Il y a des moments où les planètes s'alignent. Où les boucles se bouclent. Où les sillons creusés convergent, et nous mènent jusqu'à nous… On retrouve Isabelle Carré au théâtre de la Renaissance, « et c'est drôle, sourit-elle, parce que mon film, Les Rêveurs, c'est bien l'histoire d'une renaissance ». La sienne. Survenue, adolescente, quand, après une très mauvaise passe, elle découvre le théâtre. « Moi qui étais si émotive, raconte la comédienne, tout à coup, je découvrais un lieu où les émotions n'étaient plus un problème, où, au contraire, elles étaient souhaitables. Il y a une catharsis possible au théâtre, des deux côtés de la scène, une communion, même, avec les spectateurs, dont j'ai un besoin vital. » Encore aujourd'hui. Après un César, deux Molières, et trente-cinq ans à passer des planches aux plateaux de tournage, de la comédie au drame, avec la grâce de celle qui peut tout faire, la légèreté de celle qui a trouvé son endroit, à elle. « Le cinéma m'est essentiel, mais le théâtre, c'est ma maison », dit-elle, avec cette lumière vive, qui danse souvent dans ses yeux. À nouveau, ils s'animent quand elle parle d'amitié, de noyau dur, de cercle proche, et de Bernard Campan, qu'elle retrouve dans quelques heures et dans ce même théâtre pour le plaisir de jouer ensemble Un pas de côté … Campan, l'ami rencontré dans Se souvenir des belles choses , il y a vingt-trois ans, le camarade de jeu avec qui,
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