Dis-le-moi, dis-le-moi, dis-le-moi, dis-le-moi que tu m'aimes, dis-le-moi, dis-le-moi, raconte-moi comme tu m'aimes, dis-le-moi, dis-le-moi ce je t'aime », implore, supplie, profère la chanteuse Zaho de Sagazan. Comme une incantation, une prière vibrant à l'unisson avec toutes les déclarations et tous les appels d'amour chantés depuis la nuit des temps. Avec des inflexions de voix et une mélodie aussi enveloppantes et lancinantes qu'une berceuse. Et sans doute qu'il remonte loin en nous, ce besoin insatiable de dire l'amour et de se l'entendre dire. Aussi loin que notre soif d'aimer et d'être aimé. UN BESOIN ARCHAÏQUE « C'est très courant l'amour, note en souriant la psychanalyste Sophie Cadalen(1), mais toujours extraordinaire. Même quand on a déjà aimé, c'est toujours inédit, singulier, et cette étrangeté, en même temps qu'elle nous porte et nous transporte, nous fragilise - et si l'on n'était pas ou plus aimé ? - et nous fait peur. Les
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