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Diapason - Le numéro 749 du 24 octobre 2025

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La Une de Diapason n°749 du 24/10/2025

Au sommaire de ce numéro

Diapason 749 Giuseppe Verdi Le voyage d'une vie

Giuseppe Verdi Le voyage d'une vie

Fort attaché à ses pénates, comparé à nombre de ses collègues, le maestro usait plus volontiers de sa notoriété afin de refuser de se déplacer que pour s'imposer là où ses œuvres étaient données. Pour Aida au Caire, il fit la sourde oreille aux invitations du khédive. De même opposa-t-il une fin de non-recevoir aux propositions de traverser l'Atlantique. Il n'avait guère eu, il est vrai, d'autre choix que d'être sur les routes d'Italie durant ses « années de galère », cette régate de la célébrité vers la gloire qui va de Nabucco (1842) à La traviata (1853). Dès qu'il en eut les moyens, son domaine agricole de Sant'Agata, près de Busseto et du hameau des Roncole où il vint au monde, fut son refuge, alternant, pour rompre la monotonie des longs hivers humides et glaciaux de la plaine du Pô, avec la lumière de Gênes et l'effervescence de Milan. A l'étranger, il effectua pourtant durant un demi-siècle des allers-retours réguliers vers Paris, où il ne passa pas moins de sept ans sur l'ensemble de sa vie. Sans oublier quelques déplacements majeurs à travers l'Europe, qui eurent une profonde influence sur l'activité musicale du continent, ainsi que sur sa propre inspiration. Lumières sur les aventures d'un Italien loin d'Italie… 1843 ▶ Des Viennois peu rancuniers Première représentation d'une œuvre de Verdi hors de la péninsule, et premier séjour du compositeur au-delà des Alpes : au printemps, il est à Vienne pour quelques semaines, afin de superviser les répétitions de Nabucco, que dirige Gaetano Donizetti au Theater am Kärntnertor. Lors de sa création un an plus tôt à la Scala, le 9 mars 1842, le triomphe de l'œuvre marquait un retournement du destin. Le jeune musicien hésitait hier à abandonner le théâtre pour accepter une modeste charge d'organiste dans son bourg natal de Busseto, après le succès modéré de son premier opéra, Oberto (1839), et l'échec fracassant du second, Un giorno di regno (1840). La mort en quelques mois de sa jeune épouse et de ses deux enfants, emportés par la maladie, l'avait dévasté. Le voici célèbre du jour au lendemain, porte-voix d'une nation italienne sur le chemin de l'unité, qui s'identifie à la lutte et aux souffrances du peuple hébreu, véritable protagoniste de ce Nabucco ; sollicité partout pour des reprises et

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Diapason 749 11 sources de 500 € à 12 500 €

11 sources de 500 € à 12 500 €

Dans la famille Attessa Series 1G, turbulente s'il en est, je demande le transport CD. C'est avec l'intégré Attessa, doté ou non d'un streamer piloté par le logiciel BluOs de BlueSound, que l'anglais Roksan a frappé, en 2021, les esprits d'un public avide de solutions intégrées. Avec son design futuriste réinventant les codes d'une électronique accessible, sa formule incluant DAC et étage phono, celui-ci a rencontré un succès mérité (Diapason d'or, cf. no 708). Une recette d'autant plus séduisante que le fabricant anglais, qui fêtait ses quarante ans en juillet, n'avait oublié ni les amateurs de vinyle ni les possesseurs de CD. A l'intégré se joignait donc une platine à entraînement par courroie et bras plan unipivot en aluminium (cf. no 710) ainsi qu'un transport CD reprenant les dimensions et l'esthétique générale de l'intégré. On y retrouve le lourd coffret métallique aux flancs coupés à 45° et son écran aux caractères orangés sur fond noir. Pour le reste, ce lecteur frise le dépouillement : quatre touches pour le défilement et l'ouverture du tiroir, un bouton marche/arrêt et, à l'arrière, la prise secteur IEC ainsi qu'une unique sortie S/PDIF coaxiale conforme au Red Book en 16 Bits/44,1 kHz (le format du CD et du CD-R). Un cordon coaxial et une télécommande sont livrés. A l'intérieur, une mécanique avec palet presseur, une carte avec processeur de mise en forme et son horloge, une alimentation par transfo torique et un autre réservé aux fonctions logiques. Series 1 G désormais moins cher qu'à son lancement et dont le design a fait école jusqu'au Caspian Series 4G plus élaboré et lui aussi disponible avec ou sans streamer BluOS (cf. no 741). Tester un transport CD permet de se rappeler avec une grande pertinence et de manière irréfutable à quel point lire un CD - comme d'ailleurs un fichier - se solde par des résultats aussi différents qu'il y a de bases lectrices et de technologies employées. Tout peut se résumer en ordres de grandeur de la quantité de bruit numérique et du décalage dans la transmission des données (jitter). Même si cela se mesure, à Diapason nous nous contentons de le constater par des écoutes attentives, tenant compte du tarif de l'appareil étudié. Au sein de ce dossier, le lecteur Denon DCD-3000NE au prix cinq fois supérieur démontre aisément sa supériorité en sortie coaxiale avant convertisseur. Question de transparence autant que d'expressivité. Au prix auquel il est proposé, l'Attessa se défend plutôt bien. Favorisant bas-médium et médium, il offre une représentation joliment globalisante du Sinfonia of London interprétant La Valse de Ravel (extrait B). La différence ? Un orchestre à la fois plus distant et plus fondu, moins incisif et structuré qu'avec un lecteur de gamme haute. Mais avec tout de même un bon sens du rythme et du phrasé. Pourquoi alors s 'en priver si l'on cherche un lecteur capable et bien fini dans cette gamme de prix ? Voici un sérieux prétendant. L'écoute Tout cela proposé à un tarif réajusté à la baisse, tout comme l'intégré Attessa Les + : La qualité globale à ce prix. Les - : L'application MaestroUnite. francemajordiffusion.fr Méthodiquement, la marque Audiolab, née anglaise en 1983, sous pavillon Tag McLaren à partir de 1998, devenue membre en 2004 du groupe industriel chinois IAG (International Audio Group) aux côtés de Wharfedale, QUAD, Castle, Mission, Leak ou encore Luxman, se recompose depuis 2005 un présent doré en ayant conservé son ADN britannique, son siège social et ses opérations à Huntingdon (Cambridgeshire). Tout en embrassant une modernité bien comprise incluant la musique dématérialisée. Témoin le pré-ampli/DAC/lecteur réseau 9000N sur base Lumïn récompensé il y a tout juste un an dans ces pages par un Diapason d'or (cf. no 738). Dans son boîtier en aluminium, le D9 évoque un 9000N réduit de moitié en largeur après ablation de la partie streamer

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Diapason 749 L'exigeant Paul Dukas

L'exigeant Paul Dukas

Tu me demandes ma biographie ?!! Laisse-moi rire ! J'ai vingt-neuf ans et toutes mes dents et le plus chouette sourire de Paris ! J'ai manifesté dès ma plus tendre enfance des dispositions musicales extraordinaires, je tétais ma nourrice en mesure (à 9/8) […] J'ai été élève de Dubois et de Guiraud et je me flatte, fichtre, qu'on ne le dirait pas ! » (Lettre de Paul Dukas à Georges Pascal d'Aix, 9 décembre 1893). Cette autobiographie satirique en témoigne : Paul Dukas n'aimait pas particulièrement que l'on s'intéresse à lui. Très secret sur sa vie privée, refusant de fournir un portrait photographique quand on le lui demandait, il voyait d'un mauvais œil le culte que l'on vouait à certains de ses contemporains. En puriste, il aurait souhaité que l'on ne se passionne que pour ses œuvres. Et celles-ci se devaient d'être parfaites. On ne connaît que les titres de ses esquisses inabouties ou des partitions dont il n'était pas satisfait : il s'est assuré qu'aucune de leurs pages ne parvienne jusqu'à nous, en les détruisant lui-même ou en demandant à sa femme de s'en charger après sa mort. Ce qui nous reste de lui - vingt-cinq pièces, de nombreuses critiques de presse et une vaste correspondance - se prête donc mal aux grands récits romanesques. Ces éléments nous permettent plutôt d'accéder à une exigence artistique exceptionnelle, à une érudition surprenante et à un regard très juste sur l'époque

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Diapason 749 Le style, c'est l'homme

Le style, c'est l'homme

Louis Couperin est un mystère. Mort, selon Titon du Tillet, « dans sa trente-cinquième année » en 1661, l'oncle du célèbre François ne nous lègue aucun autographe, et les sources de ses œuvres sont chiches. Il fut pourtant un musicien de cour apprécié, le titulaire de la prestigieuse tribune parisienne de Saint-Gervais, poste qui allait demeurer ensuite dans sa famille. Surtout, on conserve sous son nom un corpus important de pièces pour orgue et pour clavecin, ces dernières constituant une révolution dans l'art du clavier de leur temps, et quelques-unes pour violes. Peu d'interprètes ont fait le pari fou d'enregistrer l'intégralité de ce legs, et aucun n'avait jusqu'ici étendu l'aventure en incluant aussi ses pages de musique de chambre. Jusqu'à ce que l'idée germe dans l'esprit de Jean Rondeau. Jean Rondeau : J'ai une longue histoire avec Louis Couperin, dont je me sens proche. Je joue sa musique depuis mon enfance et me suis toujours dit que je souhaitais l'enregistrer ; c'est un peu comme une langue que je connaîtrais sans trop savoir pourquoi. J'ai avec elle un rapport très simple, très joyeux, comme lorsqu'on se reconnecte avec un endroit familier et cher. Je me suis dit au départ que j'allais faire un seul album, puis de fil en aiguille, je me suis aperçu qu'il était trop difficile de

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Diapason 749 Les nations unies de Verdi

Les nations unies de Verdi

L'opéra italien a toujours chatouillé les oreilles ou l'orgueil des autres peuples européens. Verdi s'inscrit dans la filiation de Cavalli à Paris, Porpora à Londres, Paisiello à Saint-Pétersbourg, Rossini, Donizetti et Bellini à travers l'Europe romantique. Si les honneurs qui lui sont réservés dépassent largement ceux reçus par ses prédécesseurs, c'est que l'époque a changé ; elle ne voit plus dans le compositeur un simple pourvoyeur de divertissements, mais un démiurge devant lequel même les maîtres du monde s'inclinent. S'y ajoute l'aura du chantre de l'unité d'une nation nouvelle, de son génie deux fois millénaire, personnage de plus en plus officiel au fil des décennies - à l'agacement de l'artiste, qui aspire à être jugé pour son travail. Voyages et créations de Verdi à l'étranger reflètent ce rapport entre les cultures, mêlant admiration et rivalité. Adulé des Parisiens, couvert de récompenses, le compositeur a-t-il véritablement été accepté lorsqu'il a écrit des œuvres françaises ? Berlioz est l'un des rares à louer Les Vêpres siciliennes , Bizet s'ennuie à Don Carlos , et ce seront leurs versions italiennes qui feront d'abord le tour du monde. A l'inverse, Le Trouvère et Aida déclenchent, dans la langue de Molière, des délires d'enthousiasme sur la scène de l'Opéra, pour laquelle ils n'ont pas été conçus, mais simplement donné lieu à une traduction et quelques ajouts. Dans les pays germaniques,

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Diapason 749 Mozart - Concerto pour piano no 9 « Jeunehomme »

Mozart - Concerto pour piano no 9 « Jeunehomme »

Les œuvres qui prennent le chemin de la postérité n'ont pas toujours leurs papiers en règle. Ainsi en va-t-il du « Jeunehomme », surnom sous lequel on connaît le Concerto KV 271 de Mozart depuis le début du siècle. « Nous savons qu'il a été fait pour être joué d'abord par une pianiste française, Mlle Jeunehomme, qui, évidemment, devait avoir passé par Salzbourg », affirment les biographes Saint-Foix et Wyzewa. En officiers d'état civil tatillons, ceux-ci ont cru bon de corriger le patronyme de la dédicataire, écorché dans la correspondance du compositeur : « Jenomy », « Jenomè », voire « Genomai ». Selon le musicologue Michael Lorenz, le passeport de la virtuose voyageuse est en réalité au nom de Victoire Jenamy (1749-1812), fille du danseur et chorégraphe Louis-Georges Noverre (1727-1810) pour qui Mozart a composé Les Petits Riens (1778). Applaudie à Vienne, elle n'a visiblement pas fait carrière. Mystère résolu, même si le malentendu persiste. Mais au fond, « Jeunehomme » ou « Jenamy », qu'importe ? Sortir du cadre En ce mois de janvier 1777, Mozart essaie d'échapper à la férule de l'archevêque Colloredo. L'année précédente a vu naître plusieurs divertimenti, la Sérénade « Haffner » et un concerto pour piano destiné à la comtesse Lützow, œuvre aimable qui fait la part belle aux conventions galantes et où l'interprète n'a guère à forcer son talent. Le cadre paraît bien strict et Wolfgang n'a que vingt ans. Pour dépasser les codes formels, le génie salzbourgeois

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