Me réabonner

Guerres & Histoire - Le numéro 86 du 14 août 2025

Consultez le sommaire détaillé des articles parus dans ce numéro de Guerres & Histoire.
Feuilletez un extrait de cette parution. Achetez le numéro au format papier ou numérique pour le retrouver sur votre espace client et l’application KiosqueMag.
KiosqueMag, la boutique officielle de Guerres & Histoire propose l’accès le plus complet aux archives de la revue.

Feuilleter un extrait
La Une de Guerres & Histoire n°86 du 14/08/2025

Au sommaire de ce numéro

Guerres & Histoire 86 « ICI, C'EST PAS LE MAQUIS : L'ESPÉRANCE DE VIE EST DE TROIS MOIS ! »

« ICI, C'EST PAS LE MAQUIS : L'ESPÉRANCE DE VIE EST DE TROIS MOIS ! »

Né le 9 avril 1926 à Saint-Raphaël dans une famille d'immigrés italiens communistes, LÉON LANDINI s'engage dans la Résistance à 16 ans et rejoint par la suite les FTP-MOI de Lyon, ce qui lui vaut après-guerre, entre autres, la croix d'officier de la Légion d'honneur et la médaille de la Résistance française. Régulièrement hospitalisé jusqu'en février 1946 à cause des tortures subies, grand invalide de guerre, il devient exploitant forestier dans le Var avant de rejoindre la région parisienne en 1963 pour travailler dans la restauration collective. Militant de toujours du PCF, il a fondé et préside depuis 2004 un mouvement alternatif, le Pôle de renaissance communiste en France (PRCF). Dernier survivant des FTP-MOI, il fait partie de la Garde d'honneur lors de l'entrée de Missak et Mélinée Manouchian au Panthéon, le 21 février 2024. Après-guerre, il a eu trois filles dont Gilda, historienne de la Résistance. Item sans titre Guerres & Histoire : Commençons par le commencement. Pouvez-vous nous parler de votre jeunesse ? Léon Landini : Je viens d'une famille de paysans et de charbonniers de Toscane. Miséreux, mais politisés. En 1915, mon père Aristide refuse de partir à l'armée et il est condamné à vingt ans de bagne. Amnistié une fois la paix revenue, il fonde la première cellule communiste locale en 1921. Et puis les Chemises noires débarquent et tuent onze personnes. Mon père parvient à s'échapper et à passer clandestinement la frontière française. Il travaille dans les mines de fer de l'Est, puis fait venir sa femme, Violette, et ses deux enfants au Muy, dans le Var, où se trouve déjà une colonie d'Italiens antifascistes. C'est là que je viens au monde, en 1926. Je grandis en écoutant les conversations politiques de nos aînés - je peux dire que j'ai « tété du lait rouge » ! Toutes ces valeurs sont restées les miennes : fraternité, égalité, dignité, et une insatiable soif de justice sociale dans un monde en paix. Dans les années 1930, la maison Landini devient le refuge de tous les étrangers clandestins de passage, des Allemands, des Espagnols, des Italiens… Palmiro Togliatti, le secrétaire national du PC italien, séjourne chez nous. Personne ne sait son vrai nom : il se fait appeler Ercole Ercoli. Les enfants sont élevés pour cacher des clandestins et ne rien dire. En 1939, c'est le début de la guerre. Que font les Landini ? Mon père, trop âgé, ne peut rejoindre l'armée française. Mon frère Roger y conduit des camions. À l'été 1940, ils sont renvoyés à la maison [communiste repéré, Roger fait 48 jours de prison pour avoir violé son assignation à résidence, ndlr] . On quitte Le Muy, où les gendarmes nous cherchent des poux, pour Saint-Raphaël. La gare de triage de Fréjus est à proximité. Un matin, début décembre 1940, mon frère et un copain y vont avec une grosse barre à mine pour casser les roues des wagons. Ils voyaient les trains pleins partir en Allemagne, alors qu'eux n'avaient plus rien à manger. Les voilà donc spontanément résistants ? Mon frère décide de continuer, mais beaucoup de ses amis communistes sont mariés et craignent pour leur famille. Il réunit donc une petite bande de jeunesses communistes, dont il était membre. Moi, à 15 ans, je veux aussi être résistant. Avec mon copain Jeannot Carrara, on va coller des étiquettes sur les murs de Saint-Raphaël, sur la porte des flics -« Pétain,tu as trahi la France »,

Le contenu complet de cet article est réservé aux abonnés. Vous pouvez également acheter Guerres & Histoire n°86 au format digital. Vous le retrouverez immédiatement dans votre bibliothèque numérique KiosqueMag.

Voir plus
Guerres & Histoire 86 LES GUERRIERS CELTES DE L'ORIENT HELLÉNISTIQUE

LES GUERRIERS CELTES DE L'ORIENT HELLÉNISTIQUE

En déplaçant, le temps d'un album, les aventures de leur célèbre Gaulois moustachu à la cour de Cléopâtre, Goscinny et Uderzo étaient-ils conscients d'évoquer un fait historique attesté ? Grâce à Flavius Josèphe, nous savons qu'après sa victoire contre Marc Antoine et Cléopâtre à la bataille d'Actium (31 av. J.-C.), Auguste confisque la garde personnelle de l'ancienne reine égyptienne composée de 400 doryphores « gaulois » pour l'offrir, comme cadeau diplomatique, à son allié le roi Hérode. Cet exemple est une des nombreuses manifestations d'un fait historique cette fois peu connu : la présence de Celtes - appelés Galates par convention (voir encadré) - en Méditerranée orientale dans l'Antiquité.Une entité politique en tout point surprenanteL'histoire des Galates commence avec les déplacements de population qui agitent l'Europe celtique au moins depuis le IVe siècle av. J.-C. et qui amènent des Celtes à s'installer dans la partie occidentale des Balkans. Ce sont d'ailleurs des ambassadeurs de ces groupes stationnés près de l'Adriatique qui expliquent à Alexandre le Grand qu'ils ne le craignent pas : ils n'ont peur de rien, disent-ils ironiquement, si ce n'est que le ciel leur tombe sur la tête. Si les relations sont cordiales avec Philippe II et son fils le Conquérant, leurs successeurs à la tête de la Macédoine ont en revanche à subir les déprédations de leurs ambitieux voisins celtes. Ces tensions connaissent leur paroxysme en 280 av. J.-C., lorsqu'une armée commandée par Bolgios écrase les troupes macédoniennes et tue le roi Ptolémée Kéraunos. L'année suivante, un autre chef celte, Brennos, pousse une expédition contre la Grèce, défait les armées hellènes

Le contenu complet de cet article est réservé aux abonnés. Vous pouvez également acheter Guerres & Histoire n°86 au format digital. Vous le retrouverez immédiatement dans votre bibliothèque numérique KiosqueMag.

Voir plus
Guerres & Histoire 86 LA BATAILLE LA PLUS INTENSE DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE

LA BATAILLE LA PLUS INTENSE DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE

Pour les Allemands, l’opération Citadelle désigne les deux batailles qui se jouent sur les faces nord et sud du saillant de Koursk et qui durent une douzaine de jours (5-16 juillet 1943). Pour les Soviétiques, la bataille de Koursk englobe trois opérations en chaîne. La première est la défense du saillant, l’anti-Citadelle , en quelque sorte. La deuxième est la contre-offensive qu’ils déclenchent au nord du saillant en direction d’Orel (opération Koutouzov), qui court du 12 juillet au 18 août. Une troisième opération baptisée Roumiantsev (3-23 août) vise Kharkov, au sud du saillant. Pour être complet, il faut ajouter une quatrième offensive, en préparation vers le Donbass, qui va jouer un rôle important dans l’esprit d’Hitler.Des moyens pléthoriquesL'offensive allemande contre le saillant se divise en deux secteurs non connectés directement. Au nord, l'assaut de la 9e armée (groupe d'armées Centre), au sud, celui de la 4e armée Panzer et du détachement d'armée Kempf. La 9e armée obéit au général Walter Model, qui rapporte au feld-maréchal von Kluge. Le général Hermann Hoth commande la 4e armée Panzer, le général Kempf la formation qui porte son nom, et tous deux obéissent au feld-maréchal von Manstein. Les deux groupes de forces n'ont pas tout à fait le même poids. Model investit dans Citadelle dix-sept de ses vingt-deux divisions, dont neuf divisions d'infanterie, la 78e division d'infanterie d'assaut et six divisions Panzer. Chez Manstein, le détachement Kempf engage trois divisions d'infanterie et trois divisions Panzer (374 blindés). Sa mission est de protéger le flanc droit de Hoth. Ce dernier dispose de trois divisions d'infanterie, deux divisions Panzer et quatre divisions de Panzergrenadiere d'élite : la « Grossdeutschland » et les trois sœurs SS, « Leibstandarte Adolf Hitler » (LSAH), « Das Reich » et « Totenkopf ». Chacune de ces quatre unités s'est vue adjoindre un bataillon de chars Tiger. Le quatuor aligne 889 chars, canons d'assaut, chasseurs de chars automoteurs

Le contenu complet de cet article est réservé aux abonnés. Vous pouvez également acheter Guerres & Histoire n°86 au format digital. Vous le retrouverez immédiatement dans votre bibliothèque numérique KiosqueMag.

Voir plus
Guerres & Histoire 86 DUEL VIRTUEL ENTRE PREMIERS JETS

DUEL VIRTUEL ENTRE PREMIERS JETS

En ce 27 août 1939, il n'y a pas foule autour du terrain de Rostock-Marienehe, le centre d'essais de l'avionneur Heinkel. Mais les rares témoins sont intrigués par le curieux appareil qui se présente face à la piste. Plutôt que de se terminer par une hélice, son nez est percé d'un énorme trou. Il n'émet pas le vacarme classique des moteurs à pistons, mais un curieux sifflement qui se transforme en rugissement quand le pilote d'essai maison, Erich Warsitz, met les gaz. Après un roulage interminable, le Heinkel He 178 s'élève enfin, lentement. Mais le train d'atterrissage refuse de rentrer et Warsitz repose sa monture six minutes plus tard. « Ce qui compte, c'est qu'il a volé », explique-t-il par la suite. Et ce n'est pas rien, en effet. Ce premier décollage d'un engin à réaction est une borne historique : un bref vol pour Warsitz et Heinkel, un bond de géant pour l'aviation, qui passe pourtant inaperçu. Cinq jours plus tard, la Seconde Guerre mondiale éclate.Le Projekt 1065 évince toutPas de chance pour Heinkel, qui a développé le projet sur fonds propres et dans le plus grand secret : le Reichsluftfahrtministerium (RLM), qui dirige les destinées de l'aviation allemande, se contrefiche d'écrire l'histoire. Invités le 1er novembre suivant à une démonstration, Ernst Udet, directeur technique de la Luftwaffe, et Erhard Milch, le ministre, font la moue. Simple démonstrateur rudimentaire et désarmé, le He 178 ne dépasse pas 600 kilomètres-heure - pas mieux que les chasseurs à hélice alors à l'étude - et son autonomie reste limitée. Surtout, Ernst Heinkel ignore que le RLM a un autre fer au feu, Messerschmitt, qui envisage déjà un successeur au chasseur Bf 109 et a présenté le 7 juin 1938 aux représentants du ministère un projet mirobolant : le Projekt 1065 (ou P.1065). PAS DE CHANCE POUR HEINKEL : LE MINISTÈRE DE L'AVIATION DU REICH SE CONTREFICHE D'ÉCRIRE L'HISTOIRE. Conçu par l'équipe de Woldemar Voigt, le P.1065 est très différent du He 178. Pour commencer, c'est un biréacteur - gage de puissance et de capacité d'emport. Plutôt que de reprendre le réacteur à compresseur centrifuge mis au point par Hans von Ohain pour Heinkel, Messerschmitt parie sur le réacteur à compresseur axial que Bramo (racheté par BMW en 1939) et Jumo (les Junkers Motorenwerke, département motorisation de l'avionneur) développent sous mandat du RLM.

Le contenu complet de cet article est réservé aux abonnés. Vous pouvez également acheter Guerres & Histoire n°86 au format digital. Vous le retrouverez immédiatement dans votre bibliothèque numérique KiosqueMag.

Voir plus
Guerres & Histoire 86 LA LUFTWAFFE VAINC SANS LENDEMAIN

LA LUFTWAFFE VAINC SANS LENDEMAIN

La Luftwaffe prend l'opération Citadelle très au sérieux. Son patron, Hermann Göring, rassemble les principaux chefs du front de l'Est trois jours avant le jour J. « La guerre aérienne que nous menons à l'Est en 1943, explique le Reichsmarschall, n'est plus la même qu'en 1941. Les bolcheviques ont incroyablement appris. La formation de leurs personnels, leurs armements sont devenus bien meilleurs. On ne pourra plus rien obtenir avec de petits moyens. » Göring a raison : la guerre aérienne constitue pour la Luftwaffe un problème de moins en moins soluble. Depuis leur désastre de 1941, les forces aériennes soviétiques (VVS pour Voyenno-Vozdushnye Sily) se sont renforcées et ont acquis la supériorité numérique. Le défi est tel que Hans Jeschonnek, le chef d'état-major de la Luftwaffe, se déplace en personne pour observer le déroulement des combats.Une revue des arsenauxAutour du saillant de Koursk, la Luftwaffe concentre ses moyens dans deux formations. Au sud, le VIIIe Fliegerkorps. Au nord, la 1re Flieger-Division (voir le tableau p. 34). Face à eux, les Soviétiques alignent initialement trois armées aériennes (VA, pour Vozdushnaya Armiya), mais deux autres, dépendantes de Fronts mitoyens, s'immiscent de plus en plus dans la bataille : la 1re VA (Front de l'Ouest), qui aligne 1 184 appareils, et la 15e (Front de Briansk), qui en possède 905. Comme le dit Göring, la qualité technique des appareils soviétiques s'est améliorée. En 1941, tous les types de chasseurs, sans exception, étaient inférieurs à leur homologue allemand standard, le Messerschmitt Bf 109 E ou F. En 1943, les modèles les plus récents comme le Yak-9 et le La-5 peuvent leur tenir tête dans une certaine mesure. La plupart des machines soviétiques font jeu égal à basse altitude avec les Bf 109 types G-4 et G-6 ou avec le Focke-Wulf Fw 190A. Ils prennent même souvent l'avantage dans les virages serrés, notamment face au second, plus lourd. En revanche, du fait des performances de leur moteur, les chasseurs allemands sont plus efficaces

Le contenu complet de cet article est réservé aux abonnés. Vous pouvez également acheter Guerres & Histoire n°86 au format digital. Vous le retrouverez immédiatement dans votre bibliothèque numérique KiosqueMag.

Voir plus
Guerres & Histoire 86 LE JOUR DE GLOIRE DE LA CAVALERIE PRUSSIENNE

LE JOUR DE GLOIRE DE LA CAVALERIE PRUSSIENNE

Rossbach est la sixième bataille menée par le roi de Prusse Frédéric II dans la première année de la guerre de Sept Ans. Cet affrontement intercontinental oppose au premier chef l'Angleterre à la France. Celle-ci trouve des alliés en Europe, parmi lesquels l'Autriche, la Saxe, la Suède et la Russie. L'Autriche de l'impératrice Marie-Thérèse veut reprendre à la Prusse la province de Silésie que celle-ci lui a dérobée à l'issue de deux guerres (1740-1742 et 1744-1745), puis la ravaler au rang de puissance de second ordre. Quant à Frédéric II qui, inquiet d'être entouré d'ennemis, s'allie aux Anglais, il entend augmenter ses forces en mettant la main sur une prise encore plus

Le contenu complet de cet article est réservé aux abonnés. Vous pouvez également acheter Guerres & Histoire n°86 au format digital. Vous le retrouverez immédiatement dans votre bibliothèque numérique KiosqueMag.

Voir plus

J'achète ce numéro

Voir toutes les archives de Guerres & Histoire

Tous les numéros de Guerres & Histoire

J'aime Guerres & Histoire ? Je m'abonne

Nos offres d'abonnement à Guerres & Histoire
Satisfait<br>ou remboursé

Satisfait
ou remboursé

Service client à votre écoute

Service client à votre écoute

Moins cher qu'en kiosque

Moins cher qu'en kiosque