Quel est votre premier souvenir automobile ? Il est lié aux 24 Heures du Mans. Mon père n'était pas du tout fan de voitures mais, à la demande d'un de mes frères aînés, il nous emmenait voir les 24 Heures du Mans. Moi, je suivais le mouvement. C'était fin des années 70, début des années 80. Ma passion s'est développée ainsi. Ça a été vraiment un choc, de voir cette course. Savoir que les pilotes roulaient toute la nuit dans des conditions parfois dantesques me fascinait. Nous, on allait dormir un peu dans la voiture. C'était la grande époque de Rondeau. C'était incroyable de voir un Petit Poucet contre des titans comme Porsche et Jacky Ickx. J'étais très partagé parce que j'aimais beaucoup Porsche. J'ai encore en tête les fabuleuses décorations Martini Racing et le bruit du moteur Cosworth de la Rondeau. Et puis évidemment, il y avait ce mélange entre les protos, les GT… C'était assez artisanal à l'époque. Il y avait énormément d'abandons et les passages dans les stands étaient quelquefois très longs. Je sentais bien qu'il y avait un défi humain, tant au niveau des pilotes que des équipes qui étaient en charge des voitures, et ça, c'était hyper-impressionnant. Et puis, pour un gamin comme
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