Nous Deux - Le numéro 4089 du 10 novembre 2025

Hier, j'ai mis mon père en terre, à côté de ma mère, fauchée par le cancer deux ans auparavant. Maman avait lutté comme une lionne contre la maladie, mais la salope avait fini par gagner. Les derniers mois, impuissant, papa avait vu son visage se creuser, ses yeux s'enfoncer dans leurs orbites, et ce corps, qu'il avait tant aimé caresser, se vider de ses formes. Mais ce que la maladie n'avait pu voler à maman, c'était son sourire et son courage. Elle avait continué à l'accompagner dans ses promenades le long du canal aussi longtemps que ses jambes avaient su la porter. Son bras passé sous celui de papa, maman trottinait de son petit pas, et lui calquait son allure sur la sienne en veillant à ne pas trop la fatiguer. Quelques semaines avant son départ, moi, Raphaël, Arthur et Victor, mon mari et nos garçons de 6 et 8 ans, étions allés passer un dimanche chez eux. Maman étant trop faible pour cuisiner, j'étais allée chez un traiteur acheter ses mets préférés. Maman avait toujours eu bon appétit, mais ce jour-là elle n'avait fait que grignoter. J'en avais eu le cœur serré. Pendant tout le repas, elle avait regardé chacun d'entre nous en souriant, avec une intensité qui m'avait tiré des frissons. J'avais compris qu'elle était en train de nous dire adieu. Après le déjeuner, papa m'avait emmenée faire quelques pas dans le jardin et ce qu'il m'avait dit tout en marchant avait confirmé mes craintes. Maman n'avait plus que quelques semaines devant elle et désirait les passer seule avec lui. Ce repas était le dernier que nous partagerions. Je sais bien que nos parents ne sont pas éternels, mais j'avais eu envie de hurler. C'était trop tôt ; j'avais encore besoin de son amour, de lui offrir des « je t'aime » à foison, de humer son parfum mêlé à sa peau, fragrance subtile qui, les yeux fermés, m'aurait permis de la distinguer entre tous. J'ai ravalé mes larmes et, révoltée, j'ai passé le reste de l'après-midi nichée contre elle à évoquer nos plus

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Elle est partie pour toujours. Je ne la reverrai plus. Ma femme est morte. Malgré ma haine, j'aimerais pourtant la serrer de nouveau dans mes bras, l'étreindre à perdre le souffle, l'embrasser passionnément comme autrefois. Je ne pourrai plus jamais passer mes mains sur son corps ni poser mes lèvres sur les siennes. Elle n'est plus de ce monde et me voilà, aujourd'hui, dans ce bureau obscur d'un commissariat de police anodin où il me faut répondre à des tas de questions. Une table, deux chaises, trois flics et moi. Sur la table, un ordinateur portable, sur les chaises, l'inspecteur-chef et votre serviteur. Auprès de nous, un type en chemise qui marche de long en large, un air hargneux plaqué sur son visage afin de mieux tenir son rôle de méchant vis-à-vis de moi. Un jeune flic tape sur le clavier de l'ordinateur, reportant approximativement les explications que je fournis. Face à moi, de l'autre côté de la table, l'inspecteur est attentif malgré son apparence débonnaire. Il m'interroge en étudiant chacun des mots qui sort de ma bouche. Le troisième policier, manches relevées, parcourt l'endroit inlassablement d'une allure mécanique, à petits pas nerveux, sans jamais me quitter des yeux. - Maintenant il faut parler, ça vous soulagera. Vous devez nous dire toute la vérité, nous raconter comment est survenu ce drame et pourquoi vous avez tué votre compagne. Je soupire une nouvelle fois. Mes yeux sont secs mais l'émotion fait trembler ma voix. C'est vrai, il me faut leur expliquer pourquoi nous en sommes arrivés à ce point de rupture, Apolline et moi. Peut-on parler de rupture à propos de notre couple ? Pour qu'un amour s'achève, il faut d'abord qu'il ait commencé. Or le nôtre n'a jamais existé, mais ça je l'ai compris trop tard ! Il était à sens unique. Comment m'exprimer pour qu'ils comprennent ? Comment trouver les termes exacts ? Devant l'impatience des policiers, je me lance… Ils penseront ce qu'ils voudront, après tout je m'en moque puisque ma vie est achevée. Jamais une femme ne m'avait autant

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4 steaks hachés de veau - 2 patates douces - 2 gros oignons blancs - 1 poignée de roquette - 240 g de tomme de Savoie taillée en lamelles - 4 c. à soupe de crème fraîche - 30 g de beurre - 4 pains burger aux graines - 1 c. à café de curry - Sel et poivre 1. Pelez et tranchez en rondelles les oignons et les patates douces. Faites-les revenir 4 minutes de chaque côté à feu doux dans une grande poêle avec le beurre puis couvrez et laissez cuire encore 10 minutes à feu doux. 2. Préchauffez votre four à 180 °C. Beurrez et faites dorer côté mie les pains burger au gril quelques minutes. Réservez-les au chaud pour

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1 kg de chair à saucisses - 1 grosse courge butternut - Quelques feuilles de coriandre - 10 cl de lait - 50 g de mélange de fruits secs (noisettes, amandes émondées, noix, raisins secs) - 2 tranches de pain de mie - 3 abricots secs - 2 c. à café de zaatar - Huile d'olive - Sel et poivre Préchauffez le four à 180 °C. Lavez le butternut, fendez-le

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Romantique dans Ghost (1990), prête à tout dans Proposition indécente (1993), effeuilleuse dans Striptease (1996), la bombe a perdu presque toute sa substance durant les vingt années qui ont suivi, à force de navets, de seconds rôles sans relief et d'addictions. « Certains ont des hauts et des bas qui sont plutôt de gentilles collines et de petits lacs, moi c'est plus extrême que ça », raconte l'actrice née Demetria Gene Guynes, à Roswell, au Nouveau-Mexique. Elle débarque alors tel un ovni dans un couple qui explose en

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Quand on connaît l'irrégularité du relief suisse, on ne peut qu'être admiratif devant l'organisation impeccable du trafic ferroviaire et le talent des bâtisseurs de voies souvent spectaculaires. Le train devient un moyen touristique de premier choix pour qui souhaite découvrir ce pays qui possède la plus haute gare d'Europe, posée à plus de 3 200 mètres d'altitude. Les trains pittoresques longeant le lac Léman offrent au fil des voies des points de vue

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