Comment ça va, Cécile de France ? Bien. Quatre ans depuis notre dernier entretien, mais « tout se passe toujours merveilleusement bien. Ma vie est un long fleuve tranquille », affirme l'actrice, dont le sourire ne disparaît jamais longtemps. Posture ? Pudeur ? Politesse ? Aptitude, plutôt. Peut-être même une forme de discipline : « Avant d'ouvrir les yeux, tous les matins, je me dis que cette journée qui commence va forcément m'amener quelque chose d'amusant, ou d'excitant. Même dans les pires moments, j'arrive à me concentrer sur l'instant présent. » Et le présent lui va bien : vingt-cinq ans de carrière, deux Césars, et le cinéma, français ou étranger, continue de lui tendre les bras. Le public, lui, chérit avec le même plaisir une sincérité et un naturel qui ont fait d'elle l'amie, la sœur, l'amoureuse, et aujourd'hui la mère qu'on aimerait avoir. De rôle en rôle, de film en film, Cécile de France glisse, avec la légèreté d'un funambule. Au-dessus du sol, à l'abri des secousses, qui sait… Elle aimerait. Elle essaye. Elle est en train d'y arriver. « Je n'ai pas toujours été comme ça, mais c'est l'avantage d'avoir 50 ans : on se connaît vraiment, on a appris à pondérer ses pulsions, et on atteint une clairvoyance qui apaise. Je ne suis pas croyante, mais parfois, j'ai l'impression d'être bénie. Je suis arrivée à un stade où
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