Après une saison 1961 triomphale, ponctuée par une victoire au championnat du monde de Formule 1 et à celui des voitures de sport, on aurait pu s'attendre à ce que la fin d'année soit l'objet de chaleureuses célébrations au sein de la Scuderia Ferrari. Il n'en est rien. L'équipe italienne est même secouée par une véritable tornade interne. A son origine ? Une gifle ! Celle donnée par Laura, la volcanique femme d'Enzo Ferrari, à Girolamo Gardini, le directeur commercial de Ferrari qui avait joué un rôle fondamental pour établir la réputation de la marque de Maranello dont les voitures de route se vendaient peu au début. L'intrusion de Laura Ferrari dans le fonctionnement de la Scuderia était devenue problématique et, en octobre, une discussion avec Gardini a dégénéré. Les membres de l'équipe ont expliqué à Enzo Ferrari que cette situation était inacceptable. Loin de les soutenir face à son épouse, Ferrari limoge les frondeurs : Girolamo Gardini, Carlo Chiti, le directeur technique, Romolo Tavoni, le directeur sportif, et Fausto Galassi, le meilleur fondeur d'Italie. Par solidarité avec ses camarades, Giotto Bizzarrini - l'ingénieur qui avait conçu la Testarossa 3 litres, la 250 GT SWB et la GTO - décide de quitter Ferrari, lui aussi ! Tout ce petit monde se lance alors dans la création d'une nouvelle marque. Baptisée « Automobili Turismo e Sport » (ATS), elle est financée en grande partie par des
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