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hors-séries - Le numéro 19 du 25 juin 2025

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La Une de hors-séries n°19 du 25/06/2025

Au sommaire de ce numéro

hors-séries 19 LA VILLE, MORTEL LABORATOIRE TACTIQUE

LA VILLE, MORTEL LABORATOIRE TACTIQUE

Les villes sont depuis l'Antiquité des objectifs stratégiques. Mais si l'on se bat pour elles, on évite autant que possible de combattre en leur sein . Cela ne signifie pas que les armées du passé ne combattent jamais dans des localités - César et ses légionnaires dans les rues d'Alexandrie, les troupes de Titus dans Jérusalem, la Grande Armée dans le cœur de Saragosse (1809), les faubourgs de Dresde, Leipzig (1813) ou même Paris (1814) pendant les guerres napoléoniennes. Le cas le plus fréquent d'emploi de la force en ville est cependant celui de l'insurrection urbaine : c'est Madrid en 1808 ( Dos et Tres de mayo ) ou encore Paris à de multiples reprises auXIX siècle, jusqu'à la répression sanglante de la Commune.De la cité médiévale au hub industrielLe champ de bataille urbain demeure toutefois largement accidentel : entre armées régulières, si l'on fortifie les villages au milieu des champs de bataille et qu'on s'y bat, souvent au corps-à-corps (comme à Bazeilles en 1870), les sièges des plus grandes villes se déroulent dans leur périphérie : tant que les cités sont fortifiées, c'est sur la muraille qu'ont lieu les combats, plutôt que dans les rues. Pour l'assaillant, la guerre urbaine égalise par trop les rapports de force, et l'on préfère dans la mesure du possible obtenir la reddition de la ville plutôt que de

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hors-séries 19 LES STURMTRUPPEN RÉINVENTENT L'ASSAUT

LES STURMTRUPPEN RÉINVENTENT L'ASSAUT

En 1914, le Grand État-Major allemand est sûr de vaincre la France. Il fonde sa certitude sur l'audace de son plan d'attaque, la vitesse de la concentration ferroviaire de ses forces et la juste prévision de la réaction adverse. En revanche, il ne s'inquiète guère de la tactique, c'est-à-dire de la façon dont il use du combat pour gagner la bataille. Comme il n'existe pas de doctrine unique dans l'armée allemande (voir encadré), certaines unités attaquent en ordre dispersé : la moitié des soldats avancent par bonds, couverts par l'autre moitié, puis les rôles permutent. Dans d'autres unités, on continue à se ruer à l'assaut baïonnette au canon, en lignes serrées ou en colonnes denses. C'est notamment le cas des régiments de réserve - où se trouve un engagé volontaire du nom d'Adolf Hitler -, peu instruits, qui se font hacher durant la première bataille des Flandres (20 octobre-18 novembre 1914) : 100 000 pertes inutiles ! Ce « massacre des innocents » amène le haut commandement à interdire l'ordre serré, sans pour autant proposer d'autres tactiques tant la guerre de tranchées est une chose nouvelle. La plupart des nouveautés sont de modestes improvisations dont l'origine est souvent inconnue. Des profondeurs de l'infanterie allemande surgissent alors des innovations qui vont peu à peu transformer le combat, avant d'être codifiées par le haut commandement et d'irriguer le reste de l'armée. La plupart de ces nouveautés sont de modestes improvisations dont l'origine est souvent inconnue. On observe cependant qu'elles se manifestent dans des unités qui ont déjà, par tradition, adopté le combat décentralisé : les unités de montagne, les chasseurs (Jäger) et le génie d'assaut des forteresses. Dans les trois cas, les unités de base (sections, compagnies) y sont valorisées, de même que le rôle des officiers subalternes et des sous-officiers, encouragés à faire preuve d'initiative. Item sans titre Les montagnards combattent en terrain compartimenté avec des équipements transportables (petits

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hors-séries 19 CAMBRAI, 1917 L'AN I DE L'ARME BLINDÉE

CAMBRAI, 1917 L'AN I DE L'ARME BLINDÉE

Sur le front occidental, l'année 1914 peut se résumer à la victoire du feu sur le mouvement. Les armées s'enterrent, le front se fige. En 1915, les Français en Champagne et dans l'Artois, en 1916 les Britanniques sur la Somme et les Allemands à Verdun tentent d'obtenir la percée sans y réussir, malgré des centaines de milliers de pertes et une débauche de munitions. Le feu défensif demeure le plus fort. Des deux côtés, on comprend que l'avance théorique maximale de l'infanterie ne peut, dans le meilleur des cas, dépasser 5 000 mètres, la portée moyenne des canons qui la protègent. Le temps d'avancer l'artillerie à travers un paysage dévasté et infranchissable par temps pluvieux, l'adversaire a rameuté des moyens et son feu devient à son tour infranchissable. La rupture du front est dès lors devenue l'enjeu tactique majeur. Des débuts (très) modestes Le 15 septembre 1916, sur la Somme où ils attaquent depuis le 1er juillet, les Britanniques engagent une arme secrète, le tank. Ils placent de grands espoirs dans ces machines aux caractéristiques nouvelles. Toutes pataudes qu'elles soient, elles réunissent en théorie les trois composantes du combat : le feu (canon et mitrailleuses), le choc (physique et psychologique) et le mouvement (certes encore lent : 5 km/h). Seraient-elles capables de traverser la zone de 5 000 mètres couverte par l'artillerie britannique et d'y ouvrir la voie à l'infanterie en détruisant mitrailleuses, tranchées et barbelés ? Si oui, le corps de cavalerie serait alors introduit, et sa capacité de mouvement laisserait espérer la capture d'objectifs importants dans la profondeur, tel Bapaume, et alors, le retour à la guerre de mouvement redeviendrait imaginable. Quarante-deux chars de type Mark I (plus sept en réserve d'armée) sont engagés dans l'opération. Les engins ne sont pas mécaniquement fiables, leurs équipages sont à peine instruits et n'ont pas la moindre notion de coopération avec l'infanterie ni de la manœuvre au combat. Ils sont en outre dispersés entre trois corps d'infanterie de la 4e armée qui, à leur tour, les scindent en petits groupes de trois ou quatre machines, voire moins. Le résultat est plus que mince. Lors de l'attaque du 15 septembre, sur 49 engins, dix-sept tombent en panne avant d'être engagés, neuf autres rendent l'âme

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hors-séries 19 À TARAWA, LES MARINES MÉCANISENT LE DÉBARQUEMENT

À TARAWA, LES MARINES MÉCANISENT LE DÉBARQUEMENT

De l'Antiquité au XXe siècle, les opérations en mer et à terre n'ont cessé de se transformer de façon prodigieuse : un gouffre technologique presque insondable sépare la trière grecque du cuirassé Dreadnought. À terre, la différence est tout aussi spectaculaire, entre les guerriers de l'Iliade, où tout se règle à l'arme blanche, corps contre corps, et le régiment d'infanterie modèle 1918, hérissé de fusils et d'armes automatiques, supporté par une artillerie surpuissante et les premiers chars d'assaut. Et pourtant, les moyens de passer de l'eau à la terre n'ont pas changé d'un iota pendant les trois millénaires qui séparent l'arrivée des Achéens devant Troie du débarquement de l'Anzac à Gallipoli en 1915, dans le même détroit des Dardanelles : pour aborder, il faut ramer. Au moins, les compagnons d'Achille et les fantassins australiens n'ont pas eu à se battre pour ouvrir une tête de pont. Ceux qui, entre ces deux épisodes célèbres, étaient attendus par les défenseurs ont eu bien moins de chance : quelle que soit l'époque, donner l'assaut à un rivage défendu a toujours été considéré comme une opération périlleuse, voire, à l'âge de la mitraille, suicidaire - le fiasco du débarquement anglais à Camaret, en 1694, en est un excellent exemple (cf. « G&H » nº 84). Certes, les chaloupes de Gallipoli sont remorquées en partie par des péniches à vapeur, ce qui économise un peu d'huile de coude. Mais les soldats surchargés n'en doivent pas moins sauter de leur embarcation, patauger dans l'eau puis parcourir, au mieux, une centaine de mètres de terrain plat et dégagé avant d'espérer gagner un couvert. Atteindre la terre en vie n'est pas tout. Il faut s'y maintenir puis attaquer, ce qui nécessite des vivres, des munitions, des armes lourdes… Le tout sans saturer les plages, où le matériel entassé est une cible de choix pour l'artillerie. Au casse-tête tactique s'ajoute donc un défi logistique. Ce qui explique pourquoi les stratèges ont toujours cherché si possible à s'emparer de ports comme têtes de pont, l'acharnement anglais à conserver Calais en étant un bon exemple. Les Marines résolvent l'équation Cela peut paraître surprenant, mais aucun Léonard, Vauban ou Nelson - à qui son débarquement à Tenerife, en 1797, a coûté (littéralement) un bras - n'est jamais parvenu à résoudre l'équation millénaire des assauts amphibies, sans doute parce que les marins estimaient que l'affaire était du ressort des terriens, et vice versa. C'est logiquement des créatures hybrides - à savoir des Marines - qui se repenchent dans l'entre-deux-guerres sur l'épineux problème. En cas de conflit avec le Japon, leur mission première serait de conquérir les atolls du Pacifique contrôlés par la Marine impériale pour rétablir la liaison avec la quasi-colonie américaine des Philippines. Bien que dépourvues de port, ces îles peuvent être transformées en forteresses dont l'assaut serait terriblement coûteux, et à des milliers de kilomètres des grandes bases logistiques. En se fondant en partie sur les travaux précurseurs d'Earl Hancock Ellis, le Corps se dote le 5 août 1938 d'un « manuel pratique » : Landing

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hors-séries 19 APRÈS-GUERRE LA DIVISION EN FRACTIONS

APRÈS-GUERRE LA DIVISION EN FRACTIONS

Jusqu'au XVIIIe siècle, l'unité tactique est l'armée tout entière, et son organisation interne importe moins que son ordre de marche, dont dépend son déploiement. La pratique dominante est d'ordonnancer les troupes en groupements ad hoc qualifiés de « colonnes » (pour la marche) ou « d'ailes » (pour le combat). Mais cette vision change au siècle des Lumières. Férus d'Antiquité, les penseurs militaires trouvent l'inspiration chez les Romains. Ainsi l'organisation en légions sert-elle de modèle, tantôt explicite, comme dans les Mémoires sur l'infanterie, ou Traité des légions du maréchal de Saxe, tantôt plus indirect, comme dans le cas du comte de Guibert dans son Essai général de tactique. L'enjeu est de faciliter le passage de l'ordre de marche à celui du combat en organisant l'armée en unités capables de passer plus rapidement de l'un à l'autre : c'est ainsi qu'apparaît le principe divisionnaire. La division primitive du XVIIIe siècle n'est, toutefois, pas une unité apte à soutenir seule un combat : elle est une subdivision de l'armée, qui demeure une grandeur insécable. La triple nécessité de disperser les marches pour en accélérer le rythme (en exploitant davantage d'axes logistiques), de coordonner les trois armes (cavalerie, infanterie et artillerie) au combat, et dans le cadre spécifique de la manœuvre napoléonienne, de pouvoir fragmenter pour faire manœuvrer de concert des subdivisions de l'armée en vue de contraindre la liberté d'action ennemie, aboutit à la naissance de la première véritable « grande unité » moderne : le corps d'armée (lire l'article p. 70). Celui-ci continue d'engerber plusieurs divisions, elles-mêmes subdivisées en brigades et régiments, et devient le « pion tactique » que manœuvre le général en chef avant, pendant et après le combat. L'efficacité de ce système pousse à sa généralisation en Europe et au-delà - par exemple aux États-Unis pendant la guerre de Sécession (1861-1864) - avant même la fin des campagnes napoléoniennes. Le choc de l'été 1914 Quand éclate la Grande Guerre un siècle plus tard, l'organisation

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hors-séries 19 ROCROI : LE DUC D'ENGHIEN SONNE LE GLAS DE LA SUPRÉMATIE ESPAGNOLE

ROCROI : LE DUC D'ENGHIEN SONNE LE GLAS DE LA SUPRÉMATIE ESPAGNOLE

En 1643, la guerre de Trente Ans ravage l'Europe depuis déjà vingt-cinq longues années. Tour à tour, les puissances catholiques emmenées par les Habsbourg d'Espagne et d'Autriche et leurs adversaires protestants ont pris le dessus sans l'emporter. Puis la France, catholique elle aussi, mais désireuse de faire sauter le « chemin de ronde habsbourgeois », ce verrou stratégique que Vienne et Madrid ont installé autour de ses frontières, a pris le parti des réformés. Comme pour tous les belligérants de ce conflit interminable, les armes de Louis XIII et de Richelieu ont connu des hauts et des bas. Mais le début des années 1640 semble favorable au roi de France et au cardinal. En 1641, le drapeau à fleurs de lys flotte sur l'Artois. Le 9 septembre 1642, les Français s'emparent de Perpignan. Ce magnifique succès offre aux Bourbon la Catalogne au nord des Pyrénées, mais Richelieu meurt le 4 décembre 1642 et le roi Louis XIII tombe malade en février 1643. Item sans titre Item sans titre Item sans titre Item sans titre Le duc d'Enghien n'a que 21 ans alors que son adversaire, Francisco de Melo, est un général chevronné. Profitant du flottement dû au décès de Richelieu, Madrid rassemble une armée dans les Pays-Bas espagnols (future Belgique) pour récupérer l'Artois et marcher sur Paris, désormais aux mains d'une infante Habsbourg, Anne d'Autriche, et d'un cardinal italien, Giulio Mazzarino. Avant de mourir le 14 mai 1643 après une longue agonie, Louis XIII a eu le temps, le 21 mars, de nommer un nouveau chef à la tête de l'armée de Picardie : Louis II de Bourbon-Condé, duc d'Enghien (voir encadré) . Il descend de l'oncle d'Henri IV, le fameux Louis Ier de Bourbon, prince de Condé, exécuté après sa capture à Jarnac en 1569. Son père, Henri II de Bourbon-Condé, a échoué à Fontarabie quelques années plus tôt, mais sa mère Charlotte-Marguerite de Montmorency est proche de la reine Anne d'Autriche. Enghien n'a que 21 ans alors que son adversaire, le gouverneur des Pays-Bas, Francisco de Melo (voir encadré) , est un général chevronné deux fois plus âgé. En outre, les envahisseurs sont supérieurs en nombre : 27 000 hommes (18 000 fantassins, 9 000 cavaliers, 18 canons) contre 23 000 côté français (15 000 à 16 000 fantassins, 6 000 à 7 000 cavaliers, 18 canons). Le déséquilibre paraît accentué par une différence qualitative : l'infanterie espagnole, regroupée dans les fameux tercios , passe pour la meilleure d'Europe. Enghien cherche la grande affaire Les deux armées se retrouvent le 18 mai - quatre jours seulement après la mort de Louis

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