Entre Nyonsais, nous l'évoquons souvent. Il, c'est-à-dire le pontias, ce vent venu du nord-est qui purifie l'atmosphère et rafraîchit les nuits d'été. Il souffle dès l'aube, jusqu'à 10 ou 11 heures du matin. Selon la légende, au VIe siècle, saint Césaire, évêque d'Arles, remplit son gant de peau de vent marin sur une plage de Camargue, et le referma à l'aide d'un lacet de cuir. Il le rapporta ensuite à Nyons, où bêtes et gens mouraient à petit feu sous une chaleur écrasante, car aucun vent n'y soufflait. Depuis la montagne, saint Césaire lança son gant contre un rocher en ordonnant au vent de souffler jusqu'à la fin des temps. Depuis cette époque, notre fameux pon-tias sort d'un trou dans la montagne et ravigote les hommes, les terres et les fleurs. Pas question, cependant, de le confondre avec le mistral, qui épargne la plupart du temps notre “Petit Nice”. À Nyons, nous cultivons d'abord un certain art de vivre. Les façades colorées des maisons, la place des Arcades, bâtie au XIVe siècle, évoquent l'Italie. Carrefour entre Provence et Dauphiné, Nyons est la capitale de l'olive. Attention ! Pas n'importe laquelle : l'olive noire, la tanche, qui mûrit lentement et se cueille dès la mi-novembre, de préférence après la première
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