bonne bouteille de rouge et une salade de fraises et de mangue. Après manger, Ygal s'éclipse avec tact, je me retrouve seul avec elle. Comment vous sentez-vous, en ce moment, vis-à-vis du métier ? Martha Argerich : Je ne sais pas. C'est bizarre de l'appeler métier, parce que je ne fais que ça. C'est toute votre vie ? M. A. : C'est ce qui m'occupe le plus, en ce moment. Beaucoup plus qu'autrefois. Pourquoi ? M. A. : (sourire) Parce ce que ça reste, alors que le reste non… Je ne veux pas devenir triste, mais c'est la réalité… Ça a toujours été là, depuis que j'ai trois ans, mais différemment. Je joue plus qu'avant, je voyage tout le temps,

Le contenu complet de cet article est réservé aux abonnés. Vous pouvez également acheter Diapason n°747 au format digital. Vous le retrouverez immédiatement dans votre bibliothèque numérique KiosqueMag.

Voir plus
Diapason 747 Leçons de cloches

Leçons de cloches

Natif de Paide, dans le centre de l'Estonie, enfant de Rakvere, dans le nord-est, Arvo Pärt apprend le clavier à l'école de musique locale. Comme tout le monde ? C'est méconnaître la capacité qu'aura l'intéressé à cultiver sa singularité. La maison familiale abrite un piano à queue fatigué dont seuls les registres extrêmes peuvent être joués de manière satisfaisante. Terrain propice aux premières expérimentations sonores, et à celles de demain, peut-être… mais dont on ne saura rien : les essais notés de l'adolescent ne sont pas conservés. Arvo avant Pärt Avant de se former sérieusement à l'écriture, Pärt s'épanouit déjà en multi-instrumentiste, faisant sonner flûte et hautbois dans un ensemble à vents, jouant du piano et de la percussion au sein d'un orchestre de ballet. En 1954, il est admis en classe de composition à Tallinn mais, première contrariété, doit interrompre son cursus après seulement quelques semaines pour répondre à l'appel sous les drapeaux de l'Armée rouge. Libéré de ses obligations militaires pour raisons médicales, il peut reprendre son cursus à l'automne 1956 auprès d'un jeune compatriote récemment diplômé, Veljo Tormis - les deux hommes resteront

Le contenu complet de cet article est réservé aux abonnés. Vous pouvez également acheter Diapason n°747 au format digital. Vous le retrouverez immédiatement dans votre bibliothèque numérique KiosqueMag.

Voir plus
Diapason 747 Aix 2025

Aix 2025

Dans un décor unique - une salle d'attente d'hôpital -, Louise se rappelle la naissance de son amour, sa vie parisienne, son retour à la maison, confondant parfois son présent de malade et ce qui l'y a menée. La salle d'attente se transforme en antichambre de recrutement, en atelier de couture, puis laisse deviner une vue des toits de Paris derrière ses hautes fenêtres. Certains rôles sont endossés par les mêmes chanteurs, matérialisant la confusion de la réminiscence : le père joue le Chiffonnier, Julien un Noctambule coureur, la Mère une Première d'atelier psychorigide. Les bancs serviront surtout de piédestaux aux chanteurs qui s'y jucheront tour à tour en un va-et-vient un brin systématique. Si l'idée du flashback n'est pas neuve, la réalisation de Christof Loy convainc. La direction d'acteur accentue la toxicité du triangle fille-parents - la jalousie de la mère, mais surtout l'amour immodéré du père pour sa fille, ici augmenté de tripotages malsains. Plateau

Le contenu complet de cet article est réservé aux abonnés. Vous pouvez également acheter Diapason n°747 au format digital. Vous le retrouverez immédiatement dans votre bibliothèque numérique KiosqueMag.

Voir plus
Diapason 747 Métamorphoses

Métamorphoses

Bien qu'il ait, dès 1941, désigné l'opéra Capriccio comme son testament artistique, Richard Strauss livre dans les huit dernières années de sa vie une poignée de partitions, toutes dépourvues de numéro d'opus. Les Métamorphoses sont, conjointement aux Quatre derniers lieder (1948), l'œuvre la plus emblématique de ce style tardif. Elles sont achevées, alors que la Seconde Guerre mondiale touche à sa fin, dans la villa de Garmisch-Partenkirchen où le compositeur vit reclus depuis plusieurs mois. Ces Métamorphoses sont l'adaptation pour vingt-trois instruments à cordes d'un septuor ébauché à l'automne 1943. Leur forme finale - mobilisant dix violons, cinq altos, cinq violoncelles et trois contrebasses traités comme autant de voix autonomes - répond à une commande passée en août 1944 par le chef d'orchestre et mécène bâlois Paul Sacher. Ce dernier en dirige la création, à la tête du Collegium Musicum de Zurich, le 25 janvier 1946. Chagrin et distance Sommet de musique pure d'un maître devant sa gloire à ses ouvrages lyriques et poèmes symphoniques, cette élégie tripartite de presque une demi-heure se veut une « étude ». Son titre renvoie aux mutations que, selon Goethe, les organismes vivants mais aussi la psyché humaine subissent au cours du temps, sans voir leur identité modifiée. S'y exprime le chagrin de Strauss devant la

Le contenu complet de cet article est réservé aux abonnés. Vous pouvez également acheter Diapason n°747 au format digital. Vous le retrouverez immédiatement dans votre bibliothèque numérique KiosqueMag.

Voir plus
Diapason 747 17 rendez-vous à ne pas manquer

17 rendez-vous à ne pas manquer

Londres a ses Proms, Paris aura désormais ses Prem's. Andris Nelsons et son Gewandhaus de Leipzig donneront le coup d'envoi des festivités aux côtés de Hilary Hahn dans le concerto de Dvorak avant de coupler, le lendemain, la Symphonie no 5 de Mendelssohn au Requiem allemand de Brahms. Suivront les Berliner Philharmoniker et leur directeur musical Kirill Petrenko pour une prometteuse Symphonie no 9 de Mahler, puis la Scala de Milan dans un florilège verdien dirigé par Riccardo Chailly. L'Orchestre de Paris et Klaus Mäkelä concluront l'événement avec un panorama américain. Maître d'œuvre du festival Ravel, le pianiste en est aussi l'une des têtes d'affiche. Il interprète ainsi le Concerto en sol sous la direction de Philippe Jordan, lequel dirige l'Orchestre national de France dans les plus hispaniques partitions du compositeur : la Rhapsodie espagnole, l'Alborada del Gracioso et le Boléro. Plus tôt dans la journée, c'est à Ciboure, ville natale de Ravel, qu'il présente en compagnie de Corinne Belcea et Jean-Guihen Queyras quelques joyaux de sa production chambriste, dont le trio avec piano et la sonate pour violon et violoncelle. Déjà quarante-six éditions

Le contenu complet de cet article est réservé aux abonnés. Vous pouvez également acheter Diapason n°747 au format digital. Vous le retrouverez immédiatement dans votre bibliothèque numérique KiosqueMag.

Voir plus
Diapason 747 Maître du temps

Maître du temps

Je ne déchiffre pas très bien, je n'ai pas une mémoire phénoménale, je ne suis pas un grand travailleur, je n'étais pas un enfant prodige et je ne viens pas d'une famille de musiciens ou d'intellectuels… Je suis donc bien en peine pour expliquer comment j'ai pu mener une telle carrière. Ainsi avait coutume de se présenter Alfred Brendel, non sans une pointe de fausse modestie. Pourtant, l'hommage unanime du monde de la musique à l'annonce de sa disparition le 17 juin dernier à l'âge de quatre-vingt-quatorze ans a rappelé à quel point ce géant du piano du XXe siècle avait toujours su mener sa carrière de manière exemplaire, sans la moindre fausse note. D'un premier récital à dix-sept ans entièrement consacré à des œuvres fuguées (dont une de ses propres compositions) jusqu'à ses adieux à la scène en

Le contenu complet de cet article est réservé aux abonnés. Vous pouvez également acheter Diapason n°747 au format digital. Vous le retrouverez immédiatement dans votre bibliothèque numérique KiosqueMag.

Voir plus

J'achète ce numéro

Voir toutes les archives de Diapason

Tous les numéros de Diapason

J'aime Diapason ? Je m'abonne

Nos offres d'abonnement à Diapason
Satisfait<br>ou remboursé

Satisfait
ou remboursé

Service client à votre écoute

Service client à votre écoute

Moins cher qu'en kiosque

Moins cher qu'en kiosque