Dans la famille Attessa Series 1G, turbulente s'il en est, je demande le transport CD. C'est avec l'intégré Attessa, doté ou non d'un streamer piloté par le logiciel BluOs de BlueSound, que l'anglais Roksan a frappé, en 2021, les esprits d'un public avide de solutions intégrées. Avec son design futuriste réinventant les codes d'une électronique accessible, sa formule incluant DAC et étage phono, celui-ci a rencontré un succès mérité (Diapason d'or, cf. no 708). Une recette d'autant plus séduisante que le fabricant anglais, qui fêtait ses quarante ans en juillet, n'avait oublié ni les amateurs de vinyle ni les possesseurs de CD. A l'intégré se joignait donc une platine à entraînement par courroie et bras plan unipivot en aluminium (cf. no 710) ainsi qu'un transport CD reprenant les dimensions et l'esthétique générale de l'intégré. On y retrouve le lourd coffret métallique aux flancs coupés à 45° et son écran aux caractères orangés sur fond noir. Pour le reste, ce lecteur frise le dépouillement : quatre touches pour le défilement et l'ouverture du tiroir, un bouton marche/arrêt et, à l'arrière, la prise secteur IEC ainsi qu'une unique sortie S/PDIF coaxiale conforme au Red Book en 16 Bits/44,1 kHz (le format du CD et du CD-R). Un cordon coaxial et une télécommande sont livrés. A l'intérieur, une mécanique avec palet presseur, une carte avec processeur de mise en forme et son horloge, une alimentation par transfo torique et un autre réservé aux fonctions logiques. Series 1 G désormais moins cher qu'à son lancement et dont le design a fait école jusqu'au Caspian Series 4G plus élaboré et lui aussi disponible avec ou sans streamer BluOS (cf. no 741). Tester un transport CD permet de se rappeler avec une grande pertinence et de manière irréfutable à quel point lire un CD - comme d'ailleurs un fichier - se solde par des résultats aussi différents qu'il y a de bases lectrices et de technologies employées. Tout peut se résumer en ordres de grandeur de la quantité de bruit numérique et du décalage dans la transmission des données (jitter). Même si cela se mesure, à Diapason nous nous contentons de le constater par des écoutes attentives, tenant compte du tarif de l'appareil étudié. Au sein de ce dossier, le lecteur Denon DCD-3000NE au prix cinq fois supérieur démontre aisément sa supériorité en sortie coaxiale avant convertisseur. Question de transparence autant que d'expressivité. Au prix auquel il est proposé, l'Attessa se défend plutôt bien. Favorisant bas-médium et médium, il offre une représentation joliment globalisante du Sinfonia of London interprétant La Valse de Ravel (extrait B). La différence ? Un orchestre à la fois plus distant et plus fondu, moins incisif et structuré qu'avec un lecteur de gamme haute. Mais avec tout de même un bon sens du rythme et du phrasé. Pourquoi alors s 'en priver si l'on cherche un lecteur capable et bien fini dans cette gamme de prix ? Voici un sérieux prétendant. L'écoute Tout cela proposé à un tarif réajusté à la baisse, tout comme l'intégré Attessa Les + : La qualité globale à ce prix. Les - : L'application MaestroUnite. francemajordiffusion.fr
Méthodiquement, la marque Audiolab, née anglaise en 1983, sous pavillon Tag McLaren à partir de 1998, devenue membre en 2004 du groupe industriel chinois IAG (International Audio Group) aux côtés de Wharfedale, QUAD, Castle, Mission, Leak ou encore Luxman, se recompose depuis 2005 un présent doré en ayant conservé son ADN britannique, son siège social et ses opérations à Huntingdon (Cambridgeshire). Tout en embrassant une modernité bien comprise incluant la musique dématérialisée. Témoin le pré-ampli/DAC/lecteur réseau 9000N sur base Lumïn récompensé il y a tout juste un an dans ces pages par un Diapason d'or (cf. no 738). Dans son boîtier en aluminium, le D9 évoque un 9000N réduit de moitié en largeur après ablation de la partie streamer
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