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Les Cahiers de Science et Vie - Le numéro 226 du 17 décembre 2025

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La Une de Les Cahiers de Science et Vie n°226 du 17/12/2025

Au sommaire de ce numéro

Les Cahiers de Science et Vie 226 LA MORT DE LA MORT

LA MORT DE LA MORT

Encore un instant je vous prie, Monsieur le bourreau, implore la malheureuse comtesse du Barry, déjà allongée sur la planche de la guillotine. Émouvante supplique qui résume à elle seule cette répulsion du pauvre mortel à en finir avec la vie, ce refus désespéré de quitter ce bas monde pour aller se colleter au néant peut-être, à l'inconnu sûrement. Nous passons notre vie à l'attendre et ne pouvons l'appréhender que par celle des autres, car comme le dit Montaigne, « il y a deux choses qu'on ne peut regarder en face, le soleil et la mort ». Pour conjurer la disparition, l'humanité a élaboré tout un foisonnant cortège de mythes et de religions qui laissent planer l'espoir d'une vie éternelle. Tous naissent de la peur de l'oubli et de l'anéantissement. « La mort demeure le grand scandale. Il est possible de la conceptualiser à la troisième personne, éventuellement à la deuxième, mais jamais à la première ! », note Julien d'Huy, docteur en histoire, auteur de L'aube des mythes. « Le mythe permet de faire une médiation. Il réconforte

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Les Cahiers de Science et Vie 226 ET L'HOMME CRÉA LA FEMME

ET L'HOMME CRÉA LA FEMME

Il était une fois, à Chypre, un roi et artiste appelé Pygmalion qui nourrissait une profonde aversion pour les femmes de son pays. N'avaient-elles pas offensé Vénus en refusant de célébrer son culte ? La déesse de l'amour les avait condamnées à se prostituer avant de figer leur sang et de les rendre froides comme la pierre, nous dit Ovide au Ier siècle de notre ère dans ses Métamorphoses. Quant à Pygmalion, « choqué par le nombre de vices dont l'âme féminine est naturellement pourvue », il vivait seul, « et demeura longtemps sans faire partager son lit ». Il n'en sculpta pas moins, dans le plus pur ivoire, une jeune femme d'une beauté saisissante et d'un réalisme si troublant que son cœur s'enflamma : il l'embrassait, lui parlait, la cajolait, l'habillait, la déshabillait… Alors, durant les fêtes de Vénus, au milieu des fumées d'encens et des sacrifices rituels, le roi s'agenouilla devant l'autel et implora les dieux de lui donner pour épouse une femme semblable à sa statue. Le

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Les Cahiers de Science et Vie 226 LES MÉTAMORPHOSES OU L'ART DE LA VARIATION

LES MÉTAMORPHOSES OU L'ART DE LA VARIATION

I l existait une source limpide, aux ondes brillantes et argentées ; (…) Ici l'enfant, épuisé par une chasse animée sous la chaleur, se laisse tomber, séduit par l'aspect du site et par la source, et tandis qu'il désire apaiser sa soif, une autre soif grandit en lui : en buvant, il est saisi par l'image de la beauté qu'il aperçoit. Chacun aura reconnu dans ce court extrait du Livre III des Métamorphoses d'Ovide l'histoire de Narcisse, cet adolescent désiré de tous, garçons comme filles, qui s'éprit de son propre reflet dans l'eau. Ce mythe chanté par le poète latin à l'aube du Ier siècle av. J.-C. reste encore si présent dans l'imaginaire collectif qu'il a donné naissance à l'adjectif et substantif « narcissique », « qui accorde une importance excessive à sa propre personne », selon le dictionnaire du CNTRL (Centre national de ressources textuelles et lexicales). « Cet être, c'est moi : j'ai compris, et mon image ne me trompe pas ; je me consume d'amour pour moi : je provoque la flamme que je porte », se désespère Narcisse dans le poème. Appelant la mort de ses vœux, il se met alors à fondre « comme le givre du matin ». «

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Les Cahiers de Science et Vie 226 UN LONG ET TORTUEUX CHEMIN

UN LONG ET TORTUEUX CHEMIN

Ah, la Suisse, ses villages proprets aussi disciplinés qu'une ruche, ses paisibles vallées où se déroule le solfège monotone des travaux agricoles… peut-on rêver havre de paix plus serein au cœur d'une Europe chahutée par les vicissitudes de l'Histoire ? Cette quiétude qui fait l’envie de ses voisins n’est-elle pas justement l’héritage de sa fameuse neutralité, devenue au fil du temps l’un des marqueurs essentiels de l’identité suisse ? Pourtant, à ses débuts, la région n’est qu’une agrégation de territoires disparates, une mosaïque fragile de villes marchandes et de cantons ruraux attachés chacun à leurs traditions et leurs dialectes, et qui selon les lois de la géopolitique aurait dû se faire dépecer par les puissances alentour. La tradition, magnifiée par les roman tiques du début du XIXe siècle, situe l'origine de la confédération en 1291 avec la signature d'un pacte entre trois vallées alpines - Uri, Schwytz et Unterwald - désireuses de préserver leurs libertés face aux Habsbourg. En fait, il ne s'agit en

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Les Cahiers de Science et Vie 226 HERCULE ET LES FILS DE L'ORAGE

HERCULE ET LES FILS DE L'ORAGE

Héraclès - Hercule pour les Romains -est l'homme fort de la mythologie grecque. Il est le tueur de fauves et de monstres : le lion de Némée, l'hydre de Lerne, le sanglier d'Érymanthe et tant d'autres… Il est aussi celui qui met fin au règne de tyrans sanguinaires et xénophobes, de Busiris l'Égyptien à Antée qui, à l'autre bout de la Méditerranée, se plaisait à orner les autels de Poséidon du crâne des étrangers qu'il avait sacrifiés. Mais qu'avait donc de si extraordinaire ce superhéros des temps antiques, dont l'épopée a été chantée par les auteurs grecs et latins Homère, Hésiode, le Pseudo Apollodore, Diodore de Sicile ou encore Sénèque, du VIIIe siècle au Ier siècle av. J.-C. ? Et par quel truchement le souvenir de ces « travaux » a-t-il traversé les siècles, continuant de nos jours à faire l'objet de recherches historiques et d'innombrables opéras, péplums, dessins animés et même jeux vidéo ? Un destin à part, tout d'abord. Né selon la tradition des amours de la mortelle Alcmène, fille du roi de Mycènes, et du dieu du ciel et de la foudre Zeus, qui prit pour la séduire les traits de son époux Amphythrion, Héraclès est doté à sa naissance d'une force surhumaine et débute tragiquement

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Les Cahiers de Science et Vie 226 Ce que nous appelons "mythe" n'est que le récit des autres sur le monde. »

Ce que nous appelons "mythe" n'est que le récit des autres sur le monde. »

Cahiers de Science & Vie : Quelle définition donneriez-vous du mot « mythe » ? Jean-Loïc Le Quellec : Ce mot vient du grec muthos , qui signifie « discours ». Il ne désigne donc ni une image, ni une personne, ni un objet, mais des paroles. Plus précisément, il s'agit d'un récit particulier, structuré autour d'un renversement. Il raconte qu'à une époque très lointaine et indéterminée - « jadis », « à l'origine », « en ce temps-là » - le monde était dans un certain état. Puis survient un événement qui transforme tout, expliquant ainsi pourquoi le monde est devenu ce qu'il est aujourd'hui. Autre point essentiel : ce récit est construit et transmis collectivement, et, pour le groupe qui le raconte, il exprime toujours la vérité. CSV : En somme, le contraire de l'usage commun du mot… J-L.L.Q. : Tout à fait. Aujourd'hui, on appelle « mythe » un récit qui nous induit en erreur et qu'il faut démystifier, « debunker ». Pourtant, pour ceux qui l'ont

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