Grand Gibier - Le numéro 115 du 8 août 2025

Les textes législatifs et réglementaires concernant la gestion des sous-produits animaux sont de deux natures. L'article L541-2 du Code de l'environnement stipule que toute personne qui produit des déchets de nature à porter atteinte à la santé de l'homme et à l'environnement est tenue d'en assurer l'élimination. Le Code rural précise dans son article L226-3 qu'il est interdit de jeter en quelque lieu que ce soit les sous-produits d'animaux. Ceux de gibier générés à la chasse dépendent du règlement européen (no 1069/2009), qui les laisse hors de son champ d'application dès lors que les chasseurs appliquent de bonnes pratiques cynégétiques. Différentes solutions s'offrent alors. LAISSER UN ANIMAL SUR PLACE, HORS DES SENTIERS La nouvelle réglementation européenne tolère que les sous-produits de gibier sauvage soient laissés sur place, car, en petite quantité, ils contribuent au cycle de la

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Nous sommes tous priés d'obéir à la fameuse injonction, maître mot de la religion bien-pensante, de « faire ce qui est bon pour notre planète ». Toute notre jeunesse est biberonnée dès la maternelle à ce discours auquel chacun se conforme scrupuleusement… tant qu'il ne nuit pas à son confort ou à ses intérêts. Si tel est le cas, le « vivre-ensemble », en l'occurrence avec la faune sauvage, ne fonctionne plus : il n'est pas question de cohabiter avec des animaux qui peuvent nous causer préjudice. Certains agriculteurs qui subissent des dégâts dans leurs cultures en viennent à ne plus accepter la moindre présence animale. Travailler ainsi dans la nature sans en supporter certaines contraintes est certes dommage. Mais au moins, ces gens-là ne nous donnent pas de leçon, contrairement aux autres, cette frange importante de notre opinion publique sensible au discours écolo uniquement quand ça les arrange. En réalité, ces farouches gardiens de la vertu obéissent volontiers à un autre précepte pour le moins paradoxal, qui est cher à nos hommes politiques : « Faites comme je

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Item sans titre Comme chacun sait, la voie d'un gibier est la piste odorante que l'animal laisse sur son passage et permet aux chiens de le suivre sans le voir. Autrefois couramment nommée « sentiment », elle est dite « froide » lorsqu'il s'agit d'une piste ancienne, avant que la bête soit à la reposée, ou « chaude » quand l'animal est en déplacement ou en fuite. Aujourd'hui, tous nos grands gibiers sont des ongulés, du moins depuis la disparition des ours et des loups de la liste des espèces chassables. Leurs pattes portent un sabot fendu dont l'empreinte est très caractéristique et bien reconnaissable.

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Franck Beziers, président de l'association depuis treize ans, est déjà là, affairé à inscrire les premiers arrivants. Il prend le temps de présenter ce territoire du nord-ouest de la Gironde aux invités du jour. « La chasse correspond à la forêt domaniale d'Hourtin et ses 4 000 ha de pins des Landes, de chênes verts, d'arbousiers et d'ajoncs épineux. C'est la réserve naturelle nationale des dunes et marais d'Hourtin. Le biotope est légèrement vallonné. Sur 11 km, nous longeons le lac d'Hourtin. Quatre petits étangs réalisés par l'Office national des forêts (ONF) d'environ 900 m2 sont prisés des animaux. La forêt est fréquentée par des vététistes, des promeneurs, ce qui accroît notre souci constant de la sécurité. C'est pourquoi l'ONF n'autorise la chasse qu'à partir de la fin des vacances scolaires de la Toussaint. Nous prolongeons jusqu'à fin mars, uniquement pour le sanglier en battue. » DANS LE MAQUIS DUNAIRE C'est Pierre, agent de l'ONF chargé de la chasse sur le secteur,

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Contrairement à une idée reçue, le daim a bel et bien appartenu à notre bestiaire. Nous en voulons pour preuve ces ossements retrouvés dans des grottes et abris sous roche du Paléolithique, dont la fréquence indique qu'il fut un temps très largement répandu en Europe. En fait, l'animal a disparu durant le dernier âge glaciaire, qui connut ses pics de basses températures il y a environ 22 000 ans. La beauté de ses bois, auxquels on attribuait des pouvoirs magiques, et l'étrangeté de leurs formes expliquent sans doute la vénération dont l'animal fit jadis l'objet. Ce sont les Phéniciens qui auraient vraisemblablement sauvé l'espèce en élevant quelques

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Il y a dans la chasse quelque chose qui précède le tir. Qui précède même l'idée de tirer. Une pulsation ancienne, un battement sourd, venu de plus loin, plus profond. Quelque chose qui ne relève ni de la technique ni du hasard, mais d'un appel vertical, inentamé. Avant d'être affaire de vénerie ou de cartouchière, avant les fédérations, les permis, les débats et les arrêtés préfectoraux, la chasse fut récit. Rite. Image. Culte. UNE AFFAIRE DE DIEUX Depuis les forêts grecques jusqu'aux plaines du pays d'Oc, le chasseur est celui qui marche vers l'invisible, l'arc tendu non pas vers la mort, mais vers une forme ancienne de présence, une densité du monde où chaque craquement dit quelque chose. Diane, sœur d'Apollon, déesse de la lumière fauve et des haltes nocturnes, marche pieds nus dans les halliers. La tunique courte,

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