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hors-séries - Le numéro 19 du 25 juin 2025

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La Une de hors-séries n°19 du 25/06/2025

Au sommaire de ce numéro

hors-séries 19 SPIRE ET DENAIN : LE VRAI-FAUX RETOUR DE LA COLONNE

SPIRE ET DENAIN : LE VRAI-FAUX RETOUR DE LA COLONNE

En 1824, dans son Essai sur l'histoire générale de l'art militaire, Henri de Carrion-Nisas croit percevoir des évolutions militaires majeures pendant deux batailles de la fin du règne de Louis XIV : Spire (1703) et Denain (1712). La première est présentée comme la « première attaque en colonnes à la baïonnette », tandis que la seconde est qualifiée d' « essai remarquable » de la « colonne de Folard » (voir encadré) . Vétéran des guerres napoléoniennes, l'auteur s'appuie entièrement sur cet officier-écrivain pour célébrer ces deux combats en tant que moments fondateurs du supposé retour de la colonne dans la tactique. Les fameuses comparaisons entre l'Antiquité et les opérations du règne de Louis XIV ont séduit Carrion-Nisas, gagné par l'emphase de Folard et ses analogies - il compare par exemple Tallard (voir encadré) au consul Regulus… Peu étonnant pour un homme qui a servi celui qui se voulait un « nouveau César ». C'est vrai, Spire et Denain ont été des actions d'éclat, la seconde pouvant prétendre a posteriori au statut envié de « victoire décisive ». Dans un contexte d'ankylose militaire progressive, marquée par une routine croissante de la guerre de siège et de l'occupation de territoires par des armées de plus en plus grosses, la manœuvre n'en était que plus remarquée. Toutefois, avait-on réellement affaire à des instants séminaux de la tactique ? Spire, ou l'usage hasardeux de la colonne d'attaque La bataille de Spire (ou plutôt du Speyerbach, du nom du ruisseau qui y coule) a lieu le 15 novembre 1703. Elle se déroule dans le contexte du siège de Landau, importante place du Palatinat rhénan située à l'angle nord-est du futur Hexagone et perdue par les Français l'année précédente, malgré une belle défense de la part de Mélac, le fameux incendiaire d'Heidelberg. L'investissement de Landau débute le 12 octobre 1703, sous le commandement du maréchal de Tallard. Les Impériaux, soucieux de conserver un verrou important de la Rhénanie, envoient un secours de 23 bataillons d'infanterie et de 30 escadrons de cavalerie, sous les ordres du prince Frédéric de Hesse (connu plus tard comme roi de Suède sous le nom de Frédéric Ier, à partir de 1720). Cette armée

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hors-séries 19 CANNES, LE PARADIGME DU PIÈGE À LOUP

CANNES, LE PARADIGME DU PIÈGE À LOUP

Les Romains, avant de conquérir le monde méditerranéen, ont perdu de nombreuses batailles, parfois de manière spectaculaire. Mais aucun adversaire ne leur a infligé un coup aussi dur qu’Hannibal à Cannes. Cette gifle fut d’autant plus retentissante qu’elle fut assénée aux légions manipulaires (voir encadré) qui avaient établi, pilum et gladius à la main, leur hégémonie sur la totalité de l’Italie et vaincu les héritiers réputés invincibles des phalanges d’Alexandre (lire l’article p. 22). Le triomphe carthaginois n’est pas venu de nulle part : ce n’est ni une pure innovation tactique ni un succès inédit. La genèse des tactiques mises en place à Cannes remonte en fait à la première grande victoire terrestre remportée sur les légions romaines au cours de la première guerre punique (264-241). Ce succès est l’œuvre d’un Spartiate dénommé Xanthippe. Arrivé à Carthage dans le sillage de nombreux mercenaires d’origine grecque, cet officier jouit, à la différence de ses compatriotes helléniques, du prestige que confère l’éducation lacédémonienne, encore immense dans le monde méditerranéen. Il brille aussi par son talent, qui lui vaut la confiance et la reconnaissance des chefs puniques. En 255, Xanthippe reçoit le commandement d’une armée d’environ 15 000 hommes au moment où Marcus Atilius Regulus débarque en Afrique avec autant de Romains. Le Spartiate obtient un succès complet lors de la bataille de Tunis, dont on peut retenir un certain nombre d’enseignements qui feront par la suite partie de l’arsenal tactique d’Hannibal. La « perfidie punique » Pour commencer, Xanthippe construit son plan de bataille autour de deux troupes montées. Au centre, il place une centaine d'éléphants de guerre. Sur les ailes, il positionne la cavalerie punique, dont la supériorité est alors incontestable tant en qualité qu'en quantité : elle se bat à quatre contre un. Il s'appuie enfin sur le socle expérimenté de la phalange carthaginoise, capable d'ancrer l'armée puis d'assurer sa victoire. Afin d'avoir le temps d'envelopper les Romains par les ailes avec sa cavalerie pléthorique, Xanthippe emploie ses éléphants pour désorganiser et contenir le centre romain, que Regulus a pourtant renforcé en profondeur. Seuls 2 000 légionnaires de l'aile gauche parviennent à percer les lignes carthaginoises et à s'extraire de la nasse… L'autre source d'inspiration d'Hannibal vient

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hors-séries 19 LEUCTRES, OU LE TRIOMPHE DE LA GÉOMÉTRIE SUR LE NOMBRE

LEUCTRES, OU LE TRIOMPHE DE LA GÉOMÉTRIE SUR LE NOMBRE

Satisfait de la disposition de ses troupes, Cléombrotos II, roi de Sparte, rejoint le premier rang de ses 700 « Égaux », l'élite des hoplites grecs, dont il partage la vie depuis bientôt 25 ans. Tout est en place. Depuis une heure, les lourdes phalanges spartiates sont rangées dans la plaine de Leuctres, bourgade béotienne proche de Thèbes : douze rangs de profondeur sur un front d'environ 1 000 mètres. À l'extrême droite, place la plus exposée, donc la plus honorable, les Égaux. Viennent ensuite 1 600 néodamodes, anciens esclaves devenus presque citoyens, et 7 500 alliés, pas aussi solides que l'élite spartiate mais bons combattants. Ce qui préoccupe le plus Cléombrotos, c'est sa cavalerie, point faible des Spartiates : seulement 1 000 cavaliers légers, spartiates et alliés, contre des ennemis plus nombreux, plus aguerris et mobiles. Depuis deux heures, ces derniers s'agitent en tous sens, camouflant la petite armée de l'ennemi thébain d'un épais nuage de poussière… Que mijotent-ils ? En ce 3 juillet de l'an 371 av. J.-C., Cléombrotos a raison de se faire du souci. Dans quelques heures, son invincible armée sera humiliée, dispersée, battue. Lui-même reposera sur le sol, abandonné, le corps percé de plusieurs coups de lance. Et Sparte aura perdu à jamais le statut de première puissance grecque si durement acquis trente ans plus tôt contre Athènes. Mais l'écho de la bataille de Leuctres - modeste affaire opposant moins de 20 000 combattants - restera comme un

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hors-séries 19 LA GUERRE ANTIQUE

LA GUERRE ANTIQUE

Des « reconstituteurs » rejouent l'affrontement de phalanges classiques à

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hors-séries 19 LA GUERRE DU FEU (XIXe - XXIe)

LA GUERRE DU FEU (XIXe - XXIe)



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hors-séries 19 DU CARRÉ AU CORPS D'ARMÉE

DU CARRÉ AU CORPS D'ARMÉE

Des amateurs d'histoire ukrainiens reconstituent la guerre de Trente Ans à

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